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Lumière sur la dite dépression saisonnière

Dossier écrit de l’épisode 477

La dite dépression saisonnière est le fait de sentir moins joyeux et avec moins d’énergie en hiver comparé à l’été. Dès fois certains parlent de « blues hivernal ». Grossièrement, la dépression saisonnière c’est se plaindre que le mauvais temps nous donnent le cafard. Mais qu’en est-il réellement ? Est-ce une simple expression de tous les jours ou une réelle pathologie au point de parler de dépression et de maladie ? Pour être au clair, il va falloir rapidement mieux définir ce qu’est un trouble de l’humeur dont fait partie la dépression. Car, bon, dans l’expression « dépression saisonnière », il y a dépression.

Psychopathologie

Les troubles de l’humeur

D’abord, l’humeur. L’humeur, en gros, c’est une émotion en arrière plan de notre quotidien qui dure sur une journée ou plusieurs jours. Par exemple, s’être levé de mauvais pied, c’est se réveiller de mauvaise humeur. On parle de trouble de l’humeur lorsqu’elle est trop intense au point que ce soit hors norme et trop extrême voire carrément handicapant. Par exemple, être trop joyeux, enthousiaste et optimiste où la personne minimisera les problèmes. Ou à l’inverse être trop triste et pessimiste. Et la dépression c’est ça : avoir une intense tristesse qui dure dans le temps (au moins 2 semaines).

Figure 1 : Les troubles de l’humeur selon la CIM10
(Classification Internationale des Maladies)

Ne dites plus dépression saisonnière mais Trouble Affectif Saisonnier

Une dépression saisonnière serait alors vivre une tristesse intense – et tous les autres symptômes d’une dépression – au moment d’une saison particulière. Et ici, en l’occurrence, débutant en automne pour finalement durer tout l’hiver. Les symptômes dépressifs s’en allant d’eux-mêmes à l’arrivée des beaux jours et du printemps. Et ça tous les ans. Ce serait ça, la dépression saisonnière.

Donc comme une dépression, mais uniquement sur une saison. Donc pas tout le temps, mais par épisode régulier ou récurrent. C’est pourquoi certaines classifications psychopathologiques différencient un trouble de l’humeur qui dure tout le temps, d’un trouble de l’humeur récurrent voire cyclique ! L’exemple typique est le trouble bipolaire. Bipolaire car l’humeur tourne en rond entre une phase très voire trop optimiste joyeuse et une phase très voire trop pessimiste triste. Et si c’est récurrent ou cyclique suivant les saisons on parle de dépression saisonnière ou plus exactement de « trouble affectif saisonnier ». C’est en effet le terme qu’on utilise en science. Désormais je ne parlerai plus de dépression saisonnière mais de trouble affectif saisonnier (TAS).

Figure 2 : les symptômes dépressifs

Trouble Affectif Saisonnier : une réelle dépression ?

Pour résumé (Figure1), parmi les troubles de l’humeur on a la dépression certes, mais aussi tout un tas de troubles de l’humeur cyclique ou récurrent dans le temps. Et parmi celles-ci existent le trouble affectif saisonnier ou le cycle colle parfaitement aux cycles des saisons. Ainsi, malgré des symptômes communs, la dite « dépression saisonnière » ne serait pas une dépression à proprement parler. C’est pourquoi on l’appelle trouble affectif saisonnier (et pas dépression !), avec certes oui, une phase dépressive durant l’hiver.

Pour bien différencier les deux, entre dépression et trouble affectif saisonnier, au niveau subjectif et des ressentis, une dépression c’est se sentir triste et pessimiste au point de penser que tout est foutu et qu’il n’y ait plus rien à faire. Alors que pour un trouble affectif saisonnier c’est davantage la fatigue qui est au premier plan au point de ne rien pouvoir ou vouloir faire.

Différences entre dépression et Trouble Affectif Saisonnier

Dépression et trouble affectif saisonnier ont donc les mêmes symptômes, mais ceux au premier plan ne sont pas les mêmes. On peut simplifier tous les symptômes dépressifs en quatre grands groupes (Figure2) :
tristesse et pessimisme, ne percevoir que le mauvais côté des choses ;
faible estime de soi, culpabilité voire des idées noires et isolement social ;
– troubles du comportement alimentaire au point de manger tout le temps ou jamais ;
– troubles du sommeil et une fatigue excessive où même les pensées sont ralenties.

Ces 4 groupes de symptômes sont typiques de la dépression avec la tristesse, le pessimisme et l’angoisse au premier plan. Quitte à avoir des idées noires. Or pour le trouble affectif saisonnier ce ne sont pas ces types de symptômes au premier plan. Les idées noires et suicidaires sont par exemple assez rare lors d’un trouble saisonnier affectif. Pour ce dernier, c’est davantage la fatigue, les troubles du sommeil et les troubles du comportement alimentaire qui sont au premier plan. Pour résumé, parmi les 4 grands groupes de symptômes, 2 sont davantage au premier plan de la dépression et 2 sont davantage au premier plan du trouble affectif saisonnier (Figure3). Pour la dépression la tristesse et la faible estime de soi. Pour le trouble effectif saisonnier la fatigue des troubles du sommeil et les troubles du comportement alimentaire.

Figure 3 : dépression Vs trouble affectif saisonnier

Concrètement : exemples cliniques caricaturaux

Pour rendre plus concret la chose, je peux essayer des cas cliniques caricaturaux.

Si j’ai tous les jours du mal à me réveiller, à me lever. Mais que je me dis que.. aller, aujourd’hui je vais me motiver. Mais qu’au bout d’une heure je suis déjà crevé. Ça me fou un coup au moral : même pas capable de tenir une matinée ! Je me rendors alors. Pour quelques minutes. Finalement voilà que je me réveille 2 ou 3 heures après. Alors je me dis que je vais me faire des pâtes, au moins ça va peut-être me réveiller. Me voilà avec une assiette remplie, en grande quantité.
Trouble affectif saisonnier.

Si j’ai tous les jours du mal à me réveiller, à me lever ; et qu’en plus je dois aller m’habiller pour aller faire des courses, puis aller travailler, puis… Ça va me prendre des plombes. Déjà, rien que s’habiller serait un exploit. Mais alors sortir pour marcher et s’aventurer… Rien que ça, j’en angoisse déjà. Et puis merde quoi. Sacré bon à rien que je suis. Je ne suis même pas capable d’aller me bouger pour faire des courses. Chose que la plupart des gens font sans difficulté. Je glande toute la journée. À rien faire. Même au bureau c’est d’une morosité. Et voilà que je me plains encore, alors que quand même j’ai un toit où m’abriter. Je ne vaux même pas la vie que je vie depuis que je suis né.
Dépression.

Jusque là on a parlé de symptômes. Mais quelle serait la cause de tout ça ? L’approche de l’hiver, vraiment ? Pourquoi pas, mais alors pourquoi cela concerne que certaines personnes ? Pourquoi, à l’approche de l’hiver, tout le monde n’est pas atteint d’une intense fatigue chronique au point d’avoir un syndrome dépressif ?

Figure 4 : symptômes caractéristiques a priori les plus fréquents
lors d’un trouble affectif saisonnier (Chneiweiss, 2014)

Le Trouble Affectif Saisonnier

Un intérêt scientifique apparu dans les années 80

Le trouble affectif saisonnier a été pour la première fois décrit par le psychiatre Norman Rosenthal dans les années 1980. Arrivé à New-York, après avoir quitté son pays natal qu’est l’Afrique-du-sud, il se décrit comme fatigué et moins productif spécifiquement pendant l’hiver. En Afrique-du-sud il n’a pas trop connu de froides températures si longtemps et de courtes journées au point qu’il fasse nuit la majorité du temps. Selon lui, ce serait ça la cause de son manque d’énergie ressenti durant la saison hivernale de l’hémisphère nord. Et c’est de là qu’a commencé l’étude du trouble affectif saisonnier.

Pour ne citer qu’une étude exploratoire, en 1989 son équipe a mené une enquête téléphonique sur un échantillon représentatif de la population de Maryland, l’État des États-Unis juste au-dessus de la capitale Washington. Les chercheurs constatent alors que l’humeur évolue parmi la population et spécifiquement en hiver. Et l’élément principal évoqué étant la fatigue (et non pas, encore une fois, la tristesse et l’angoisse comme lors d’une dépression).

Figure 5 : Résultats du SPAQ (Seasonal Pattern Assessment Questionnaire) dans Kasper et al (1989)

Avec des chiffres, sur les 416 personnes interrogées, 92 % observent des variations d’humeur au cours d’une année (Figure5). 27 % déclarent que c’en est un problème et donc un potentiel handicap dans la vie. Et au total moins de 10 % correspondraient aux critères d’un trouble affectif saisonnier. Comment ils ont pu déceler cela juste par téléphone ? Bah en fait, il leur on fait passer un simple questionnaire toujours aujourd’hui utilisé, évaluant l’humeur sur les différentes saisons : le Seasonal Pattern Assessment Questionnaire (SPAQ).

Seasonal Pattern Assessment Questionnaire (SPAQ)

Durant ce questionnaire on nous demande par exemple d’évaluer à quel(s) mois on se sent le mieux (Figure6). Quel(s) mois on se sent le plus fatigué, les mois où on mange le plus, où on perd le plus de poids etc. Puis évaluer l’intensité de ces mêmes critères. Pour l’étude de 1889, ils ont chiffré tout ça simplement en additionnant les intensités (Figure5), on se retrouve alors avec un score entre 0 et 24. La moyenne tournait autour de 5 ; et 10 % ont des scores élevés au-delà de 10. Alors certes un tel questionnaire permet d’évaluer et d’explorer. Mais je ne sais pas à quel point c’est comparable à d’autres tests de l’humeur standardisés plus largement utilisés.

Figure 6 : Aperçu du Seasonal Pattern Assessment Questionnaire (SPAQ)
Ici des versions anglophones de ce même Norman Rosenthal
Ici une version francophone

Critères réels du diagnostic

Dans tous les cas, le questionnaire ne reste qu’un indice pour diagnostiquer si oui ou non il y a des symptômes en forte intensité. Car finalement, tout le monde est sujet à des variations d’humeur et notamment des variations d’humeur en fonction des saisons. Juste que pour certains c’est tellement intense que ça en devient handicapant. Et c’est là qu’on parle de maladie. 

Parmi les dictionnaires des psychopathologies le DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) ou la CIM10 (Classification Internationale des Maladie), le trouble affectif saisonnier fait partie des troubles dépressifs majeurs récurrents (Figure1). Le mot « récurrent » faisant référence à la notion où l’épisode dépressif revient à cause d’un stimulus quelconque. Ici ce stimulus étant l’environnement et la lumière à l’approche de l’hiver.

Et que ce soit un épisode dépressif avec existence d’un trouble du sommeil. C’est-à-dire en gros avoir de la fatigue au premier plan (Figure3). Que ce soit à cause de réveils nocturnes à répétition, des réveils difficiles, des hypersomnies ou à l’inverse des difficulté à s’endormir comme si on était bloqué à jamais dans une fatigue à perpétuité…

Cause(s) du Trouble Affectif Saisonnier ?

Prévalence du trouble affectif saisonnier (TAS)

https://twitter.com/podcastscience/status/1577334451880738817

Le TAS toucherait environ 3 % de la population mondiale. (Prévalence de la dépression : 5 % et ; prévalence d’une maladie rare est inférieure à 0,05 %). Sauf que ça reste la population générale. Comme décrit précédemment, la latitude serait une variable à prendre en compte. Pour Norman Rosenthal qui vient d’Afrique-du-Sud, ce n’est qu’une fois arrivé à New-York qu’il a vécu cette grande fatigue inarrêtable.

2 % de la population de la Floride serait concernée par ce trouble saisonnier contre 9 % en Alaska (Booker & Hellekson, 1992 ; Horowitz, 2008). Ainsi, plus on vit dans le nord (de l’hémisphère nord), plus on serait susceptible d’être atteint d’un TAS ? Si on prend isolément les études scientifiques, on pourrait dire que oui. Mais en fait, c’est plus complexe que ça. Il y a la migration des populations et la génétique à prendre en compte.

La part génétique du trouble affectif saisonnier

Ces dernières statistiques évoquées aux États-Unis – de 2 % au sud en Floride et 9 % au nord en Alaska – sont réalisées sur un instant t donné, dans un même pays où la population peut aisément migrer. Dans ce cas, oui on pourrait éventuellement montrer que plus on va dans le nord, plus les troubles affectifs saisonniers sont nombreux parmi une population donnée (Levitan, 2022). Car on ne prend pas en compte quelle type de population est étudiée. Si on étudie une ville entière au fin fond du Canada habitée uniquement de sud-africains fraîchement arrivés dans l’année, c’est sûr que la proportion de trouble saisonnier risque d’exploser !

De manière caricaturale pour rapporter ça à la France métropolitaine, une population méditerranéenne – dont le premier marseillais du coin – a davantage de risque d’être atteint d’un trouble affectif saisonnier en arrivant dans le Nord – chez les Ch’tis. C’est comme si notre corps était trop adapté à son propre environnement aussi localisé soit-il, comme la méditerranée.

Et une adaptation plus que physiologique, car aussi génétique. Il a été par exemple démontré que les Islandais était comme génétiquement disposés pour vivre dans le nord sans connaître de blues hivernal. Même chose, l’enfant d’une personne atteinte d’un trouble affectif saisonnier possèdent entre 2 et 5 fois plus de risque de le présenter lui-même (Chneiweiss, 2014).

