Dossier – 20% du génome humain serait breveté !

 

Dossier présenté dans l’épisode #11.

Sources:

http://singularityhub.com/2010/08/11/who-owns-you-20-of-the-genes-in-your-body-are-patented-vide
http://americas.barrapunto.com/article.pl?sid=10/10/31/112223&from=rss
http://www.microsiervos.com/archivo/ciencia/genes-humanos-patentables-o-no.html

Article de Drew Halley sur Singularity Hub:

  • On apprend que selon le bureau des brevets aux Etats-Unis, durant les 30 dernières années 3 millions de brevets sur des gènes on été demandés.
  • On ne parle pas seulement du maïs transgénique.
  • De ces 3 millions, on a en a accordés 40’000 sur des gènes humains.
  • => le génome humain serait donc breveté à 20% !!
  • Les critiques argumentent que:
    • Une compagnie reçoit un monopole légal sur une molécule qui réside dans chaque être humain et dans beaucoup d’animaux.
    • Les brevets étouffent la recherchent sur les maladies génétiques.
    • Les brevets maintiennent les nouveaux traitements hors du marché.
    • Après tout, les gènes ne sont pas des inventions (sujettes aux brevets), mais ce sont simplement des découvertes.
  • En 1998, la société Myriad a breveté plusieurs gènes de la famille BRCA. Les mutations des ces gènes augmentent la probabilité d’avoir un cancer du sein ou des ovaires. Ces brevets donnent à la société Myriad la propriété des droits sur les tests et diagnostics des ces mutations, diagnostics qui sont vendus $3’000 l’unité!
  • On peut donc se poser la question sur pourquoi les gènes sont-ils brevetables?
    • On voit que plusieurs constituants de notre corps ont déjà été breveté depuis plus de 100 ans.
    • L’adrénaline a été brevetée en 1906.
    • L’insuline en 1923.
    • L’argument de ces brevets chimiques qui est mis en avant est que les for

      mes isolées et purifiées des molécules présentes naturellement dans notre corps possèdent plus de valeur médicale que les formes naturelles des ces molécules qui circulent dans notre sang.

  • Mais on constate que les brevets sur les gènes ont pris leur envol dans les années 1980.
    • Un ingénieur de General Electrics a travaillé sur une bactérie capable de décomposer le pétrole brut.
    • Et un brevet a été déposé sur cette bactérie aux USA.
    • Il y a eu un procès qui est arrivé jusqu’à la Coure Suprême américaine qui a statué le 16 juin 1980 en faveur de GE.
    • Car en fait cette bactérie aurait été crée par un homme (un ingénieur) et constituerait ainsi une invention.
    • Ce qui a donné lieu au premier brevet sur un organisme vivant aux USA.
  • Le brevet sur un gène humain serait donc possible si l’auteur du brevet a pu isoler et purifier la séquence génétique, ce qui constituerait une invention
    • même si l’ADN est identique à celui qu’on trouve dans la nature.
  • En fait, les partisans des brevets génétiques (compagnies biotech, pharmas, labos de recherche et leurs avocats) argumentent que la protection obtenue grâce au brevet est essentielle pour attirer des investissements et accélerer les progrès dans la recherche en génétique.
    • Hors on voit que récemment, on a réussi grâce à des fonds publics à développer un vaccin prometteur contre le cancer du sein qui a coûté “seulement” 1,5 millions de $.
    • Alors que la société Myriad gagne 300 millions de $ par année grâce au brevet qu’ils ont déposés. Et qu’ils n’ont même pas utilisé un petite partie de ces gains pour la recherche et le développement d’un vaccin ou de nouveaux médicamants. Ils se limitent juste à recueillir l’argent gagné par le test des diagnostics brevetés.
  • D’un autre côté on voit qu’un groupe qui s’appelle Biobricks, une organisation à but non lucratif, tente de créer un dépôt (repository) accessible dans le domaine public de séquences ADN qui codent des fonctions biologiques basiques.
    • Ces différentes petites parties (briques ou séquences) permettent d’être assemblées afin d’obtenir un produit final, produit final qui peut être breveté, mais pas les briques initiales, on laisse ouvert la possibilité aux ingénieurs de jouer avec ces différentes briques (attention aux dérives!).
  • Actuellement le gouvernement américain appuie la thèse que les gènes de devraient pas pouvoir être brevetés.
    • Ca reste une nouvelle locale aux USA, mais on connaît l’impact qu’ont les USA sur les pays du reste du monte en terme de propriété intellectuelle et industrielle.
  • Poussé à l’extrême, on pourrait imaginer qu’un jour le propre ADN séquencé de chacun serait enregistré dans un fichier, mais qu’il faudrait payé une licence à celui qui possède le brevet pour pouvoir consulter ce fichier ou obtenir un médicament personnalisé selon notre code génétique !

Who owns you?

Le livre: http://www.amazon.com/Who-Owns-You-Corporate-Philosophy/dp/1405187301

Trailer du documentaire (vidéo)

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