Une Souris Verte

Une souris verte
Pour mes 40 ans, j’ai eu le plaisir de visionner un montage vidéo de pleins d’amis et membres de ma famille qui m’ont souhaité un joyeux anniversaire tout en célébrant ce qui fait un peu ma marque de fabrique : ma quête incessante d’animaux bizarres et surprenants. J’ai pu y découvrir les contributions de certains membres de l’équipe de Podcast Science, des mocumentaires sur le dahu ou encore cette fantastique comptine interprétée par ma mère et accompagnée par mon père au piano.

1. Une souris verte, interprétée par Grazyna et Richard Kerner     


Cela m’a transporté dans une nostalgie enfantine, et notamment remémoré l’immense perplexité dans laquelle les paroles de la comptine originelle me plongeaient : Ça existe une souris verte? Pourquoi elle se transforme en escargot ? Et pourquoi ces messieurs qu’on ne connaît pas nous disent de la tremper dans de l’huile et dans de l’eau ?  Bien m’en fasse de n’avoir pas été trop curieux à l’époque, car, à en croire certaines interprétations, cette comptine pourraient cacher en réalité une sombre histoire métaphorique à base de torture. Comme nous l’expliquent Manon Bril ou encore CodeMU, la souris verte pourrait désigner en réalité des révoltés vendéens, souvent de verts vêtus, qui, s’ils étaient capturés par des Républicains en 1793, étaient sommairement torturés, avec par exemple des bains d’huile et d’eau brûlantes. Je vous laisse le soin également de déduire par quel véritable membre on les conduisait à la torture…

Vendéen
Toujours est-il qu’il me semblait opportun pour cette nouvelle émission colorée de Podcast Science, et après avoir investigué la crédibilité d’une peau saphir et celle d’un lait couleur rubis, de mener l’enquête sur la vraisemblance d’un pelage couleur émeraude. En d’autres termes, est-ce qu’une souris verte, ça peut exister ?

Premier réflexe donc, compulser les registres zoologiques concernant les rongeurs. Et bien à défaut de trouver une description d’une véritable souris verte, j’ai déniché dans de vieux carnets naturalistes plusieurs rongeurs dont la description comprend une mention d’un pelage vert comme Funisciurus carruthersii – l’Écureuil vert de montagne du Carruther ou encore Paraxerus poensis – l’Écureuil de brousse du Fernando Po. Pour ce dernier, c’est le zoologiste Andrew Smith qui a décrit cet écureuil de brousse qu’il a trouvé sur le Fernando Po, une île de guinée équatoriale connue sous le nom de Bioko aujourd’hui. Et en effet, dans un recueil scientifique d’Afrique du Sud, il précise que cet écureuil répond aux critères suivants :

Couleur de surface des parties supérieures et latérales de la tête, du cou et du corps, et des faces externes des extrémités, d’un vert jaune librement crayonné de noir, particulièrement sur le dos.

Je suis donc allé vérifier par moi-même et les quelques clichés glanés sur internet… laissent sur la faim.

Funisciurus carruthersiFunisciurus carruthersiParaxerus poensisParaxerus poensisParaxerus poensis
En plissant les yeux, on peut imaginer que le pelage de ces écureuils tire sur le vert kaki très pâle, mais c’est loin d’être évident. Si on étend notre recherche à d’autres mammifères et non plus seulement les rongeurs, on pourra citer de la même manière, le phalanger vert à queue zébrée (Pseudochirops archeri) qui est un marsupial au pelage avec quelques reflets olivâtres.

Pseudochirops archeri
Enfin nous pourrions citer certains singes grivets dont les noms vernaculaire et scientifiques annoncent les couleurs, si vous me permettez l’expression. En effet le vervet est un singe dont le nom serait une contraction choisie par Cuvier de “vert grivet”, qui se réfère à la couleur de son pelage, précisé par le nom latin Chlorocebus pygerythrus dont l’étymologie grecque est khlōrós (vert pâle) kêbos (singe à longue queue) pugḗ (popotin) et eruthrós (rouge) : le singe vert à longue queue et aux fesses rouges.

Chlorocebus pygerythrus
Curieusement, ce sont plutôt les testicules bleus des mâles de cette espèce qui auront retenu mon attention lors de ma chronique pour l’épisode bleu de Podcast Science.

Mais à y regarder de plus près, pour toutes ces espèces, le poil n’est pas véritablement vert et cette apparence du pelage vient en fait d’un mélange de fines bandes alternées de poils argentés, jaunes et noir. En fait c’est une sorte d’illusion de couleur, de la même manière que les écrans de vos ordinateurs peuvent simuler des millions de couleurs à partir de pixels avec uniquement 3 couleurs fondamentales.