Figure 7 : la mélanopsine secrétée par les cellules ganglionnaires :
les cellules qui coordonnent un peu tout ce qui est vision au niveau de la rétine.

Les prédispositions génétiques existent, donc. On parle notamment de variants de gènes liés au rythme circadien et au fonctionnement des hormones et neurotransmetteurs, voire même un variant du gène codant des petites molécules captant la lumière au niveau des yeux (Chneiweiss, 2014 ; Ho et al., 2018). Au niveaux des yeux… Là où on capte la lumière. Car oui… la grosse fatigue dépressive de l’hiver a bel et bien un rapport avec la lumière, comme on le supposait déjà.

Des petites molécules dans l’œil

Cette petite molécule sensible à la lumière au niveau de nos yeux s’appelle la mélanopsine. Plutôt sensible à la lumière bleue (460-500 nm), elle est sécrétée par des cellules qui gèrent un peu toute la vision au niveau de la rétine, que l’on appelle cellules ganglionnaires (Figure7). Si le fonctionnement physiologique et de la vision au niveau de l’œil vous intéresse, je vous renvoie à l’épisode 471 d’Alexa où elle nous parle notamment de champ visuel, de photorécepteurs, de cônes et de bâtonnets.

Là on ne va pas s’intéresser à la rétine dans les détails. Retenons juste que certaines cellules qui gèrent un peu toute la vision et qui forment le nerf optique pour traiter tout ça au niveau cérébral, ne sécrètent plus beaucoup une molécule sensible à la lumière lors de la présence d’un trouble affectif saisonnier. Dit autrement, une personne atteinte d’un trouble affectif saisonnier à tendance à avoir une rétine moins sensible à la lumière. Or, si la rétine de l’œil est moins sensible à la lumière, bah il est plus difficile à dire au cerveau que : « Coucou il fait jour ! »

La lumière synchronise notre horloge interne

C’est ça grossièrement l’idée : les cellules de la rétine envoie un signal au cerveau pour dire si oui ou non il fait jour. Hé bah… si il n’y a aucun signal qui arrive, jamais le cerveau ne pourra dire s’il fait jour ou nuit. D’où la fatigue et le blues hivernal. C’est comme si on n’avait pas appuyé sur le bouton « ON » pour se réveiller. L’adaptation à l’hiver où il y fait moins de lumière serait donc plus difficile et dysfonctionnelle chez les personne atteinte d’un trouble affectif saisonnier.

Mais ça ce n’est qu’une hypothèse parmi d’autres. En fait, en réalité le corps se régule déjà tout seul telle une horloge. Même sans lumière atteinte par nos yeux, on arrive à vivre. J’ai envie de dire, encore heureux pour ceux qui n’ont plus du tout d’yeux. En fait, on a déjà une petite horloge biologique interne qui tourne entre 23h30 et 24h30.

Figure 8 : les noyaux suprachiasmatiques de l’hypothalamus

L’Horloge interne

Cette horloge interne est dirigée par un groupe de neurones dans le cerveau entre nos deux yeux. Ce sont les noyaux suprachiasmatiques dans l’hypothalamus. Un p’tit groupe de neurones qui sert d’horloge. Même un seul de ces neurones maintient une activité rythmique autour de 24 heures. Autour de 24 heures. Mais pas exactement, donc. C’est pourquoi le cerveau a besoin de synchroniseur pour s’adapter et se caler sur l’environnement extérieur.

Et ce synchroniseur, c’est la lumière. Vous vous rappelez, dans nos yeux, les fameuses cellules sensibles à la lumière ? Hé bah depuis nos rétines elles envoient notamment ces signaux vers ces mêmes noyaux. C’est-à-dire que nos yeux sont directement relié à cette horloge interne.

Mais tout ça c’est de la biologie. Moi ce qui m’intéresse c’est à l’échelle humaine au niveau de la psychologie. Si tout ce qui est autour d’horloge biologique et cycle circadien au niveau biologique vous intéresse, je vous invite à découvrir ou redécouvrir les épisodes 154 et 155 de Taupo sur la Chronobiologie !

L’hormone du sommeil

Pour résumer rapidement, notre horloge interne influence pas mal de choses dont la température corporelle et plusieurs hormones comme celles liées à l’appétit ou également l’hormone du sommeil à travers la glande pinéale (Figure9) : la mélatonine. C’est elle, cette fameuse hormone du sommeil. Elle est chaque nuit sécrétée par la glande pinéale.

Un taux chronique élevé de mélatonine provoque une humeur morose et est d’ailleurs corrélée à plusieurs troubles psychopathologiques (échelle SIGH-SAD : Structured Interview Guide from Hamilton Depression Rating for Seasonal Affective Disorder). En clair, la mélatonine, c’est le marchand de sable : « Repose-toi c’est vraiment pas le moment d’aller faire le fou ! » Elle inhibe d’ailleurs la libération de dopamine qui justement nous pousse à faire le fou ou la folle par son fameux système de récompense.

Et chez les personnes atteintes d’un trouble affectif saisonnier, quand arrive l’hiver, c’est comme si la mélatonine était tout le temps sécrétée. Comme si pour notre corps, en hiver, il faisait tout le temps nuit. Le marchand de sable étant perpétuellement présent, le corps se sent alors épuisé constamment. 

Figure 9 : l’horloge interne centrale (noyaux suprachiasmatiques) et ses conséquences. « Pour la Sérotonine, est davantage suspectée un dysfonctionnement du transporteur de la sérotonine (plaquettaire) au point d’un déterminer un gène variant. »

Et quand une hormone est désynchronisée, trop ou pas assez sécrétée, il y a très souvent un enchaînement en cascade. Car une hormone reste un messager. Une molécule qui passe dans le sang pour activer ou inhiber certains systèmes. Et ici, pour la mélatonine, s’il y en a trop, cela inhibe la sécrétion de dopamine. Mais aussi baisse le stock de sérotonine car une molécule de mélatonine se construit à partir d’une molécule de sérotonine. Et c’est ce genre d’enchaînements de répercussions en cascade sur les autres hormones qui induiraient les autre troubles dépressifs.

Je reste au conditionnel car il y a bien des corrélations réalisées, mais, à ma connaissance, rien de causal a été démontré. C’est comme le possible lien entre la sérotonine et la vitamine D (Figure10). Peut-être que l’élément commun c’est la peau exposée au soleil mais qu’en aucun cas la vitamine D agit causalement sur le système sérotoninergique qui elle-même influencerait la sécrétion de mélatonine (Melrose, 2015)… 

Figure 10 : d’autres pistes corrélées aux Trouble Affectif Saisonnier (TAS) dont des mécanismes physiologiques de la peau avec la Vitamine D ou l’hypothyroïdie.

Dérèglement de l’horloge interne

Bref. Je commence à m’éparpiller juste pour finalement dire qu’au niveau des hormones c’est le bordel. Au point que ça se répercute sur la population touchée. Les jeunes femmes ayant leurs cycles menstruel ont 4 fois plus de risque de connaître un trouble affectif saisonnier, tellement ça devient assez vite le bordel hormonal.

Plus généralement, pour expliquer le trouble affectif saisonnier on parle de dérèglement de l’horloge interne qui inclut tout ce qu’on vient de voir. C’est en effet l’hypothèse la plus probable, que le trouble affectif saisonnier soit juste un décalage de notre horloge interne par rapport à l’environnement. Tout simplement.

En gros, à l’arrivée de l’hiver, l’horloge interne a du mal à suivre la succession des jours et nuit qui passent trop vite. En physique on parle de décalage de phase, la psychophysiologie reprend ce terme pour parler de désynchronisation du corps par rapport à son environnement. On le dit aussi dans le langage courant : « je suis complètement déphasé ».

L’hiver arrive. Donc peu de lumière la journée. Donc déphasé, le corps nous dit qu’il fait encore nuit. Donc fatigué toute la journée. Donc tristesse et sensibilité émotionnelle. Et voilà un TAS.

Figure 11 : la boucle bouclée du niveau moléculaire biologique jusqu’au niveau des ressentis psychologiques, tout en prenant en compte l’environnement. Et c’est loin d’être aussi simpliste (cf.Figure12)
Figure 12 : exemple d’un autre centre régulateur du cycle veille/sommeil : la Formation Réticulée (schéma personnel de mes cours en neuropsychologie)

Où agir pour traiter ?

Cependant, le décalage de phase de notre horloge interne n’est qu’une hypothèse et n’explique pas tout à lui seul. On sait déjà que parmi la population du tout venant, on peut observer des personnes ayant ce même décalage de phase, mais sans pour autant de souffrir d’être fatigué et d’être atteint d’un trouble affectif saisonnier. Surtout que là on s’est concentré sur une partie de l’horloge interne biologique. D’autres centres biologiques du cycle veille/sommeil existent (Figure12) !

Si on replace tout dans l’ordre, les principaux éléments sur lesquels on peut jouer pour traiter voire soigner le trouble affectif saisonnier, seraient les suivants (Figure13) :
au niveau génétique : changer de corps ou changer de gènes mais pas sûr que ce soit faisable ;
au niveau moléculaire et physiologique : prise d’antidépresseurs ou même de mélatonine ;
au niveau psychologique et comportemental : suivi ou thérapie pour garder une hygiène de vie et ré-interpréter les interprétations trop pessimistes et tristes causées par la fatigue voire la culpabilité ;
au niveau environnemental : que les journées soient lumineuses ! Alors soit on commande le soleil, soit on déménage vers les tropiques, soit on se lève tôt le matin pour s’exposer à la lumière du jour, soit on utilise une lumière qui imite le soleil. Et ça, c’est ce qu’on appelle la photothérapie ou anciennement dit luminothérapie.

Figure 13 : les moyens hypothétiques d’agir

L’Hygiène lumineuse

La part environnementale du trouble affectif saisonnier

J’aimerais donc terminer ce dossier sur l’un des quatre niveaux sur lequel on peut facilement agir pour éventuellement resynchroniser notre horloge interne et les humeurs associées : juste le fait de s’exposer à la lumière. On parle de plus en plus d’hygiène de lumière (https://www.inserm.fr/dossier/chronobiologie/). Comme si en plus d’avoir une hygiène de vie entre bien manger, bien dormir, voilà qu’on nous dit qu’il faut bien être ensoleillé pour être actif éveillé et inversement bien dans le noir pour mieux dormir et se reposer. On sait notamment que l’éclairage urbain perturbe nos sommeils. Mais pas que… Il a été démontré par exemple que l’éclairage artificielle pourrait provoqué des maladies comme l’obésité. Oui car dans notre corps tout ou presque est cyclique même l’activité métabolique des tissus adipeux (Bertani et al., 2021). 

De plus en plus, on parle aussi de la lumière des écrans qui rend difficile l’endormissement. La fameuse « lumière bleue » des écrans. Si vous vous souvenez à quelles fréquences lumineuses est sensible la mélanopsine sécrétée par les cellules qui contrôlent un peu tout dans notre rétine, vous savez pourquoi particulièrement la lumière bleue maintenant.

Photothérapie, Luminothérapie ou Chronothérapie

Cette recherche de resynchroniser notre horloge interne avec l’environnement extérieur s’appelle aussi la chronothérapie. Et le fait de s’exposer à une lumière, la photothérapie ou anciennement la luminothérapie. De plus en plus solides connaissances montrent que jouer sur l’exposition à la lumière permet de jouer sur notre horloge interne.

Une exposition à la lumière matinale aura tendance à faire avancer notre horloge interne comme si vous avanciez d’une heure, tandis qu’une exposition à la lumière le soir aura tendance à faire reculer notre horloge interne (Figure 14).

Figure 14 : le décalage de phase et les conséquences d’une exposition prononcée à la lumière le matin ou le soir (Chneiweiss, 2014)

Photothérapie : a priori efficace (mais si on ne sait pas causalement pourquoi)

Lors d’un trouble affectif saisonnier, l’horloge interne est en retard sur la vie de tous les jours. Dit autrement, s’il est 10h, pour le corps il est encore en pleine nuit. Le but étant de resynchroniser l’horloge à son environnement, on doit alors faire avancer l’horloge interne pour qu’elle puisse récupérer son retard. Et pour cela, une exposition à la lumière la matin ferait l’affaire.

J’étais assez sceptique sur cette simple photothérapie. Comme quoi l’exposition à la simple lumière puisse resynchroniser un beau bordel physiologique. J’ai alors pris 3 assez récentes méta-analyses regroupant des études différentes avec la photothérapie. L’une d’une équipe autrichienne sur les troubles affectifs saisonniers qui nous intéressent aujourd’hui (Pjerk et al., 2019), une autre d’une équipe chinoise sur les autres troubles de l’humeur (Tao et al., 2020), et une dernière d’une équipe italienne sur les effets plus globaux de la photothérapie dans la vie quotidienne (Bertani et al., 2021).

Toutes sont unanimes : la photothérapie fait plus du bien que de mal en réduisant de manière générale tout symptôme dépressif, si c’est t’y pas génial ! (Tao et al., 2020) Ce genre de thérapie pourrait donc être prescrite et utilisée pour d’autres pathologies ayant des troubles de l’humeur, au-delà du trouble affectif saisonnier. Concernant spécifiquement ce dernier, après traitement par photothérapie, plus de la moitié des personnes atteintes connaissent une rémission même en plein hiver (Chneiweiss, 2014).

Des recommandations d’utilisation ?

Donc si vous vous sentez déprimé ou constamment fatigué à longueur de journée lorsque l’hiver arrive, au lieu de quitter les hémisphères pour s’installer à l’équateur, s’exposer à une lumière du soleil artificielle le matin ferait bien l’affaire. 

