Blog Audio 25: Slash (auditeur): pourquoi je kiffe la science

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Billet original (enregistré par son auteur, Slash) :

Pourquoi je kiffe la science

La raison pour laquelle je kiffe la science tire son origine de ma curiosité : depuis tout gamin, j’étais curieux du monde qui m’entourait, pourquoi existait-il, comment évoluait-il. Je me suis donc naturellement orienté vers le domaine scientifique à travers les mathématiques, la physique, l’astronomie…

Mais le déclic ne s’est fait qu’après mon baccalauréat.  J’avais intégré une classe préparatoire pour les écoles d’ingénieurs et en complément de mes cours de physique, j’avais entrepris la lecture des Cours de physique de Feynman, qui avaient comme caractéristique de contenir beaucoup de littérature et peu d’équation. En fait, alors que les manuels scolaires ont plutôt tendance à parachuter des formules issues le plus souvent de démonstration mathématiques « physiquement rigoureuse » (comprendre mathématiquement bancales) et à les illustrer par quelques exemples plus ou moins parlants, Feynman amenait les équations tout naturellement après avoir décrit le phénomène que celles-ci devaient formaliser. C’était logique. C’était clair. C’était brillant.

Par appétit, j’ai aussi lu Vous voulez rire, monsieur Feynman !, recueil de mémoires évoquant des moments de la vie de Feynman dont une anecdote qui m’a marqué : à Los Alamos, tous les scientifiques et militaires gradés avaient un coffre-fort personnel où ranger les documents sensibles. Très rapidement, Feynman avait acquis la réputation d’être un redoutable casseur de coffre : en bidouillant son propre coffre, il avait mis au point une méthodologie pour deviner les combinaisons. Alors, dès qu’il se rendait dans le bureau d’un collègue, il en profitait pour tenter de deviner la combinaison de son coffre. A force, il en avait rempli un carnet et quand l’un des scientifiques ou des militaires étaient absents alors qu’on avait besoin de documents présents dans son coffre, on faisait appel à Feynman pour venir casser la combinaison. Gardant un peu de mystère autour de ses talents, il demandait à être laissé seul, lisait tranquillement un magazine  et après une vingtaine de minutes, ouvrait son carnet et le coffre par la même occasion.

Au-delà du côté amusant de l’anecdote, celle-ci et l’œuvre de Feynman en général m’ont confirmé dans mon amour pour les sciences mais m’ont aussi donné le goût de la démarche scientifique : observer, évaluer, faire des hypothèses, confronter la théorie aux mesures et si besoin, recommencer.

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