Ce qui nous amène à préciser notre quête : existe-t-il véritablement des mammifères dont le pelage est vert du fait d’un pigment de cette couleur ?

On pourrait penser que la réponse est simple en s’appuyant sur le fait que le poil des mammifères accumule une coloration à partir de l’action d’une cellule pigmentaire, le mélanocyte, capable d’accumuler uniquement deux formes du pigment appelé mélanine : l’eumélanine (dont la couleur est le noir/brun) et la phéomélanine (tirant sur le rouge/jaune). Avec ces deux pigments vous pouvez obtenir de l’orange, du jaune, du marron, du noir, mais impossible qu’un mélange de ces deux pigments donne du vert.

Rien ne nous dit cependant que le pigment de la souris verte est accumulé par la souris elle-même. Et ainsi énoncé, la question du pelage vert des mammifères nous permet de rechercher des cas d’animaux qui pratiquent la teinture de leur fourrure.

Ainsi nous pourrions évoquer ce cas d’un chat de gouttière complètement vert observé en 2014 dans les rues de Varna, en Bulgarie.

Chat vert de VarnaChat vert de Varna
Ce chat avait pris l’habitude de réaliser ses siestes dans un garage abandonné où l’ancien propriétaire stockait des sacs de poudre de peinture vert.

Lorsque finalement des habitants de son quartier ont réussi à l’attraper, ils ont pu le nettoyer et éliminer une grande partie de sa teinture.

Chat moins vert de Varna
Je pourrai vous citer également des cas de chiens peints en vert…

chien vert
… mais ne nous égarons pas : ce qui nous intéresse ici, ce sont des souris retrouvées teintes en vertes.  Et pour le coup, certaines observations de souris peintes en vert ne sont pas le fait d’incidents fortuits, mais de véritables protocoles scientifiques très sérieux.  En effet, une équipe d’épidémiologistes américains a mené une étude sur le comportement de souris sylvestres qu’ils ont recouvert d’une poudre de talc de différentes couleurs fluorescentes, dont le vert.

souris bleuesouris rougesouris rougesouris verte
Ces chercheurs les ont laissées s’échapper dans la nature ainsi grimées et aussi équipées de transmetteurs radio, pour ensuite analyser leurs mouvements et interactions avec d’autres membres de leur espèce.

Une souris verte
L’observation de traces de poudre sur les blessures ou les parties génitales de leurs congénères a permis d’obtenir des infos épidémiologiques cruciales sur la transmission de certains hantavirus, des virus qui se transmettent par contact direct entre individus dans les populations de rongeurs. Une de leurs conclusions est que ce sont les individus vieux et gros qui sont les vecteurs les plus efficaces de cette classe de virus.

Je vous vois, vert de rage, me menacer d’une volée de bois vert, car ces exemples sont bien trop artificiels. Vous vous attendiez plutôt à ce que je vous décrive des animaux qui naissent tout verts. Et bien si je n’ai malheureusement pas d’exemples de souris naturellement nées vertes, les exemples abondent lorsqu’on considère… les chiens. Comme nous l’apprend Bernard Valeur sur son blog “Question de Couleurs”, plusieurs cas de chiots nés verts ont été rapportés depuis des décennies. Le dernier cas en date est celui d’un chiot Labrador né l’année passée en Sardaigne et surnommé Pistacchio du fait de son pelage verdoré…

PistacchioPistacchio
… mais on pourrait citer des cas au Royaume Unis en 2012 et en 2017, en Espagne (juin 2014), en Écosse (juillet 2017), dans le Colorado aux États-Unis (octobre 2019) avec des chiots surnommés Hulk ou encore Fifi (en hommage à la princesse Fiona dans Shrek qui est née toute verte aussi).

Labrador vert

Labrador vert
Pour tous ces exemples, les chiots ont recouvré un pelage de couleur normal au bout d’une semaine ou deux. Deux explications ont été proposées par les experts pour nous éclairer sur ces phénomènes mystérieux, mais toutes les deux impliquent le même pigment : la biliverdine. Comme Claire nous l’expliquait dans son épisode sur les couleurs du caca, l’hémoglobine qui donne la couleur rouge à nos globules, lorsqu’elle est dégradée, se transforme en biliverdine, donnant une couleur verte, puis en bilirubine, plutôt jaune foncé, jusqu’à aboutir, après moult péripéties à la stercobiline qui est, pour citer Claire “le pigment marron responsable de la couleur de nos étrons”. Or la biliverdine, chez les chiens, peuvent s’accumuler dans deux endroits propices à la coloration du pelage des chiots dans le ventre de leur mère : dans le méconium, c’est-à-dire du caca fœtal, ou bien dans le placenta. En effet, une publication remontant aux années 30 avait déjà caractérisé un pigment vert, alors surnommé utéroverdine, dans le placenta des chiens. Qu’il s’agisse donc de biliverdine d’origine scatologique ou gynécologique, un rare épanchement de biliverdine dans le liquide amniotique peut entraîner une coloration du pelage des chiots.