Et j’ai même des recommandations d’utilisation. En reprenant les lampes utilisées dans les études, ce sont d’abord majoritairement des lampes à tubes fluorescents (des néons quoi, et non des LED…) d’au moins 30 cm de haut et de large. Elle doit être non-scintillante avec filtre UV et infrarouge. Parce qu’on veut juste le plus gros de la lumière du soleil.

Cette lampe doit être exposée à 30 cm des yeux durant au moins 30 minutes (Chneiweiss, 2014) – mais pas plus d’une heure (Tao et al., 2020). L’heure d’exposition doit être matinale, obligatoirement. Certains chercheurs recommanderaient 8h30 comme idéal. Mais on n’est pas obligé de regarder la lampe tel un zombie pendant 30 minutes. L’objectif est juste que les yeux y soient exposés. On peut par exemple lire un truc ou faire une autre activité à côté.

Figure 15 : gif sous éclairage de LED (imitant le soleil) dites pour photothérapie

Critiques et interrogations sur la réelle utilité d’une telle lampe

Quant à l’intensité lumineuse, serait recommandée une lampe entre 1 350 et 10 000 lux. C’est en tout cas sur cette fourchette d’intensité que les études scientifiques ont été menées, comparée à une intensité lumineuse faible en-dessous de 500 lux (Pjerk et al., 2019) comme condition contrôle. Si les intensités en lux ne vous parle pas comme moi, plus concrètement, l’intensité lumineuse de la pleine Lune est autour de 1 lux. L’intensité lumineuse du soleil sous couverture nuageuse autour de 200 lux. Et il faut un ciel bleu et dégagé pour dépassé les 10 000 lux.

Outre les faibles échantillons des différentes études (ça dépasse rarement les 50), l’intensité lumineuse et la nécessité d’une réelle lampe aussi précise semblent être discutés. Car on a déjà montré qu’une simple bougie faisait déjà son effet (Melrose, 2015) ou que la lumière du matin à elle-seule semblait être efficace (Levitan, 2022). Pourquoi alors s’encombrer d’une lampe à chaque matinée ?

Ouvrez les yeux, vous êtes illuminés

Conclusion

Pour conclure, la dépression saisonnière n’existe pas. À la limite on peut parler de trouble affectif saisonnier à partir duquel on pourrait naïvement dire que : « Bah pour soigner le trouble affectif saisonnier, il suffit de se lever la matin de bonheur et d’aller faire un tour à l’extérieur, faire des activités » (Bertani et al., 2021). Mais dire cela, c’est oublier les exigences personnelles et celles de la société. Si tout le monde n’avait qu’à se préoccuper de son hygiène, tout le monde le ferait. Enfin… j’imagine ou j’espère. Juste que dès fois… dans un certain monde… il y a d’autres priorités comme travailler.

Alors on ne sort plus du bureau. On ne voit plus le jour, si ce n’est un soleil caché sous les nuages. Et c’est à ce moment là qu’une telle lampe pourrait aider. Quand il n’y a plus d’autres solutions pour s’adapter. Surtout si les symptômes deviennent trop présents et intenses au point presque d’en être handicapé. Hyperphagie, hypersomnie, fatigue chronique, une humeur morose jusqu’à un état dépressif installé. Si vous ressentez tout ça à l’arrivée de l’hiver, vous saurez que c’est quelque chose de l’ordre de Trouble Affectif Saisonnier.

Figure 16 : Schémas Résumé concernant le Trouble Affectif Saisonnier

Et si finalement c’était la normalité ?

L’hiver plusieurs organismes hivernent, hibernent ou se mettent en repos. Ne serait-ce pas normal que notre corps lui-même veule se mettre au repos ? Comme si c’était quelque chose qu’on avait tous en soi. Certaines théories expliquent le trouble affectif saisonnier comme ça. Comme quoi c’est naturel et il faut faire avec, quoi. Ces théories expliqueraient notamment le pourquoi ce sont les femmes capables d’enfanter les plus touchées : car c’est bien au printemps qu’apparaît l’éveil de la reproduction et de la sexualité.

Ceci peut être une explication évolutive. Mais cela ne change en rien que la maladie puisse exister. Encore une fois, entre maladie et normalité, tout est une question d’intensité ! Se sentir fatigué l’hiver, je veux bien. Mais au point de pouvoir dormir toute une journée ? Intensité et/ou handicapant. Comme tout trouble c’est en ça qu’on caractérise un trouble affectif saisonnier.

Biblio

Dépression : idées reçues et réalité WhyDoc #32 sur https://youtu.be/8m1X2inMA9c
La dépression – Psykocouac #9 https://youtu.be/fbbM33WvcXs
Papers 5# : la génétique de la dépression https://youtu.be/j4w4xPrzRwo
Homo Fabulus (2011) https://www.cafe-sciences.org/la-depression-est-elle-vraiment-une-maladie
Raison pour CNN (Novembre, 2012) https://edition.cnn.com/2012/11/28/health/seasonal-affective-disorder-raison/index.html 
https://www.inserm.fr/dossier/chronobiologie
Sauvaget et al. (2021) Les traitements de la dépression en psychiatrie de liaison : de la théorie à la pratique, https://doi.org/10.1016/j.revmed.2021.06.012

 
Ho et al. (2018) Genome-wide association study of seasonal affective disorder https://doi.org/10.1038%2Fs41398-018-0246-z 
Pjerk et al. (2019) The Efficacy of Light Therapy in the Treatment of Seasonal Affective Disorder: A Meta-Analysis of Randomized Controlled Trials https://doi.org/10.1159/000502891
 
Bertani et al., (2021) “Shedding Light on Light”: A Review on the Effects on Mental Health of Exposure to Optical Radiation https://doi.org/10.3390/ijerph18041670
 
Levitan (2022) The chronobiology and neurobiology of winter seasonal affective disorder https://doi.org/10.31887/DCNS.2007.9.3/rlevitan
 

Podcast Science 477 – Lumière sur la dépression saisonnière

L’automne arrive, et avec lui ses baisses de température, son raccourcissement d’ensoleillement, son satané changement d’heure… mais aussi ces “petits coups de mou”. Ce “on ne sait quoi” qui vous fait regretter de ne plus être en vacances, être moins productif, n’avoir plus envie de rien… Si tous ces symptômes vous correspondent, vous souffrez peut-être de dépression saisonnière ! Et vous n’êtes pas seul.e.s. Jusqu’à une personne sur 5 selon les pays vivrait la même chose. Alors pour bien comprendre de quoi il s’agit, même si elle est passagère : ce soir, lumière sur la dépression saisonnière avec Cleora. Nous sommes le mercredi 5 octobre 2022, vous écoutez l’épisode 477 de Podcast Science, bienvenue !

Le dossier écrit :

Tour de table

  • Pascal depuis l’Alsace
  • Cleora depuis Perduville en Normandie
  • Eléa depuis Strasbourg

Épisodes et liens évoqués

Le questionnaire Seasonal Pattern Assessment Questionnaire (SPAQ) :
Ici des versions anglophones de ce même Norman Rosenthal
Ici une version francophone

Les images de la semaine

https://twitter.com/podcastscience/status/1577334451880738817

Citation

Les meilleurs remèdes contre la dépression sont des bonnes actions et des bains chauds.

De Dodie Smith

Chatroom

La Chatroom

nyves: hello

Cleora: B’soir 🙂

Barenziah : bonsoir à tous

nyves: salut salut

Barenziah : salut @nyves

Barenziah : salut @Cleora

Pascal: Salut tout le monde

Barenziah : salut @Pascal

nyves: salut @Pascal

Eléa Héberlé 🌱: Salut tout le monde !

nyves: salut @Eléa Héberlé 🌱

Barenziah : salut @Eléa Héberlé 🌱

Eléa Héberlé 🌱: Vous êtes chaaaaauds dans la chatroooom ?

Barenziah : ouiiiiii

nyves: chaud comme des saunas!

Eléa Héberlé 🌱: Quelle chance, malgré le coût de l’énergie ?

GPif: Et bonsoir; chaud patate!!!

nyves: 18.7 dans mon bureau

Eléa Héberlé 🌱: wouuuuh !

Barenziah : je tricote 🤣

Barenziah : salut @GPif

simon: chaud comme un dèbut d’automne

Eléa Héberlé 🌱: entendez-vouuuus

Cleora: Et bonsoir ! Les arrivants !

GPif: Nop

nyves: oui

Barenziah: yess !

simon: nan

nyves: F5

Eléa Héberlé 🌱: c’est le moment de refresh 😀

GPif: Oui, maintenant oui

simon: si

GPif: Tu veux dire @Pascal en slip?

Barenziah: toujours !

Barenziah: oh oui !

nyves: petite déprime automnale 🙂

nyves: oui

Cleora: https://files.slack.com/files-pri/T7Y5BU2CE-F045B22DK44/02.png

Barenziah: les 2

GPif: Nop, il faut êrte co

Cleora: https://clementnicolefr.files.wordpress.com/2022/10/02.png

Cleora: https://clementnicolefr.files.wordpress.com/2022/10/03.png

nyves: gnifique!

Barenziah: trop bien !!!

GPif: Rhhho, quel homme!

nyves: T’es allé à la salle @Pascal

nyves: je sors d’une heure de muscu, ca pique 🙂

nyves: Bon, respect à Alain Aspect!

Cleora: https://clementnicolefr.files.wordpress.com/2022/10/ss1.png

GPif: Ah, c’est pas le covid alors :p

Pascal: oups

GPif: La tête dans d’autres trucs

nyves: @ps : Est ce que la dépression saisonnière a les même origines physiologiques que la dépression classique?

nyves: @ps : Est ce qu’il y a des études qui montrent que la dépression varie en fonction des saisons?

GPif: J’aime pas le printemps

nyves: @GPif tu fais des allérgies?

nyves: non, les ados ca mangent des pates!

Pascal: Ca marche aussi pour les ours

nyves: Je confirme, c’est dur!

simon: je surconfirme

GPif: @nyves Non, je sais pas, c’est relou comme saison, on sait pas comment s’habillé, tout le monde a trop d’energies, les allergies aussi, etc…

simon: on peut cumuler, non?

nyves: @simon oui, je pense

Barenziah: et quand toi ça va, mais que tu dois debunker ces idées dans l’esprit d’un proche, c’est dur aussi !

nyves: Après c’est compliqué parce que dans la dépression, l’état de tristesse et les pensées négatives fatiguent énormément aussi

simon: J’ai habité 45 ans en France et 5 ans en Indonésie.

GPif: Ils ont fait l’étude à Dunkerque?

simon: Y’a pas photo, j’etai mieu sous les tropique

nyves: non, mais dans le Nord ils boivent pour ne plus déprimer 🙂

simon: A dunkerque, y’a qu’une saison (j’en viens)

nyves: Venez pas en Bretagne, il pleut tout le temps 😉

nyves: les suédois aussi, non? y a pas mal de dépressions

GPif: Parait que ça joue beaucoup sur le sommeil aussi, qu’il faut s’exposer tot à la lumière du jour

nyves: oui

nyves: @ps : Est ce que les lunettes spéciales écrans (qui filtrent le bleu) peuvent être liées à la dépression hivernale?

nyves: Mon fils qui a des gros soucis de sommeil prend de la mélatonine à forte dose pour essayer de réguler son sommeil

nyves: mes hormones préférées, c’est les endorphines!

nyves: @ps : Y a pas un problème d’évolution? ca fait pas si longtemps qu’on ne respecte plus les cycles nuit/jour pour organiser un travail régulier?

GPif: Quand l’hiver arrive, il y a des marcheurs blanc qui debarquent

nyves: @GPif lol

nyves: Tiens, j’ai trouvé une bonne alternative à GOT

nyves: Une série qui s’appelle See avec Jason Momoa sur un futur post apo où presque tout le monde est aveugle et que les voyants sont considérés comme des sorciers

Pascal: J’en ai entendu beaucoup de bien

nyves: on vient* de finir la 2eme saison, on aime bien

nyves: Pour un gros bourrin, Jason Momoa joue plutôt bien!

nyves: LOL 😉

GPif: Bein bravo @nyves tu spoil :p

nyves: mdr

GPif: Il y a pas la raclettethérapie?

Eléa Héberlé 🌱: ah ben si carrément

Eléa Héberlé 🌱: raclettothérapie

Pascal: @GPif ca me parait etre le traitement standard

Eléa Héberlé 🌱: parce qu’il faut le latiniser un peu, pour que ça ait l’air scientifique

Pascal: qu’on applique tous

nyves: tiens, bonne idée, je vais réclemer une raclette pour ce week end

GPif: Apparament, les lumière type truc d’instagrameur ou les lumière type truc pour recopier des dessins fonctionnent

nyves: @ps : comment on fait une étude en double aveugle en luminothérapie? 🙂

GPif: 30 min sur la lampe, c’est chaud

GPif: remarque, tu la cale a coté de ton écran de pc

Barenziah: @ps mais du coup, il y a une prévalence géographique ? hors islande

Barenziah: genre moins d’occurence dans les pays du sud ?

GPif: Donc, si tu es dépresssif, mais que tu vie ta vie, ce n’est pas considéré comme maladif?

nyves: @GPif c’est compliqué. Je suis en état anxio-dépressif, la plus part du temps ca ne gène pas trop ma vie, mais je reste malade

GPif: @nyves Bein oui, c’est un peu ce que je me dis, je lisait un truc (peut être un peu bs) sur le growth mindset, ou des personnes dépressives continuais à être productif

nyves: @gpif ca dépends l niveau de dépression

nyves: y a des moments où je suis productif normal, et d’autre où c’est compliqué

nyves: et quand tu tombe dans la dépression grave, tu sors plus de ton lit!

nyves: Merci @Cleora !

