#psSortDuPlacard – Pâtes et pizza : le panorama des sexualités et des orientations

La chronique de Citron-Vert démarre à 19:24.
» Ecoute sur Soundcloud

Billet présenté dans le cadre de l’event #psSortDuPlacard le 27 juin 2015


01 genderbreadAvant de parler d’orientation sexuelle, il faut parler de genre. Dans le genre, on peut distinguer l’identité de genre et l’expression du genre. Les deux sont différents, non seulement entre eux mais aussi différents du sexe.

Le sexe correspond aux caractéristiques biologiques, c’est à dire les organes sexuels, les hormones et les chromosomes.

 

(I) La plupart des gens ont un sexe que l’on qualifiera de féminin ou masculin, mais ce n’est pas le cas de la totalité de la population. Certaines personnes ne rentrent pas dans ces catégories (comme par exemple les XXY), ce sont les intersexes.

L’identité de genre correspond au genre auquel la personne s’identifie. Ce genre peut être homme, femme, les deux ou ni l’un ni l’autre.

Souvent, l’identité de genre d’une personne correspond au genre attribué à la naissance, on dit alors que la personne est cis-genre.

(T) Parfois ce genre ne correspond pas au genre attribué à la naissance, on parle alors de transgenre.

Les transgenres peuvent être des hommes, des femmes, les deux (androgyne), ni l’un ni l’autre (agenré) ou même changé de genre (fluide).

L’expression du genre désigne la manière dont on exprime ce genre, par les vêtements, les actions… En gros, l’expression du genre dépend énormément de la société.

 

Après cette petite parenthèse sur le sexe et le genre, on va pouvoir parler d’orientation sexuelle :

Selon Wikipédia,

« L’orientation sexuelle décrit un mode durable d’attirance pour le sexe opposé, le même sexe, ou les deux sexes », mais c’est assez restrictif. Pour être plus précis, on pourrait dire, que l’orientation sexuelle décrit un mode durable d’attirance pour un, plusieurs ou aucun genre(s).

On passe donc d’une définition, qui en plus de faire l’amalgame entre le genre et le sexe, ne permet d’identifier que 3 orientations sexuelles, à une qui peut en identifier une infinité.

On peut alors dire qu’il y a autant d’orientations sexuelles qu’il y a de personne pour les définir. Néanmoins, si l’on veut les nommer, on peut les regrouper en 4 groupes (voire beaucoup plus) :

L’hétérosexualité : Tous le monde connaît cette orientation sexuelle. C’est celle qui consiste à être attiré par le genre opposé.

(L et G) L’homosexualité : Celle-ci aussi est très connu puisque c’est celle qui consiste à être attiré par le même genre.

Si l’on se contente de ces deux là, comme certains le font, on arrive sur une binarité de l’orientation sexuelle. Cependant cela ne convient pas à tous le monde.

Par exemple, à la fin des années 1940, Alfred Kinsey (entomologiste et zoologiste), s’intéresse au relation entre hétérosexualité et homosexualité. Il établi une échelle des orientations sexuelles avec a un bout l’hétérosexualité et à l’autre bout l’homosexualité.

02_Kinsey_Scale.svg

(B) A milieu de cette échelle on retrouve donc la bisexualité, qui consiste à être plus on moins également attiré par le même genre et le genre opposé.

Avec ces trois orientations sexuelles et le continuum qui existe entre elles, on arrive bien à une infinité d’orientations sexuelles. Mais, encore une fois, ce n’est pas suffisant pour définir toutes les orientations sexuelles.

(A) Il existe des personnes qui ne peuvent pas se placer sur l’échelle de Kinsey car cette dernière exige que l’on soit attiré sexuellement par un ou plusieurs genres, or certaines personnes ne sont attirées par personne. Il faut donc ajouter aux orientations précédentes, l’asexualité qui comme sont nom l’indique consiste a ne pas ressentir d’attirance sexuelle dirigé vers un genre.

D’après une étude de 2004 , ils représenteraient 1 % de la population.

(P) À ces 4 orientations sexuelles, ont peut ajouter la pansexualité qui consiste à être attiré par des gens indépendamment de leur genre.

Pour mieux comprendre, on peut faire une analogie avec la nourriture :

Les hétérosexuels aiment les pâtes, alors que les homosexuels aiment les pizzas. Les bisexuels, eux, aiment les deux, pâtes et pizza mais peuvent avoir une préférence. Les pansexuels veulent juste manger quelque chose de bon sans avoir de préférence pour un plat. Les asexuels n’aiment pas la nourriture qu’on leur propose. Et les homophobes trouvent que la pizza c’est dégoûtant car il y a du fromage dessus en oubliant de préciser qu’on peut faire des pizzas sans fromages et mettre du fromages sur les pâtes.
Pour finir, on peut aussi parler de l’orientation romantique, qui peut être différente de l’orientation sexuelle, c’est même d’ailleurs assez fréquents chez les asexuels.

Et si vous êtes un peu perdu, c’est normal, c’est un sujet extrêmement compliqué. Les catégories d’orientations sexuelles que je viens de présenter sont loin d’être complètes, puisse qu’elles existent tous dans des spectres, personne n’est identique.

(Q) On peut même préciser que dans l’acronyme le plus long de LGBT, c’est à dire LGBTQIAP, le Q représente les « questionning », c’est à dire les gens qui ne savent pas vraiment où se placer dans tout ça.

Une dernière chose, c’est bien de connaître les différents genres et orientations sexuelles, mais il n’y a aucune obligation à se définir selon l’un d’eux.

Sources : http://www.cnn.com/2004/TECH/science/10/14/asexual.study/index.html

Vran
Dessin réalisé par Vran

 

Derniers épisodes