Il existe d’autres types de teintures naturelles, qui concernent cette fois-ci des mammifères adultes qui, a bien des égards, ont la main verte. C’est qu’il s’agit cette fois-ci de culture d’algues qui peuvent colorer les poils de certains animaux semi-aquatiques comme des phoques ou encore des ours polaires.

Phoque couvert d'alguesOurs polaire vert
Il semble que les premiers témoignages d’ours polaires verts remontent aux années 70 et auraient été accompagnés d’un scepticisme digne d’un témoignage concernant les petits hommes verts… jusqu’à ce que des observations similaires soient faites dans certains zoos à peu près au même moment qu’un ours polaire sauvage couleur jade ait été capturé. Pour comprendre le phénomène, il a fallu s’intéresser au pelage particulier de ces ours. Contre intuitivement, leur poil n’est pas rempli d’un pigment blanc mais est en réalité transparent. Si vous rasez un ours polaire, vous serez surpris de découvrir qu’ils possèdent une peau grise, tirant sur le noir.

Ours polaire rasé
Ce sont ces poils transparents qui, par absorption et diffraction de la lumière, donnent une apparence immaculée aux ours polaires de plein jour (bien qu’ils apparaîtront rougeâtre ou gris dans d’autres conditions météorologiques).  Pour être plus précis, les ours sont recouverts de deux sortes de poils qui leur confèrent une isolation thermique particulièrement efficace : des poils fins et courts et des poils longs et creux. Et c’est justement dans la cavité de ces longs poils que peuvent, dans certaines conditions, s’abriter des algues. Ces conditions sont rarement signes de bonne santé, notamment dans les zoos où l’on pense que les frottements répétés des ours contre les surfaces bétonnées favorisent la prolifération de ces algues.

Ours polaire vert
Et on imagine peu comment un pelage vert peut offrir un quelconque avantage lorsqu’on vit et chasse sur la banquise…

Il existe cependant un autre groupe de mammifères qui abritent des algues dans leurs poils, mais cette fois-ci avec un potentiel bénéfice pour l’hôte : les paresseux.

Paresseux verts
Les paresseux regroupent aujourd’hui 6 espèces qui se distinguent par le nombre de leurs vertèbres cervicales et le nombre de doigts de leurs pattes antérieures (2 ou 3). Si sur la bannière de mon blog Strange Stuff and Funky Things, vous cliquez sur le personnage du paresseux, après avoir découvert les trois messages interprétés par Blast de la chaîne “Les Sondiers”, vous êtes transportés vers une page vous apportant quelques informations sur ces sympathiques bestiaux d’Amérique Centrale et du Sud. Vous pouvez y apprendre notamment que le pelage de ces animaux est très particulier, à commencer par la manière dont il pousse, des extrémités vers le tronc plutôt que l’inverse, observé chez l’essentiel des mammifères. Mais la structure individuelle de leur poil est également caractéristique, car particulièrement craquelé et strié de cannelures, dont on suppose l’importance pour la culture d’algues.

Structure des poils des paresseux
En effet, de nombreux paresseux paraissent verts anis car ils leur poussent sur les poils différentes espèces d’organismes photosynthétiques telles des cyanobactéries ou des algues unicellulaires, dont la plus célèbre, Trichophilus welckeri, est une espèce semblant n’avoir été trouvée que dans les fourrures de paresseux (d’où l’étymologie de leur nom signifiant amatrice de poil en grec). Et ne croyez pas que les paresseux au pelage brun soient pour autant dépourvus de leur flore capillaire : la plupart de ces algues sont capables d’entrer dans un état de latence lorsque l’humidité vient à manquer, et peuvent reverdir en quelques dizaines de secondes après humectage.

Reverdissement des poils de paresseux
Mais les algues ne sont pas les seuls organismes qui pullulent sur la toison de ces paisibles habitants des canopées, car on peut y trouver champignons, moustiques, tiques, cafards, coléoptères, et surtout des papillons spécifiques du genre Cryptoses.