GPif: Yep 🙂

nyves: un sujet sur la dépression un jour?

nyves: Oui, c’était cool

Barenziah: oui, vraiment sympa !

nyves: Je balance pas, mais y avait pas Ashka!

Eléa Héberlé 🌱: OH

Barenziah: @Cleora mais du coup, la luminothérapie aiderai dans la dépression ?

Pascal: c’est du beau ! attaquer les absent(e)s ?!

nyves: j’ai honte 🙂

nyves: Mais Aska c’est une copine maintenant

nyves: Tu écoute du Joy Division dans une pièce sombre

nyves: ca dépend quelle musique triste!

Barenziah: ho c’est bon ça comme sujet !

nyves: tu écoute “Hurt” de Nine Inch Nails, ou “Host of the Seraphim” de DCD quand tu n’as pas le moral, ca pique!

GPif: Les ampoules remboursé par la sécu!

GPif: @nyves surtout la version de Johnny Cash

Cleora: https://clementnicolefr.files.wordpress.com/2022/10/gif-loupiotte-phototherapie.gif

Barenziah: mais ça se trouve où ces lampes ?! genre nature et découvertes ?

GPif: Mais alors, j’ai vu que les truc d’instagrammeur en donut sont bon aussi

nyves: @GPif je confirme, le clip est terrible en plus!

GPif: https://www.amazon.com/s?k=selfie+ring+light

nyves: @Barenziah Darty, Boulanger, tu en trouve partout

Barenziah: je sais ce qu’aura mon père à noel !

nyves: c’est pour ca que les instagrammeurs partent à Dubai?

GPif: Tchuss

Cleora: Bonne Nuit !

nyves: salut

Barenziah: bonne soirée !

nyves: la bise

Barenziah: a dans 15j ?

Eléa Héberlé 🌱: oui !

Barenziah: great !

Eléa Héberlé 🌱: A dans 15 jours !

Podcast Science 476 – James Webb Space Telescope

Vous n’avez probablement pas raté la nouvelle fin 2021, entre deux flash info sur la remontée épidémique du Covid en France : le 21 décembre 2021 s’ouvrait une nouvelle page de l’histoire de l’observation spatiale, avec le lancement du plus grand et du plus ambitieux télescope spatial jamais réalisé : le James Webb Telescope.

En juillet cet été, la première image a été rendue publique, suscitant l’émoi de la communauté spatiale et de tous les spatiophiles/cosmophiles ou astrophiles du monde ! Comme on sait que vous, poditeurs et poditrices appréciez également l’espace, c’est Johan qui vous propose ce soir de vous dévoiler tous les secrets derrière ce télescope fantastique. Nous sommes le mercredi 21 septembre 2022, vous écoutez l’épisode 476 de la 13ème saison de Podcast science, bienvenue à tous et à toutes !

Tour de table

  • Irène depuis la Caroline du Nord
  • Alexa depuis Los Angeles
  • Pascal depuis l’Alsace
  • Cleora depuis Perduville (ou presque)
  • Johan depuis Paris
  • Et Eléa depuis Strasbourg

Les images de la semaine

Citation

Quand les mystères sont très malins, ils se cachent dans la lumière.

Jean Giono

La Chatroom

Cleora: https://live.staticflickr.com/139/324603326_69bc62e0c9_b.jpg

quadrupleben: Bonsoir

nyves: Hello!

Pascal: Salut @nyves @quadrupleben

Pascal: désolé pour le juron que vous avez entendu

Cleora: B’soir 🙂

nyves: ils sont forts chez toi les transports!

nyves: nous ca y est on a notre nouveau métro

nyves: je le teste demain

Eléa Héberlé 🌱: Salut tout le monde !!!

nyves: salut @Eléa Héberlé 🌱

Pascal: le fameux metro à une voiture par passager

Eléa Héberlé 🌱: Ah ça faisait longtemps que j’étais pas en live, ça fait plaisir !

nyves: @Pascal c’est ca! la meilleure pub qui pouvait être faite pour le métro!

nyves: A plus son?

quadrupleben: Pas de son chez moi en tout cas après le F5

Eléa Héberlé 🌱: on broadcaste pas encore

Eléa Héberlé 🌱: Encore 5 minutes

nyves: Ah, on l’a entendu

Johan Mazoyer 🪐: Saluuut !

Johan Mazoyer 🪐: c’est chouette de se revoir !

nyves: le “oh, pu…”

nyves: salut @Johan Mazoyer 🪐

Eléa Héberlé 🌱: Salut la chatrooooom

Cleora: ON AIR

quadrupleben: Ca y est bonour tout le monde

quadrupleben: *bonjour

nyves: hello

nyves: on vous entends

nyves: je vous dénoncerai pas promis

Alexa Outreach Vulga 🦇: <3

nyves: J’aime bien Etienne Klein, mais c’est vrai qu’il se la pête grave

nyves: salut @Ashka

quadrupleben: Je vais chercher une citation. Je suis de la famille apparement.

Ashka: Hello tout le monde 🙂

Cleora: Salut Asha 🙂

Alexa Outreach Vulga 🦇: Oui

Cleora: *Ashka

Alexa Outreach Vulga 🦇: salut la famiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiille

Ashka: Aaaah, ça fait du bien de vous retrouver, la stabilité dans le chaos ^^

nyves: de toute façon, PS c’est une grande famille

nyves: @Ashka A qui le dit tu!

nyves: Elle a rebooté toute seule

Pascal: yep

nyves: @Pascal quand est ce que tu la migre?

nyves: Recode là directe en C++, c’est plus stable

Pascal: des que j’arrive à finir ce que j’ai déjà commencé 3 fois….

nyves: @Pascal : bon, courage!

Ashka: @Eléa Héberlé 🌱 Portophile, c’est pour le Porto ?

Eléa Héberlé 🌱: exactement !

nyves: c’est dommage qu’on ait pas l’image 🙂

Ashka: Ooooh, donc je suis ectotherme et portophile ^^

nyves: @Ashka il parait que je suis exotherme, d’après Madame

Pascal: @nyves ah ? toi aussi ?

nyves: on entends pas Johan

Ashka: C’est pratique, surtout si elle est ectotherme 🙂

nyves: ben c’est ca

nyves: je me demande si elle me garde pas que pour ca!

nyves: on entends toujours pas Johan

Eléa Héberlé 🌱: Il arrive

Eléa Héberlé 🌱: entendez-vous Johan

quadrupleben: Le charme du direct

Ashka: c’est un argument, mais je te jure que c’est pas suffisant, si ça peut te rassurer

nyves: merci @Ashka

quadrupleben: Pour le moment non

nyves: nope

Ashka: On entend des portes qui claquent, mais pas Johan

nyves: It’s the sound, of silence

nyves: https://youtu.be/NAEppFUWLfc

nyves: on le fait à 3 voix à la chorale

Eléa Héberlé 🌱: trop beau

nyves: y a les tambours du Bronx? on entends taper sur des poubelles

Eléa Héberlé 🌱: ducoup vous entendez Johan ?

nyves: toujours pas

Ashka: Toujours pas

nyves: non

quadrupleben: non

Eléa Héberlé 🌱: 13 saisons, toujours pas bon

nyves: lol

nyves: essaye les signaux de fumées @Johan Mazoyer 🪐

nyves: non

quadrupleben: On entend du monde main pas Johan

Ashka: Nan mais c’est bien, ça change pas nos habitutes ^^

Eléa Héberlé 🌱: La constance du chaos

nyves: c’est ca, faut pas trop nous troubler

Ashka: (c’est mon tatoueur qui est tombé de sa chaise quand je suis arrivée à l’heure ^^ )(

nyves: on est déjà assez barge comme ca

nyves: @Ashka tu continue?

Eléa Héberlé 🌱: avez-vous entendu le jingle et l’intro tout à l’heure ?

Ashka: Bientôt (en été, l’emballage dans le célophane, c’est moyen fun). Et pour le moment, je navigue à vue …

nyves: pas le jingle

Ashka: Non @ele

Ashka: @Eléa Héberlé 🌱 pas le jingle

Eléa Héberlé 🌱: Ok merci, Pascal va reprendre la diffusion 😀

quadrupleben: C’était ça le blanc

nyves: @Ashka je fais une pause pour pouvoir donner mes plaquettes, et je vais réfléchir au prochain

Ashka: (et je dois négocier les sous aussi, parce que c’est pas que j’ai des frais pas prévus et des sous qui rentrent pas mais un peu quand même …

Ashka: Ah oui, je pourrais presque redonner, en fait

nyves: @Ashka : bon courage!

Pascal: Là vous entendez quelques choses ?

Ashka: (un conseil : évite le don de plaquettes la veille du tatouage, ça fait un effet … Euh … Pas comme prévu)

nyves: J’ai eu une prime pour mes 25 ans de boite, je vais les cramer en tatoo

Ashka: ça à l’air d’aller …

Ashka: Ouiiiii, on entend même @Johan Mazoyer 🪐

nyves: de tout facon, mon tatoueur est booké presque jusqu’à janvier

Ashka: (par le pouvoir du F5, tout ça tout ça

Ashka: Oui, ça te laisse le temps de voir.

Pascal: ET là vous nous entendez ?

quadrupleben: Bonjour Johan

quadrupleben: Je t’entend

Ashka: Moi, ça va juste être une année un peu tendax : 500€ de gaz élec/mois, et des travaux d’isolations à faire (no shit, Sherlock), heureusement avec un prêt à 0%

nyves: ouch

nyves: nous on passe à la pompe à chaleur

nyves: ca va piquer un peu aussi

Ashka: Oui, ça à l’air d’aller

nyves: elle a le 06 d’Irene!

Eléa Héberlé 🌱: On a tous nos 06

Eléa Héberlé 🌱: on est trop des privilégiés

Ashka: passage en pompe à chaleur potentiel aussi, histoire d’avoir enfin une chaudière qui gère tout, et plus de chauffe-eau dans la sdb (et accessoirement de l’eau chaude dans la cuisine)

nyves: cte classe

nyves: on a que 30 min de retard, tout va bien

Pascal: Nous on a des pellets. On a payé 270 la tonne il y a 2 ans, la j’ai commandé à 800E la tonne 🙁

nyves: ouch 🙁

Ashka: o_O

nyves: Et puis Poutine a pas fini ses conneries!

Eléa Héberlé 🌱: Et ça fait combien d’hivers une tonne ?

Cleora: https://thumbs.dreamstime.com/b/le-p%C3%A8re-no%C3%ABl-sur-des-pr%C3%A9sents-de-baisse-de-fus%C3%A9e-62541402.jpg

nyves: Je croyais franchement pas que ca allait se passer aussi bien lelancement du James Webb

Cleora: https://www.podcastscience.fm/emission/2015/05/07/podcast-science-216-hubble/

Pascal: Chez moi, ca va, ma maison recente RT2012, j’en ai pour un peu plus d’un an

Ashka: Ah oui, clairement … Enfin, encore faut-il qu’il reste encore des russes à enrôler, ils sont tous en train de se barrer

Pascal: mes parents, c’est 3 tonnes par an dans leur vieille maison

Ashka: Le plaisir de réentendre la voix d’Alan 🙂

Eléa Héberlé 🌱: On sort les archives

Pascal: et le vieux générique 🙂

nyves: il a intéret à être bien protéger, si les oligarques le lachent, il va avoir chaud aux fesses!

Ashka: Et les propriétés des numéros d’épisodes

nyves: Ah, Ce générique!!!!!!!!

Cleora: ;p

Pascal: la qualité du son, ca fait bizarre

Cleora: (ou c’est Johan qui a mué)

Eléa Héberlé 🌱: Episode-ception

Eléa Héberlé 🌱: le mec autocite un épisode ou il s’autocite d’un épisode

Alexa: ahahahah

nyves: et quand on lancera le prochain JWST on repasse l’épisode

Ashka: Ou c’est l’air des USA ? Tu étais aux USA, non ?

Johan Mazoyer 🪐: ahahah

Alexa: j’aime bien le petit côté son téléphone

Johan Mazoyer 🪐: oui j’etais a Balitmore !

Eléa Héberlé 🌱: on dirait un expert sur France Inter

nyves: on opeut faire de la récursivité d’épisode

Alexa: j’adore aussi : je rééexplique pas

Alexa: je trouve ça top ces petit inceptions du passé

Ashka: Ben oui, on a été pris de nostalgie, hein, on peut pas tout faire ^^

Daone: Ils sont dissipés comme à l’époque ^^

Eléa Héberlé 🌱: Salut Daone 🙂

Daone: Bonsoir tt le Monde

nyves: salut @Daone

Ashka: Salut @Daone

Daone: Hello vous m’avez manqué

Eléa Héberlé 🌱: <3

nyves: oui, ca faisait un bout

Alexa: salut !

Daone: Oui trop

Cleora: https://blogs.ubc.ca/communicatingscience2014w112/files/2014/10/electromagnetic-spectrum.png

Eléa Héberlé 🌱: Ca, c’est Hubble : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/3f/HST-SM4.jpeg/640px-HST-SM4.jpeg

Alexa: https://cdn.sci.news/images/2021/11/image_10293_1-Prawn-Nebula.jpg

Eléa Héberlé 🌱: Ca c’est James Webb : https://www.safran-group.com/sites/default/files/2022-01/James%20Webb%20T%C3%A9lescope%20-credit%20nasa%20illustration.jpg

Alexa: les images d’Hubble sont si belles

Eléa Héberlé 🌱: Y’a de l’upgrade dans le design, ça ressemble moins à une canette de bière enrobée dans du papier d’alu

Daone: Apparemment miri est déjà avarié.

Cleora: Nancy Roman https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/06/Dr._Nancy_Roman_-_GPN-2002-000212.jpg/1920px-Dr._Nancy_Roman_-_GPN-2002-000212.jpg

irene: la maman de Hubble c’est joli

Pascal: @Alexa sur le coté esthetique, j’ai honte, mais j’ai du mal avec les aigrettes

Pascal: ca fait un peu trop paillettes

Alexa: pour Webb ou Hubble?

Pascal: pour Webb

Pascal: arf, j’avais lu ton message trop vite

Alexa: Moi je préfère aussi les images de Hubble 🙂

Alexa: non pas pour les aigrettes mais plus pour le traitement (d’un point de vue esthétique)

Alexa: scientifiquement c’est trop bien

Pascal: on est d’accord

nyves: très bien traité dans “For all mankind”

Alexa: j’ai trouvé la saison 3 moins bien (même si c’est assez cool le côté équivalent de SpaceX)

Cleora: https://cdn.futura-sciences.com/buildsv6/images/mediumoriginal/f/8/0/f80f64a44b_50182590_jwst-hst-primary-mirrors.jpg

Eléa Héberlé 🌱: Il faut vraiment que je regarde cette série.

Eléa Héberlé 🌱: j’ai fini the expanse, c’est déjà ça

irene: Ça me donne bien envie aussi

Pascal: Oui, moi aussi j’ai trouvé la S3 moins bien, mais ca reste cool

Alexa: oui

Ashka: Faut que je matte les deux (the expanse, j’avais vite lâché, faut que je recommence)

nyves: @Alexa j’ai plutôt aimé la 3eme saison justement pour le côté Space X

nyves: (The expanse méga top!)

Eléa Héberlé 🌱: dommage qu’ils aient terminé la série

Eléa Héberlé 🌱: plus tôt que prévu

Pascal: @nyves oui, mais moins d’émotion je trouve

nyves: elle est déjà morte une fois, elle peut revivre

Pascal: par contre, un super cliffhanger à la fin d’un épisode

Ashka: @Eléa Héberlé 🌱 ça se termine en eau de boudin, du coup, ou c’est quand même propre ?

nyves: @Pascal oui, mais j’ai bien aimé le transfert de l’oklahoma bombing

Eléa Héberlé 🌱: franchement, je m’attendais à pire @Ashka mais ça allait. Ca se termine. Y’a deux trois trucs non résolus, mais l’histoire principale se termine.

nyves: @Ashka non, ca se termine propre

nyves: y a eu pire

Ashka: Bon, faut que je me motive à remater des séries … (j’ai vu the Sandman <3 <3 et The Maid, un peu une claque, pour le coup)

nyves: on est sur sandman

nyves: pas fini

Pascal: Il faut que je m’y mette

Pascal: mais il faut d’abord que je termine 2 series de fantasy très moyennes

Ashka: Je ne dirai rien, à part que j’ai vraiment adoré

Eléa Héberlé 🌱: J’ai repris the handmaid’s tale, d

Eléa Héberlé 🌱: dans un autre registre

nyves: J’ai quelques séries pose cerveaux que je passe les soirs où je suis fatigué

Eléa Héberlé 🌱: atroce

Alexa: Chasing New Horizons: Inside the Epic First Mission to Pluto d’Alan Stern explique bien la politique derrière les missions

Pascal: @Eléa Héberlé 🌱 celle là je veut la lire

Ashka: J’ai tenté Lucifer sur les conseils de mon ex, en mode série pas prise de tête … J’ai tenu 5 épisodes …

nyves: @Eléa Héberlé 🌱 avec ce qui se passe aux US en ce moment, je vais pas me lancer la dedans

Ashka: @Eléa Héberlé 🌱 ouais, pas sûre d’avoir les nerfs pour

Pascal: Par contre, je regarde Ovni(s), c’est pas mal je trouve

Eléa Héberlé 🌱: ha ben c’est un scénar d’anticipation super crédible je trouve, pour les US

nyves: ca fait trop flippé

Cleora: https://www.nasa.gov/images/content/447145main_hubble20th-vis-infra.jpg

nyves: genre au Texas, un juge viens d’autoriser la vente d’armes à ceux qui ont commit une Felony!

Ashka: @nyves centaurworld, comme dessin animé pipou/queer/avec plein de chansons dedans 🙂

nyves: @Ashka : je la recommanderai à mon enfant non-binaire 😉

Ashka: @nyves c’est ce que je disais : comment veux-tu garder foi en l’humanité …

nyves: c’est ca

Ashka: @nyves vous pouvez regarder ensemble, c’est vraiment très chouette quand on est un peu down

Alexa: @Johan Mazoyer 🪐 a d’ailleurs parlé des coronographes dans une roue libre je crois

nyves: @Ashka je vais essayer

nyves: là, je suis sur la fin de la saison 5 du doctor Who

Ashka: Là aussi je suis tellement à la bourre

Eléa Héberlé 🌱: https://twitter.com/astropierre/status/1572590471028752384 Une observation de Neptune par le James Web

Cleora: https://arxiv.org/abs/2208.14990

Pascal: Docteur who ? je ne sais pas combien de saison j’ai en retard, mais plein

Eléa Héberlé 🌱: https://pbs.twimg.com/media/FdLrkH6XkAEgxj0?format=jpg&name=small

Ashka: @Eléa Héberlé 🌱 c’est l’image partagée sur Insta ?

Ashka: @nyves je me suis arrêtée au milieu de Capaldi …

Alexa: oui c’est celle uqi est sur insta

Cleora: https://live.staticflickr.com/65535/52373099987_57a1e573a4_b.jpg

nyves: @Ashka pareil

Daone: Pareil, par contre la photo du chorizo était ouf 🙂

Cleora: haha

Ashka: Ah oui, quelle histoire ^^

Daone: Ça me fait penser à des captures d’écran de jeux vidéo des années 90

Eléa Héberlé 🌱: Mais oui graaave

irene: C’est vrai qu’on voit d’autres infos avec Webb

Ashka: Mais du coup, y a une application ménagère ?

L’auditeur: webb diametre 6,5 mètres, terrain tennis: 23,77 m de longueur et de 8,23 m de largeur

Alexa: l’IR est utilisé en biologie

Alexa: voir l’épisode bi-photon

Pascal: le miroir fait 6.5m, le bouclier est plus grand

Alexa: où on utilise des laser infrarouge pour pouvoir pénétrer les tissus

Ashka: Ok, merci du rappel 🙂

L’auditeur: Bouclier thermique Publié par Adrien le 25/03/2008 à 00:00 Source: flashespace.com Illustration: NASA AddThis Sharing Buttons Share to Facebook Share to TwitterShare to PinterestShare to LinkedInShare to WhatsAppShare to Email AppShare to Plus d’options… D’une taille similaire à un terrain de tennis, le bouclier thermique du télescope spatial James Webb, qui doit remplacer Hubble vers 2013, vient de passer avec succès sa revue préliminaire de conception. Ce télescope sera construit par Northrop Grumman et lancé par une Ariane 5. Contrairement à Hubble qui effectue des observations dans la lumière visible, le spectre ultraviolet et le proche infrarouge (Nicmos), le JWST fonctionnera uniquement dans les gammes d’ondes du proche infrarouge et de l’infrarouge moyen. Cela nécessite un bouclier thermique pour refroidir de quelques Kelvin au-dessus du zéro absolu les instruments d’observation. Les effets du rayonnement solaire devront être maîtrisés étant donné que la chaleur interne des instruments embarqués sera elle-même supérieure aux rayons captés. Vue d’artiste du télescope James Webb (JWST) Bouclier thermique Long de 22 m pour une largeur de 10 m

quadrupleben: plaqué or

Alexa: l’IR est aussi moins toxique pour les tissus (et permet de l’imagerie sur animaux vivants)

Daone: La loi des carré inverse ?

L’auditeur: c’est plus rapide que de l’ADSL en debit …

Alexa: https://stsci-opo.org/STScI-01G7NJ03X5RXK5HRXNTP94K6Q4.png

Alexa: https://planetary.s3.amazonaws.com/web/assets/pictures/_1200x807_crop_center-center_82_line/588438/jwst_exoplanet_wasp.jpg.webp

Alexa: les spectres dont parle Johan

Alexa: https://planetary.s3.amazonaws.com/web/assets/pictures/_1200x807_crop_center-center_82_line/588438/jwst_exoplanet_wasp.jpg

Alexa: https://blogs.nasa.gov/webb/2022/05/19/webb-nearly-set-to-explore-the-solar-system/

L’auditeur: dans ta galaxie on dirait qu ils en sont encore aux néons, ils n ont pas encore les Leds

Alexa: https://blogs.nasa.gov/webb/wp-content/uploads/sites/326/2022/05/europa_spectroscopy_simulation.png

Daone: @ps J’ai entendu aujourd’hui qu’il y avait eu un incident sur miri … C’est vrai

Daone: ?

L’auditeur: @ps si hubble regarde la terre, elle la verait grand comment ?

L’auditeur: webb

Pascal: @L’auditeur Pas certain que sla terre soit dans le focus

L’auditeur: @ps si webb regarde la terre, elle la verait grand comment ?

irene: On peut imaginer un piratage alors, style par Poutine?

Cleora: https://c1.staticflickr.com/5/4006/4666076783_221cb6c49b_b.jpg

Alexa: très chouette cette infographie

Daone: Il ont parlé d’un remorquage aussi

Alexa: pour se représenter les distances

nyves: genre le jeune qui a demandé le mot de passe de l’intranet et qui a trouvé le mot de passe admin en dur dans un script chez Uber 🙂

Eléa Héberlé 🌱: ahah

irene: Super dossier!

irene: Merci Johan!

L’auditeur: @ps c’etait l’IAC aujourdhui a Paris. la nasa avait le plus petit stand. pourquoi ?

Daone: Source : une dose d’espace

Daone: @ps

L’auditeur: plus petit que turquie, uk, emirars, belgique, afrique du sud , japon …

Cleora: https://jwst.nasa.gov/images3/instrumentranges.jpg

Ashka: Elle n’a pas déjà été faite, celle là ? ^^

Ashka: C’est parce qu’elle est vraiment bien aussi ^^

irene: oops ! Ca fait rien, Giono en vaut bien la peine!

L’auditeur: https://iac2022.org/

L’auditeur: sinon le plus cool c’etait la poudre de ryogou exposé

quadrupleben: De toute façon c’est toujours enistein

L’auditeur: c’est quoi le sujet dans 2 semaines ?

Ashka: Merci pour cet épisode 🙂

irene: Bisous à tous !

nyves: Merci!!!

quadrupleben: Merci

nyves: ah, je devrait être là

Daone: Au top merci Johann

nyves: top ca m’intéresse

L’auditeur: ok merci

Ashka: Je devrais y être aussi ^^

Eléa Héberlé 🌱: On se retrouve dans deux semaines alors !

Daone: Mdr @nyves

nyves: (bon, la mienne elle n’est pas que saisonnière)

L’auditeur: @Ashka bah ne rate pas le morceau de l’asteroide ryogou sur le stand de la jaxa japonaise

Daone: Bonne semaine

Ashka: Euh, je suis à Bruxelles et pour le moment, c’est chaud de bouger ^^

Ashka: C’est jusqu’à quand ?

Daone: *semaines

Cleora: Bonne soirey’ !

nyves: salut les gens

quadrupleben: Bonne nuit

L’auditeur: aujourdhui seulement c ‘etait pour le grand public

nyves: bisoux

Ashka: Ah ben du coup, c’est raté :/

L’auditeur: pour les pros je sais pas

Ashka: Bizz et bonne nuit (je suis pas pro du tout, même au bluff, ça passera pas)

nyves: tu bluff Martoni

L’auditeur: c’est une question de gratuit ou de payant la diffrence

nyves: allez, ciao

nyves: a dans 15j

Ashka: Ciao 😉

L’auditeur: mais je suis rentré a l arriere du hall 7 niveau 1 et il y a aucun controle là

Daone: https://youtu.be/iqEsgMgCUts

Ashka: Oui mais de Bruxelles, ça fait un peu loin pour tenter le coup pour le moment 😉

Daone: Pour la source

Daone: Bises

Podcast Science 475 – Voyage dans les îles !

Edito :
Cet épisode inaugure notre 13ème saison de Podcast Science. Vous imaginez ? Un Podcast de plus de 10 ans ?
Pendant ces 12 années, nous espérons vous avoir diverti, vous avoir partagé notre passion des sciences, vous avoir transmis des connaissances tout autant que de folles anecdotes inutiles.

Ce podcast repose intégralement sur la disponibilité et l’implication d’une petite équipe de bénévoles, qui préparent pour vous chaque épisode, puis le monte et le publie. Cette saison, nous ferons le maximum pour assurer un épisode tous les 15 jours, diffusé sur live.podcastscience.fm, puis déposé en ligne.