Papillons cryptoses sur leurs hôtes
Cela amène de nombreux scientifiques à considérer les paresseux comme de véritables écosystèmes mobiles, des sortes d’îlots de biodiversités capables de se déplacer. Bien sûr, on pourrait argumenter que presque tous les animaux dotés d’un tube digestif sont, en soi, des écosystèmes mobiles, mais ici le pelage du paresseux en fait un cas à part, du fait que l’écosystème se trouve exposé à l’air libre. Le fonctionnement de cet écosystème est encore peu étudié mais des scientifiques pensent avoir récemment fait le lien entre plusieurs protagonistes (les algues, les papillons Cryptoses et les paresseux) et une habitude peu compréhensible des paresseux : celle de déféquer sur le sol, plutôt que depuis la cime des arbres. Plusieurs hypothèses existent pour tenter d’expliquer ces voyages scatologiques hebdomadaires des branches vers le sol  : éviter d’attirer les prédateurs (mais ceux-ci peuvent également attaquer les paresseux dans les arbres – si ce n’est qu’il semble que près de la moitié des attaques se font au sol), fertiliser le sol sur lequel poussent leurs arbres favoris, communiquer avec des congénères à travers des phéromones, profiter de ces voyages pour grailler de la terre, ou encore entretenir un mutualisme entre algues et papillons. C’est cette dernière hypothèse qui a fait l’objet d’une publication dans le journal Proceedings of the Royal Society B en 2014 où des chercheurs américains pensent avoir montré un avantage de la croissance des algues sur la survie des paresseux, croissance ne pouvant avoir lieu selon eux sans un apport crucial des papillons. En effet, la présence d’algues vertes sur le pelage des paresseux peut potentiellement avoir plusieurs avantages comme par exemple le camouflage, l’isolation thermique, l’amélioration du système immunitaire ou de la flore microbienne intestinale, la protection contre les UV ou enfin un apport nutritif. Ayant détecté des algues et des poils dans le système digestif de certains paresseux, ces chercheurs pensent que celles-ci peuvent apporter un complément alimentaire indispensable à la survie de ces mammifères qui ne mangent que des feuilles par ailleurs. Les papillons, quant à eux, semblent trouver sous forme adulte une source de protection dans le pelage des paresseux, mais c’est surtout leurs larves coprophages, qui vont trouver un avantage important dans la cohabitation avec leurs hôtes indolents. À chaque séjour dans les latrines, les femelles papillons pondent leurs œufs dans les crottes de paresseux. Après éclosion, les larves tissent des hamacs de soie et dévorent le caca. Et les algues dans tout ça ? Elles pourraient quant à elles bénéficier des déjections riches en composés azotés et phosphorés des papillons sur les poils. Un véritable engrais algal.

Hypothèses mutualistes entre algues, paresseux et papillons Cryptoses

Certes, le scénario est séduisant, mais de nombreuses études complémentaires sont à fournir pour le confirmer.

Pour jauger la vraisemblance de l’existence d’une souris verte, nous avons évoqué des pigments verts pouvant avoir été saupoudrés artificiellement ou naturellement sur des rongeurs. Mais pourquoi ces adorables petites boules de poils ne pourraient pas émettre de la lumière verte ? Des souris qui brillent vert, est-ce que ça existe ? Et bien oui, depuis 1995, des souris vertes fluorescentes peuplent les laboratoires à travers le monde.

Souris GFP
Pour réaliser ce prodige, il a fallu d’abord isoler une molécule fluorescente verte, la protéine GFP, à partir des tissus d’une méduse portant le nom d’Aequorea victoria. C’est le biologiste Osamu Shimomura qui a découvert, extrait et étudié les propriétés de cette molécule, ce qui lui a valu le prix nobel de chimie en 2008 avec deux autres collègues qui se sont surtout penchés sur l’exploitation de cette protéine pour réaliser des expériences de transgénèse. En effet, il est possible d’isoler le gène de méduse qui permet la fabrication de la GFP pour ensuite l’insérer dans le génome d’autres organismes, comme par exemple celui de souris. Et en 1995, des équipes canadiennes et japonaises ont réussi cet exploit pour obtenir des lignées de souris accumulant la protéine fluorescente dans tout le corps, à l’exception notable des poils. Exposés au rayonnement UV, les souriceaux de cette lignée brillent d’un vert fantomatique, lumière verte qui est rapidement cachée par le pelage lorsque les souris grandissent. Il a fallu notamment attendre l’obtention d’une lignée transgénique de souris glabre pour que le résultat soit particulièrement probant. Les applications de ce genre d’expériences sont très nombreuses, notamment pour permettre de suivre des cellules particulières lors du développement ou du fonctionnement normal de ces animaux de laboratoire. Ceci étant dit, certaines compagnies ont également vu un potentiel commercial dans ces lignées de souris, comme la compagnie NeonMice(™) qui, pour accumuler masse de billets verts, vendait en 2009 des souris vertes et rouges fluorescentes.