Merci à tous et à toutes, vous auditeurs et auditrices, pour votre soutien sans faille, pour votre écoute patiente saison après saison. Place à l’édition


Île tropicale, île lointaine, îles boréales, île au trésor, île déserte ou île aux singes. Notre imaginaire est rempli d’îles exotiques, quel meilleur thème de rentrée pour cette saison 13 alors que notre équipe s’est réunie à Belle-île pour l’occasion. Zoologie insulaire, botanique insulaire, génétique insulaire, et même astronomie insulaire vous saurez tout sur les îles à la fin de cet épisode ! Nous sommes le mercredi 9 Septembre 2022, bienvenue sur podcast science épisode 475 !

Tour de table

  • En direct de Belle-île en mer : Johan, Taupo, Irène et Pascal
  • En duplex : Eléa depuis Strasbourg et Alexa depuis Los Angeles

Les chroniques :

Johan : Les univers îles

Alexa : Sauvez Springer – les orques de l’île de Vancouver (et au-delà)

Carte Postale d’Irène : Vélèlles et Physalies

Eléa : Les îlots génétiques

Taupo : Tintin et l’évolution insulaire

Les images de la semaine

Citation

Wilson !!!

La Chatroom

Podcast Science 474 – L’Odyssée des Fourmis

On ne la sait pas prêteuse, la fourmi, mais son moindre défaut est surtout de rester bien mystérieuse ! Bien que la communauté scientifique fourmille de chercheuses et chercheurs en myrmécologie, leur travail de fourmi ne suffit pas à percer tous les mystères de ces insectes sociaux. À notre micro, nous invitons deux d’entre eux à nous conter ce que l’on sait déjà sur ces fantastiques arthropodes et ce qu’il nous reste à découvrir. Vous êtes bien sur Podcast Science, nous sommes le Mercredi 18/05/2022 pour l’émission 474 où nous parlerons de l’Odyssée des Fourmis. Vous en êtes enchantés ? J’en suis fort aise. Eh bien ! Écoutez maintenant.

Tour de table

  • Celui qui, comme une fourmi tisserande, s’assure que tous les fils soient en bon état, Pascal à la technique depuis l’Alsace
  • Celle qui, comme une fourmi volante, ne s’intéresse qu’à la faune des cieux, Alexa depuis Los angeles
  • Celui qui, comme une fourmi moissonneuse, m’a assisté dans la récolte de questions pour préparer cette interview, Cleora depuis la Normandie
  • Celui qui, comme une fourmi légionnaire, s’aventure loin du nid douillet de sa discipline qu’est l’ astrophysique, Johan depuis Paris
  • Et enfin moi-même Taupo depuis Paris qui, comme une fourmi esclavagiste, a recruté les sus-nommés membres pour participer à cette émission (de gré ou de gré) et joue le rôle de MC de la soirée
  • Et ce soir nous avons l’immense plaisir d’accueillir deux chercheurs de Toulouse qui ont récemment publié un livre aux éditions Grasset et qui s’intitule “L’Odyssée des Fourmis” : Audrey Dussutour et Antoine Wystrach.

Les images de la semaine

Citation

Personne ne peut supposer que l’intelligence de deux animaux ou de deux hommes quelconques puisse être exactement jaugée par la capacité de leur crâne. Il est certain qu’une très petite masse absolue de substance nerveuse peut développer une très grande activité mentale […]. A ce dernier point de vue, le cerveau d’une fourmi est un des plus merveilleux atomes de matière qu’on puisse concevoir, peut-être même plus merveilleux encore que le cerveau de l’homme.

Charles Darwin, “The Descent of Man”

La Chatroom

AthaUnPseudoBienPourriToi: 🐜🐜🐜🐜🐜

Cleora: 🐜🐜🐜🐜🐜

Taupo: 🐜🐜🐜🐜🐜

Cleora: https://images.unsplash.com/photo-1510940753358-0c6d35aa3981?crop=entropy&cs=tinysrgb&fm=jpg&ixlib=rb-1.2.1&q=80&raw_url=true&ixid=MnwxMjA3fDB8MHxwaG90by1wYWdlfHx8fGVufDB8fHx8&auto=format&fit=crop&w=1470

Ashka: Hello tout le monde

Ashka: Y a déjà du son ?

Pascal: Chez nous oui

Pascal: mais on a un ou deux soucis technique

Pascal: alors je ne broadcast pas

Ashka: Ok, j’attends le signal alors 🙂

Cleora: ya des fourmis qui ont mangé des câbles

Ashka: C’est de la fourmi de compèt’ alors (ou les figurantes d’un épisode de Mc Guyver ^^ )

nyves: Hello

Ashka: Salut @nyves

nyves: salut @Ashka ca roule?

nyves: J’ai le temps d’aller faire chauffer mon eau?

Ashka: calmement, calmement ^^ Fini le cellophane, vu les températures, c’est pas plus mal ^^

Cleora: B’soir Ashka & Nyves 🙂

nyves: @Ashka j’imagine

nyves: tu l’a porté combien de temps le celophane?

Ashka: Et toi, ça va ?

nyves: nickel

nyves: j’attend impatiemment la deuxième séance!

nyves: et on verra après l’été si je continue 😉

Ashka: En théorie, c’est 48h pour la couleur. Mais là, j’ai tellement fait la danse de l’ours que j’avais déchiré une partie du cello hier soir :s

Ashka: La question, c’est pas SI mais QUAND ^^

nyves: lol

nyves: je cherche une idée pour reprendre de l’épaule et descendre sur le pec

quadrupleben: Bonsoir

Ashka: Crois moi, j’étais partie sur 1, je réfléchis au 5 ème ^^

Ashka: Salut @quadrupleben

Cleora: Hello @quadrupleben !

nyves: salut @quadrupleben

nyves: @Ashka tout le monde me dit ca

Taupo: Oui bonsoir on a plein de problèmes en coulisse

nyves: en tout cas, le tien c’est un chef d’oeuvre!

nyves: courage @Taupo

nyves: le fil rouge sur la borne rouge

nyves: le fil vert sur la borne verte

Ashka: J’ai trouvé le bon artiste, surtout. Quand je vois le taf qu’il fait sur les textures de tissus <3 <3

nyves: ouaip! impressionnant

nyves: ca te fait des séance de combien de temps?

Ashka: 2h en général (pour le tracé, il y a eu des séances plus courtes parce que ça douille vraiment sur le dos)

Ashka: Wiii, on a du son ^^

Pascal: Yeah !

nyves: Yes

nyves: @Ashka je veux bien te croire

nyves: salut @Alex

Johan: hello

nyves: hello @Johan

Ashka: (la couleur se fait en handpoke, c’est beaucoup plus gérable)

GPif: Et bien le bonsoir!

Ashka: Salut @Alex et @Johan

Ashka: Et salut @GPif

nyves: 1er séance tranquille, deuxième sur le triceps et biceps ca va piquer un peu plus

nyves: salut @GPif

nyves: on a entendu le jingle

Ashka: nous oui

nyves: 8 min de retard, on est en avance

GPif: Il y a un intero derrière

Ashka: Ce qui est “fun” sur le bras, c’est les petites zones surprises (derrière l’épaule, en haut de l’aisselle, ou la base du cou, ça pique jusque derrière l’oreille =D

nyves: rien que d’y penser!

Ashka: (et là, y a eu une zone sur la colonne qui provoquait des démangeaisons sur l’omoplate ^^

nyves: oui, la colonne ca doit faire des effets louches

nyves: hello @DontFall

DontFall: salut la team !

Ashka: Salut @DontFall

nyves: nous on est prêt!

Ashka: (pour la colonne, il y a le combo douleur + soulagement de démangeaison au même endroit, tu sais pas s’il faut que ça s’arrête ou continuer ^^ )

nyves: 🙂

Cleora: https://images.unsplash.com/photo-1611748939902-060e1ae99f32?crop=entropy&cs=tinysrgb&fm=jpg&ixlib=rb-1.2.1&q=80&raw_url=true&ixid=MnwxMjA3fDB8MHxwaG90by1wYWdlfHx8fGVufDB8fHx8&auto=format&fit=crop&w=1414

GPif: Elea dirait que les plantes font moins de bruits

Cleora: ^^

nyves: tiens, un sujet de podcast, les plantes qui font du bruit

nyves: @Ashka mon tatoueur est super cool, il écoute la mm musique que moi, on a discuter, j’ai pas vu le temps passer et j’ai fait inscrire sa fille dans l’école de musique où je chante 😉

Taupo: pas mal @nyves comme sujet

Ashka: Oh nice ^^ Mon tatoueur écoute des trucs qui me plaisent sans donner trop l’envie de remuer =D (bon, avec Led Zep, c’est chaud de pas bouger quand même)

GPif: ça doit picoler sec dans le labo :p

nyves: Il a commencé par du TOOL

nyves: après du Messugah

Ashka: @Taupo l’épisode sur la défense des plantes ne parlait pas de “l’audition” des plantes ?

Ashka: @nyves Ah oui, parfait aussi

GPif: @nyves pour un tatoueur, c’est pas très étonnant ^^

nyves: non

quadrupleben: @PS Est ce que les fourmis boivent de la bière?

Pascal: On a deja appris avant d’etre online qu’elles ne mangent pas de blob

nyves: on entends pas

nyves: ca coupe

Pascal: ca reviens

nyves: ok

Pascal: j’espere que ca ne va pas se reproduire

nyves: des fourmis et des hommes

nyves: les fourmis-sérables!

nyves: excellent miniscule

Pascal: Je les ai tellement vu

GPif: Et en plus, c’est Woody Allen

nyves: peut etre un rapport de cause a effet?

nyves: c’est comme les araignées

nyves: faut pas les tuer

nyves: par contre, si vous savez comment se débarrasser de mites alimentaires?

Cleora: https://drive.google.com/file/d/1TZaB8LOt4DQidw_34oc6L1uVNeQ2iP14/view?usp=sharing

Cleora: https://www.antwiki.org/wiki/images/thumb/4/45/Gigantiops_destructor_in_captivity%2C_Nils-C._Schumacher.jpg/992px-Gigantiops_destructor_in_captivity%2C_Nils-C._Schumacher.jpg

nyves: jolie bestiole

Cleora: la fourmi en gros noeil noeil

nyves: c’est les runners d’un survival apo!

nyves: spersé

Cleora: https://drive.google.com/file/d/1N1Qncm5s3-YoljYcaV0ZG-kGODX5exAN/view?usp=sharing

GPif: Dès que c’est australien, c’est plus violant qu’ailleur

nyves: en Australie, tout le monde veux te tuer!

Ashka: Même les moutons ?

nyves: surement

nyves: mais les moutons, y en a plus en nouvelle zelande

nyves: Y a des tribus amazoniennes qui ont des rites de passages en se faisant piquer par des fourmis genre vénère

nyves: J’ai toujours entendu dire que les myopes étaient nyctalopes, je sais pas si c’est vrai

Cleora: https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d6/Portrait_of_an_ant%2C_profile_view.jpg/1920px-Portrait_of_an_ant%2C_profile_view.jpg

nyves: je suis myope et je vois bien la nuit

nyves: croonde

GPif: Ok, j’ai mis 10 s avant de la comprendre

Cleora: haha 🙂 la première fois moi aussi ^^’

quadrupleben: Mon blender fait le même bruit

Cleora: https://images.unsplash.com/photo-1641907083047-d3cfb1582f5a?crop=entropy&cs=tinysrgb&fm=jpg&ixlib=rb-1.2.1&q=80&raw_url=true&ixid=MnwxMjA3fDB8MHxwaG90by1wYWdlfHx8fGVufDB8fHx8&auto=format&fit=crop&w=1160

nyves: la deuxième c’est une fourmi norvégienne death métaleusse!

GPif: Alors que la mouche

nyves: la mouche???

Cleora: https://twitter.com/CorrieMoreau

Taupo: https://www.podcastscience.fm/son/2013/02/22/son-de-la-semaine-podcast-science-120-les-fourmis-ado-font-aussi-du-bruit/

Taupo: http://ssaft.com/Blog/dotclear/?post/2018/12/29/La-mouche-qui-pete-Info-ou-intox

nyves: ah bah vi

nyves: AIE!!!!

Ashka: Mais non, il est bien ce morceau ^^

nyves: C’est pas interdit par la convention de Genève ce truc?

Ashka: Tu confonds avec les tubes de l’été de TF1

Taupo: https://www.youtube.com/watch?v=z_Z9jbhg-Ww

nyves: @Ashka lol

nyves: c’est comme l’eurovision, c’est quand qu’on interdit ca?

Pascal: l’idéal aurait été en 1956

Taupo: https://www.podcastscience.fm/emission/2019/03/03/podcast-science-363-fouloscopie/

nyves: 😉

nyves: et avant dernier, c’est pas si mal

Ashka: ça fait deux ans que je regarde à nouveau, mais faut pas regarder seul ^^ (il paraît que c’est l’équivalent de la coupe du monde pour la communauté LGBT ^^ )

nyves: PTDR

quadrupleben: Mais non l’eurovision c’est ma dose de pop pour l’année. Les costume a paillette et le spectacle est pas trop mal. Mais cette année beaucoup trop de balade

Ashka: C’était plutôt dans le bon mood, la France cette année ?

nyves: euh

nyves: c’était des bretons, mais j’ai même pas écouté la chanson

quadrupleben: C’était pas la france. C’est la bretagne qui a participé. Mais oui c’était dans le thème mais gros manque de paillette.

Ashka: Un truc un peu tradi/machin, pas une chanteuse à la piaf comme l’an dernier

quadrupleben: Les ukrainien méritait. Les moldave était pas mal aaussi. Grosse performance de l’espagne. Voila mon résumé et podium de l’eurovision.