Souris NeonMice(TM)

Inutile de composer un numéro vert pour venir en aide à ces pauvres souris, la compagnie ne semblant plus aujourd’hui en activité.

Encore une fois, je vous livre un exemple totalement artificiel, et vous seriez en droit de vous demander si des exemples de souris vertes fluorescentes existent dans la nature ?

Et bien sachez que le doute est permis, car depuis quelques années, les observations de mammifères fluorescents semblent se multiplier. Cela a commencé par la découverte récente que le pelage de plusieurs espèces d’écureuils volants (les polatouches) lorsqu’ils étaient illuminés à la lumière ultraviolette brillaient… en rose.

polatouches fluorescents
Un comble lorsqu’on sait que le nom latin du genre des polatouches est Glaucomys, signifiant ‘souris grise’. Mais les polatouches sont loins d’être les seuls à posséder un pelage fluorescent et rejoignent le club des opossums qui brillent en rose/pourpre et violet, des lièvres sauteurs qui fluorescent en rose/orange pour finir avec les ornithorynques, brillant en vert.

Lièvre sauteurLièvre sauteur fluorescentOrnithorynque fluorescent
À défaut d’une souris qui brille naturellement en vert, nous aurions des créatures kamoulox vertes fluorescentes mi-ragondin, mi-canard ? Ça ferait une comptine encore plus WTF, c’est certain. Mais qui sait, peut-être qu’une véritable souris naturellement verte attend d’être décou…verte! Mais plutôt que de continuer à vous en faire voir des vertes et des pas mûres, si j’ai votre feu vert, pour voir si l’herbe est plus verte ailleurs, je prends congé et part me mettre au vert.

Liens

Origine de la comptine “Une souris Verte”

Les comptines pour enfants qui parlent de t0rture – Ft. PV Nova et Allison de Glamouze 
UNE SOURIS VERTE | Son origine ?

Faux pelages verts

Écureuil de brousse du Fernando Po

South African quarterly journal, Vol.2, p.128 
Green bush squirrel 

Phalanger vert à queue zébrée

Pseudochirops archeri — Wikipédia 

Vervet

Chlorocebus pygerythrus — Wikipédia 

Pourquoi pas de mammifères verts

Why are there no green mammals? 
eli5 Why are there no green furred mammals? 

Chiens/Chats et souris peints en vert

Chat

This Stray Cat Accidentally Turned Itself Green
Emerald-coloured stray turns heads after sleeping on heap of paint
The Mystery Of Bulgaria’s Green Cat – Getty Images TV   
Tabby Cat With a Surprisingly Green Colored Coat Roams the Streets of Varna, Bulgaria
Feline a little green! Meet the GREEN cat of Bulgaria
Feline a little green! Meet the GREEN cat of Bulgaria (Part 2)   

Chien

Remember this Hulk green dog in Subang… – A Fortress Of Fur 

Souris

Big, old mice spread hantavirus 

Chiens nés avec pelage vert

Rare green puppy ‘Pistachio’ born in Italy 
Ecco Pistacchio: il cucciolo di Labrador nato di colore verde
Puppy Born With Green Fur Named Pistachio  
A dog gives birth to a green puppy, now named ‘Hulk.’ Here’s the science behind it 
Pourquoi certains chiots naissent-ils verts ? | Questions de couleurs 

Ours polaire vert

ShukerNature: HOW GREEN WAS MY POLAR BEAR? 
Polar Bear turns Green 
Why Polar Bear Fur Isn’t White 

Paresseux verts

Sloths Are A Walking Ecosystem!
3 Animal Oddities: Sloths & Moths, the Biggest Genome, and Upside-Down Life
Sloth Moths
Les Paresseux et leurs ancêtres
Slothful trends in evolution: from walking giants to tiny tree-dwellers – BMC Series blog
Trichophilus       
Extrait Mammalogy: Adaptation, Diversity, Ecology 
Why Sloths Risk their Lives every Time they Poop 

Animaux transgéniques

NeonMice Baby Green Yellow And Red Glow In The Dark Live Mice! 
Ruby Red & Emerald Green Adult NeonMice
NeonMice(TM)  

Mammifères naturellement fluorescents

A blue-green glow adds to platypuses’ long list of bizarre features 
Meet the Newest Member of the Fluorescent Mammal Club 
Flying Squirrels That Glow Pink in the Dark (Published 2019)
More Mammals Are Hiding Their Secret Glow  

Références

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