Ashka: Oui, la victoire de l’Ukraine est méritée, pour le reste, j’ai vu d’un oeil mais je comprends pas le parpaing que la France s’est ramassé …

nyves: J’aurais aimé que l’Angleterre gagne, juste pour qu’ils organisent l’année prochaine après le brexit!

nyves: oui, mais en France c’est pas gagné!

quadrupleben: Moi non plus. La france méritais mieux. Et les allemands aussi.

Ashka: C’est sûr que l’orga en Ukraine, c’est pas gagné vu d’ici

quadrupleben: Par contre l’organisation en ukraine ça va être compliqué.

nyves: @quadrupleben oui, je crois qu’ils sont un peu occupé en ce moment

quadrupleben: LE comentateur était dans un bunker tout seul. C’était un peu lunaire les images.

nyves: J’ai vu qu’une des Pussy Riot s’était échappée de Russie

Ashka: oui, équipée en livreuse

GPif: On peut pas lutter nous le humains, on ne se sert pas si efficacement de notre anus

Taupo: haha

nyves: @GPif non, je ne déraperais pas!

nyves: ca se mange les fourmis grasses?

nyves: HODOR

Taupo: vous êtes en forme !

Ashka: En forme de quoi ?

Taupo: de fourmis citernes

nyves: ca se boit?

nyves: ca s’appelle un ado, un asocial-social

Ashka: C’est jusqu’à quel âge, l’adolescence ?

nyves: euh, c’est variable

GPif: Donc en gros, elles font n’importe quoi, et au final, ça fait un pont?

nyves: de 5 à 95 ans?

Ashka: Oh, c’est plus large que la marge pour lire Tintin ^^

nyves: J’ai 20 ans avec un peu d’expérience

Ashka: Je crois que je vais passer à ce mode de calcul bientôt aussi

nyves: oui, mais l’espérance de vie au début de Tintin était plus faible que maintenant

Ashka: C’est pas faux

nyves: https://youtu.be/nBLaTY1Rec0

nyves: à 5:53

Cleora: la corde de fourmis : https://www.youtube.com/watch?v=bUNKQqCRFuQ

GPif: Je vois bien le fourmi et son petit casque VR

Cleora: haha

nyves: lol

nyves: bon déso, je vais devoir vous laisser

nyves: la bise

Ashka: La bise et à la prochaine 🙂

nyves: réunion CSE demain, on va rigoler 5 min

Taupo: bizbiz

Cleora: https://www.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/derriere-le-blob-la-recherche-lexperience-de-science-participative-du-cnrs-souvre-tous

Ashka: Merci pour ce super dossier 🙂

Alex: génial

GPif: Oh, si ça se sais, ça va finir comme ingrédiens de médcine alternative ça

GPif: Ah donc, l’insect avec le casque VR, ça existe!

Cleora: Bonne soirée

GPif: Tchuss

DontFall: merci à vous aussi !

Ashka: Bonne nuit et à la semaine prochaine 🙂

Les Murmures scientifiques de l’ASMR

Dossier écrit de l’épisode 473

ASMR : Autonomous Sensory Meridian Response

Apparu dans les années 2010, l’expression ASMR – Autonomous Sensory Meridian Response – a été inventée pour décrire une certain sentiment de plaisir accompagnée de frissons, qu’encore aujourd’hui on expliquerait difficilement avec des mots (A.Lenay, 2020). Ainsi, rien de scientifique. C’est juste une expression sortie des forums internet pour décrire un vécu subjectif qui n’avait pas encore de mots ou d’expressions pour le définir. Donc, l’ASMR c’est un sentiment de plaisir lié à des sensations spécifiques. Ces sensations sont des frissons qui partiraient la plupart du temps du cuir chevelu pour descendre dans la nuque et le cou, puis parcourir la colonne vertébrale, les épaules, voire tous les membres du corps (Figure 1 ; Barratt & Davis, 2015). En clair, un raz-de-marée de frissons partant de la base du crâne.

En français, l’ASMR est l’Apogée d’une réponse sensorielle autonome. Une réponse sensorielle, donc on ressent quelque chose et on peut la mesurer physiologiquement. Cette réponse ce sont les fameux frissons. Et plus précisément une réponse sensorielle autonome, c’est-à-dire que la sensation n’est pas volontairement induite. Cette réponse arrive spontanément. Le dernier mot « Meridian » – le M de ASMR – fait référence à l’apogée, à l’atteinte d’un point culminant maximal. Comme si c’était au bout d’un pallier que le sentiment de plaisir accompagné de frissons serait ressentie. Tel un orgasme, si on veut. Certains parlent d’ailleurs d’orgasme cognitif ou d’orgasme cérébral. Ouais. Un orgasme cérébral, carrément.

Figure 1 : La ‘route’ des frissons, du cuir chevelu au corps (Barratt & Davis, 2015)

Deux composantes de l’ASMR

Donc pour résumer, l’ASMR est à la fois :
– une réponse sensorielle : les fameux frissons ;
et un sentiment de bien-être : comme si on avait atteint un certain pallier de plaisir.

Deux composantes sur lesquels j’insiste car d’un côté on a une composante physiologique et mesurable, les frissons et tout ce qui est lié au système nerveux autonome ; et de l’autre on a le vécu subjectif, plus difficilement mesurable, qui est ce fameux sentiment de bien-être et de plaisir.

******

Un phénomène populaire

Phénomène mesurable ou pas, dans tous les cas, déjà, ce n’est pas quelque chose de niche et d’isolé. La communauté ASMR ne fait que de croître sur les réseaux (Figure 2). YouTube comptait 5,2 millions de vidéos ASMR en 2016, puis 13 millions en 2019. L’expression en 4 lettres « ASMR » est continuellement parmi le top 5 des recherches YouTube (Niu, 2022) devant le simple terme « music » ou encore les célèbres jeux « minecraft » ou « fortnite ». Les vidéos ASMR les plus populaires dépassent largement les dizaines de millions de vues, à hauteur de la popularité des clips de musique et des vidéos de célèbres youtubeurs. Depuis, cela s’étend actuellement sur les autres plateformes à courtes vidéos comme Instagram ou TikTok. Et ça touche tout le monde au niveau mondial, avec en tête les pays anglophones et asiatiques comme les plus intéressés !

Figure 2 : Recherches du terme « ASMR » sur Google au niveau mondial

Déroulement exemple d’une vidéo ASMR

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas du tout le phénomène des vidéos ASMR sur internet, lorsqu’on lit la vidéo on se retrouve, a plupart du temps, en face d’une personne – souvent très proche de la caméra – qui chuchote ou parle doucement tout en tapotant sur des objets pour faire des petits bruits. La personne peut raconter une histoire, imiter un métier, jouer un roleplay, vous initier à quelque chose ou… simplement manger, dessiner, lire, découper des choses ou juste carrément filmer des choses satisfaisantes visuellement, telle les lampes à lave avec ses fameuses bulles de couleurs qui montent et descendent… de manière hypnotisante… (ou encore le sable cinétique). Et ça, ce genre de contenu, fait des millions de vues. Autant vous dire que de plus en plus d’opportunistes tentent d’y trouver sa place. Et c’est d’ailleurs aussi la nouvelle cible de diverses publicités et placements de produits.

Une expérience subjective commune !

La première grande étude marquante, sur le phénomène, est une étude exploratoire qui date de 2015. Les chercheurs psychologues, à l’origine de cette étude, Emma Barratt et Nick Davis ont demandé à des consommateurs de vidéos ASMR de remplir un questionnaire en ligne. L’objectif était de savoir si des caractéristiques communes pouvaient être discernées, ou si finalement chacun consommait des vidéos ASMR pour différentes raisons. Sur les 475 personnes qui ont répondu au questionnaire, la quasi-totalité (98% ici ; 83 % dans l’étude de Poerio et al., 2018) expriment consommer des vidéos ASMR pour se relaxer, pour diminuer le stress voire amorcer l’endormissement pour mieux s’endormir. En bref, pour éprouver un bien-être.

Durant le questionnaire, a été également demandé aux personnes quel était le type de stimulus qui provoquait l’ASMR. Est-ce qu’il y a une recette toute faite ? Est-ce qu’il suffit de regarder la caméra et de taper des doigts ? Hé bah, pour environ 70 % des personnes interrogées, la recette miracle d’une bonne vidéo pour déclencher l’ASMR est dotée de chuchotements, d’une attention personnelle (où la personne créatrice de la vidéo porte attention à la personne qui regarde) et de bruits clairs ou des tapotements. Trois éléments clés qui émergent dans cette toute première grande étude et qu’on retrouvera systématiquement parmi les études qui ont suivi jusqu’à aujourd’hui (Del Campo & Khele, 2016 ; Kovacevich & Huron, 2018 ; Poerio et al., 2018 ; Niu et al., 2022).

Tableau 1 – Quelques Mots clés & Stimuli couramment utilisés (appelés triggers ou déclencheurs). Ceux dans les cases grises étant les indispensables, selon la littérature scientifique actuelle.

Peu importe le contenu !

Ainsi, ce qui compte le plus, c’est l’ambiance générée grâce à ses trois éléments : chuchotements, tapotements, et attention personnelle. Après, peu importe le contenu qu’on y met. Qu’elles soient bien écrites ou très improvisées, les vidéos ne sont donc qu’un moyen, un média, pour déclencher artificiellement l’ASMR. Et beaucoup d’habitués (Barratt & Davis, 2015 ; Poerio et al., 2018 ; mais aussi les Youtubeurs créateurs de contenu ASMR et autres témoignages) affirme que ce serait une expérience subjective commune à tout le monde et dont tout le monde serait capable de vivre. Ce serait notamment une expérience subjective vécue depuis tout petit. Les témoignages donnant autour de 5 à 10 ans (Barratt & Davis, 2015) leur première expérience ASMR, entre sensations de frissons et sentiment de plaisir confiant, à s’émerveiller… à contempler… à la limite de l’éveil… ou du sommeil. Selon les habitués et initiés donc, l’ASMR est une expérience subjective 1) unique et 2) accessible à tous. Ça ce qu’en dit la communauté des habitués. Mais qu’en disent les études scientifiques ?

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Une expérience subjective universelle ?

Est-ce un simple effet de mode qui a explosé à la fin des années 2010 ou bien un phénomène qui existe réellement et est mesurable objectivement ? Car oui, jusque là on s’est uniquement intéressé à l’expérience subjective des habitués. Mais peut-être que tout ça est imaginé. Que ce soit une simple invention d’une entière communauté.

Pour le tester, on va rester simple, et simplement parler de relaxation. On est loin d’un sentiment de plaisir avec frissons, mais au moins ça parle à tout le monde. Il suffit alors de demander à des personnes si elles se sentent relaxées après une vidéo visionnée. C’est exactement ce qu’a récemment réalisé une équipe de psychologues britanniques (Eid et al., 2022) en créant deux groupes : le premier groupe avec des initiés et habitués consommateurs de vidéos ASMR ; et le deuxième groupe composé de personnes ignorantes au phénomène. Et puis on a demandé à tout le monde d’évaluer s’ils ont ressenti une différence émotionnelle après avoir visionné la vidéo ASMR. Ici, on s’attend à une relaxation donc. Hé bah, en résultats, seuls les initiés et habitués ont répondu positivement. C’est-à-dire que les non-initiés – qui ignorent l’existante du phénomène ASMR – ont juste vu une vidéo lambda à leurs yeux, sans avoir ressenti une relaxation supposée apporter (Poerio et al., 2018).

Donc coup dur pour les contenus ASMR, car
ça ne semble pas systématiquement relaxer n’importe qui.

« Ça marche mieux chez les personnes chez qui ça marche »

Ça ne veut en revanche pas dire que les vidéos ASMR n’ont aucun effet. Non. Car elles ont bel et bien un effet positif sur les personnes habituées et initiées. Mais uniquement sur elles donc ; celles qui consommaient déjà des vidéos ASMR. Pour les habitués on observe bien, significativement, une relaxation avérée. Et pas uniquement du point de vue subjectif mais aussi du point de vue physiologique, avec une baisse de la fréquence cardiaque notamment (Poerio et al., 2018 ; Paszkiel et al., 2020). En gros, jusque là, on peut dire uniquement que : « ça marche chez les personnes chez qui ça marche » (Poerio et al., 2018). Il y aurait alors comme deux type des personnes. Les sensibles aux vidéos ASMR, et les non-sensibles aux vidéos ASMR. Telles des personnalités, si vous voulez.

Et c’est exactement ce que cette équipe britannique (Eid et al., 2022) et d’autres chercheurs (Fredbord et al., 2018) ; ont étudié : est-ce qu’il n’y aurait pas des traits de personnalités typiques au consommateurs de contenu ASMR ? Et la réponse est : oui ! Les consommateurs de contenus ASMR seraient majoritairement des personnes avec des traits de personnalité comme être ouvert à l’expérience (Ouverture), c’est-à-dire être curieux ; ou encore une tendance à être plus pessimiste et ressentir davantage d’émotions négatives (Névrotisme). Oui, c’est un trait de personnalité. C’est ce qu’on appelle, selon le modèle des Big Five dont il est tiré, le Névrotisme. Et cette année, l’équipe britannique, précédemment citée, a confirmé cela en plus d’être en lien avec une anxiété plus élevée chez les personnes initiées aux vidéos ASMR (Eid et al., 2022).

Figure 3 : le modèle des traits de personnalité des Big Five

Un point Big Five (Goldberg, 1981) : test de personnalité NEO PI-R (Costa & McCrae, 1992)

Juste un petit point sur ces traits de personnalité. J’y reviens. Parce que je ne pense pas que ça vous parle plus que ça. Ouverture et Névrotisme. D’abord on parle de traits de personnalité. De traits. C’est-à-dire que ce ne sont pas des cases pour ranger les gens. Ce sont des traits, des échelles, des continuums, sur lequel chacun est évalué. L’exemple le plus facile à comprendre c’est le trait d’Extraversion. Chaque personne se situe sur un continuum entre les deux extrêmes que sont extraversion et introversion.

Parmi les tests de personnalité scientifique, on a le modèle du Big Five (Figure 3) résumant les personnes à 5 grands traits de personnalités que sont l’Ouverture à l’expérience, la Conscienciosité ou le fait d’être consciencieux et discipliné, l’Extraversion ou à l’inverse l’Introversion, l’Agréabilité ou l’indulgence/l’altruisme et enfin le fameux Névrotisme lié à un fort potentiel d’anxiété.

Sur ces 5 traits, les personnes consommatrices de contenu ASMR semblent avoir en commun un fort score en Névrotisme et en Ouverture et un score plus faible sur les 3 autres (Fredborg et al., 2017 ; Eid et al., 2022). Et, là-dessus, on est sur quelque chose d’assez solide avec plusieurs études confirmant cela dont des études sur des échantillons de près de 300 personnes (études des équipes autour de Fredborg), ce qui est assez conséquent en psychologie.

Maladies mentales et ASMR : bon ménage ?

Dit autrement la personne caricaturale qui écoute régulièrement des vidéos ASMR ne serait pas n’importe qui donc. Ce serait une personne la fois curieuse, ouverte d’esprit, et sensible aux émotions négatives ; et donc – entre parenthèse – favorable à des troubles anxieux, au burn-out et la dépression (Swider & Simmerman, 2010). Et en effet, dans la toute première étude de Barratt et Davis (2015) – au-delà de leur conclusion que les personnes recherchaient un simple bien être – toute personne dépressive de l’échantillon utilisait ce genre de vidéos pour réguler ses émotions, pour se sentir mieux. Une sorte d’auto-thérapie si on peut dire. Et c’est à partir de là que l’intérêt scientifique de ce phénomène ASMR a réellement démarré. Est-ce que finalement de simples vidéos sur internet peuvent-elle être utilisées comme moyen de thérapie ? Ou au mieux de soutien psychologique et émotionnel ? En tout cas les premières études autour de la dépression et de l’insomnie semblent y répondre positivement (Smith & Snider, 2018 ; Tom Smejka, 2022). C’est toutefois trop immature et récent pour en tirer des conclusions générales.

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Vidéo ASMR : un outil para-social

Ce qu’on peut toutefois aujourd’hui affirmer, de manière générale, c’est qu’une simple interaction sociale virtuelle peut effectivement faire baisser le stress perçu lors de troubles d’anxiété. Et oui, même à travers un écran. L’interaction sociale virtuelle, et même pré-enregistrée, permet de diminuer son anxiété. Et plus particulièrement, d’ailleurs, lors d’anxiété sociale (e.g., Kampamann et al., 2016). Dit autrement, je me sens moins stressé en interaction réelle avec les autres, si j’ai préalablement interagi avec une personne virtuelle sur un ordi. Maintenant, plus spécifiquement aux vidéos ASMR, est-ce qu’elles offriraient un lien social et du même coup un apaisement émotionnel ? C’est ce que tendent à montrer la jeune littérature scientifique sur le sujet, autour de la thématique des interactions homme-machine (HCI : Human Computer-Interaction).

Shuo Niu et collaborateurs, dans un récent papier de Février dernier (2022), ont analysé plus de 2500 commentaires sont des vidéos ASMR. Ils ont alors rapporté que ce qui importait le plus aux consommateurs de vidéos ASMR, au-delà des déclencheurs audio ou vidéo pour ressentir des frissons, c’était surtout l’interaction sociale. Un consommateur de vidéo ASMR ne rechercherait donc pas plus les frissons ou des stimuli atypiques, qu’un état de bien-être avec une mimique de relation sociale.

Figure 4 : Recherches du terme « ASMR » sur Google en France (juste pour illustrer)

Cet apport social à travers un ordinateur, appelé para-social, aurait d’ailleurs gagné un grand intérêt durant la crise du Covid, durant le confinement notamment (Vi-Vian et al., 2021 ; Figure 4). Mieux encore, comme l’écrit Alice Lenay (2020), docteure en recherche et création : « Il est caractéristique que le public ASMR émerge à notre époque, symptôme d’une société individualiste et connectée. Il élabore également le remède du manque qu’il entretient par ailleurs en permettant la production de vidéos sur-mesure, partageables en ligne. »

Bam. Je n’aurais pas pu exprimé quelque chose de plus clair, c’est pourquoi j’ai préféré carrément la citer. Elle évoque un manque. Comme si la relation sociale était un besoin à assouvir. Et dans une époque ou on veut tout quand on veut, de chez soi, possiblement à la carte et individualisé… hé bah ce genre de contenu ASMR colle parfaitement à la demande. Avoir une relation sociale sur demande ! Les créateurs de vidéos AMSR vont même jusqu’à proposer des vidéos personnalisées pour certains membres de leur communauté.

Épouillage cérébral

L’apport social qu’offrent les vidéos ASMR est donc une part non-négligeable pour expliquer l’attrait des personnes à ce genre de contenu. Les premières petites études d’imagerie cérébrale (IRM fonctionnelle (Lochtet et al., 2018) et EEG (Fredborg et al., 2021)) vont même jusqu’à dire que les régions cérébrales sur-activées en visionnant une vidéo ASMR, par rapport à un état de repos, seraient similaires à un état de toilettage social chez les animaux. Vous savez là… chez les primates lorsqu’ils s’épouillent entre eux pour enlever poussières et parasites… Et bah, selon ces toutes premières études en imagerie cérébrale, regarder une vidéo ASMR reviendrait à la même chose. Et non… ce n’est pas une blague. Regarder une vidéo ASMR serait comme se faire faire une manucure du cerveau réalisée par quelqu’un d’autre, un épouillage cérébral au point d’inhiber les zones cérébrales liées au stress et à l’anxiété (Yasinski, 2013 cité par https://theasmr.com/the-science-behind-asmr).

Cette partie neuroscientifique du dossier est bien sûr à prendre avec des très grosses pincettes, car on est encore qu’au tout début des études avec, en plus, à peine une dizaine de participants par étude. Car bon. Utiliser l’IRM fonctionnelle à un coût et on ne peut pas faire passer plusieurs personnes à la fois. D’ailleurs, L’utilisation de l’IRM est déjà plutôt étonnant. Car je vous rappelle qu’un appareil IRM ça fait un sacré boucan ! Rien que de se détendre avec une vidéo ASMR dans une telle machine, c’est déjà un exploit, en soi…

Para-social : élément principal des vidéos ASMR ?

Ainsi, de ce que l’on sait pour l’instant, lorsqu’une personne consommatrice de vidéos ASMR y ressent un bien-être, ce n’est pas tant dû aux stimuli visuels et sonores qu’à l’interaction para-sociale. La plupart des études présentent notamment l’argument de l’ocytocine. L’ocytocine est une hormone, notamment liée au plaisir, qui est libérée lors d’interactions sociales justement. Ce qui expliquerait pourquoi les vidéos ASMR aideraient les individus à se détendre, à gérer le stress, à diminuer leur anxiété et à s’endormir plus facilement, juste par cette interaction sociale virtuelle. Tout cela reste toutefois encore à être prouvé. (L’ocytocine fait aussi partie du cocktail hormonal d’un orgasme (Julien Ménielle, Mars 2022 : Dans ton corps ; Podcast Science 125, Alan). Peut-on toutefois réellement parler d’orgasme cérébrale lors d’une sensation ASMR ? J’en doute.)

Un autre indice à l’appui, comme quoi dans les vidéos ASMR c’est davantage l’interaction sociale qui compte plutôt que les stimuli proposés, c’est le curieux phénomène du Mukbang. Le Mukbang est un mot coréen voulant littéralement dire manger-diffuser (sur internet notamment). Ça consiste donc à fabriquer et manger de la nourriture tout en se filmant et en interagissant avec le public connecté. C’est un phénomène très répandu en Corée du Sud où les jeunes personnes qui vivent seuls ne s’imaginent pas manger tout seul. Quitte à être seul, autant manger avec quelqu’un en vidéo en ligne, en direct, ou même préenregistrée. C’est ça le Mukbang donc. Et selon la première étude spécifiquement sur ce sujet, les consommateurs de vidéos de ce genre cherchent, encore une fois, davantage la connexion sociale plus que les déclencheurs ASMR comme les bruits de bouche ou le fait de mâcher (Laurensia Anjani et al., 2020).

Misophonie

Enfin dernier indice comme quoi c’est peut-être l’interaction sociale qui sont davantage recherchées plutôt que les stimuli proposés, en parlant de bruits de bouche, je ne sais pas vous, mais moi c’est quelque chose dont j’ai horreur. Pour eux, consommateurs du phénomène Mukbang, ça n’a pas l’air de les déranger. Mais pour moi, ça peut me donner des frissons ouais, mais de dégoût. Le fait de détester un bruit au point d’en ressentir du dégoût, voire même de la colère, c’est ce qu’on appelle la misophonie. Parmi les bruits les plus détestés on a donc oui de nombreux bruits de bouche (bruits de boucher, souffle fort, reniflements, tousser, bruits en mangeant, aspiration de liquides (slurp), les raclements de gorge, boire, déglutir…) mais aussi d’autres bruits répétitifs et symboliques d’une anxiété tels le fait de titiller son stylo, grincer ses dents, ou faire d’horribles clics avec ses ongles (Schröder, 2013).

Par conséquent, pour certaines vidéos ASMR, au lieu d’une relaxation ça peut au contraire engendrer de l’énervement et de l’anxiété. De fait, dans une étude, en fonction du panel de vidéo ASMR échantillonné on peut alors avoir des résultats inverses que ce que l’on attendait (Presley, 2021). En effet, bien que des caractéristiques communes puissent être distinguées, chaque personne à son petit bruit fétiche. Son petit son favori qui déclenche à coup sûr l’ASMR (Fredbord et al., 2018). Chacun cherchant son trigger, c’est-à-dire son déclencheur, le plus efficace en mettant dès fois en favoris des vidéos perles rares (A.Lenay, 2020). Vous avez un vin fétiche ? Un bon café que vous gardez sous le coude ? Ou un bon film incontournable peu importe combien de fois vous le regardez ? Bah, ça semble être un peu pareil avec les déclencheurs ASMR.

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ASMR = État modifié de conscience ?

Voilà. J’espère que maintenant vous arrivez comme moi à mieux définir et décrire le phénomène ASMR. Reste à savoir, pour terminer, si c’est un phénomène bien unique en lui-même ou comparable voire similaire à d’autres déjà connus. Dit autrement, est-ce que le phénomène ASMR existe bel et bien à lui seul ou est-ce qu’il peut être comparé voire confondu parmi un autre phénomène subjectif qu’on connaît déjà bien ? Outre l’exagération, selon moi, de l’orgasme cérébral, par exemple d’autres chercheurs parlent d’un ressenti proche de la méditation (Fredbord et al., 2018 ; Del Campo & Khele, 2016) ou d’un état modifié de conscience (Vi-Vian et al., 2021).

Si vous ne savez pas ce qu’est un état modifié de conscience, je vous renvoie à mon p’tit dossier en épisode 456 autour de l’hypnose. Très rapidement, un état modifié de conscience est un paradoxe entre une part de soit très attentive et éveillée et une autre part de soit plus endormi et relaxé. Très vulgairement dit, ce serait comme si notre esprit allait à vive allure sur l’autoroute alors que notre corps dort et se repose au garage. L’hypnose, la somnolence ou la méditation sont des états modifiés de conscience : on a le corps endormi, tout en étant toujours conscient et attentif. C’est de ça que j’appelle un paradoxe. On a une part relaxée et une part excitée. Hé bien, parmi les données physiologiques observées lors de l’écoute de vidéo ASMR, on retrouve un paradoxe similaire (Del Campo & Khele, 2016). On a :
– d’une part des éléments physiologiques montrant une relaxation : baisse du rythme cardiaque ;
– et d’autre part des éléments physiologiques montrant une certaine excitation ou vive attention : une réponse électro-dermale plus élevée, c’est-à-dire très grossièrement qu’on « sue d’excitation ».

Peut-on toutefois parler d’état modifié de conscience pour le phénomène ASMR ? Rien n’est moins sûr, mais l’expérience subjective est peut-être plus proche que celle d’un orgasme qui me semble exagérée. Tout ça reste encore à être étudié bien sûr. De plus, durant un état modifié de conscience on a beau avoir ce sentiment de bien-être et de pleine conscience mais on n’a pas les sensations spécifiques associées : les fameux frissons. Ils sont où eux, durant un état modifié de conscience ?

ASMR = Chaire de poule ?

L’état modifié de conscience pourrait éventuellement s’assimiler à la composante subjective de l’ASMR donc : le sentiment de bien-être. Mais qu’en est-il de la composante physiologique : les frissons ? À quoi pourraient s’assimiler les frissons ressentis lors d’ASMR ? À première vue, on pourrait dire que ça se rapproche de la chaire de poule. Un exemple tout bête. Lorsque vous avez froid et que la chaire de poule vous monte dans tous les corps à ériger vos poils tel un chat hérissé. Bah ça, cette sensation, serait semblable aux frissons de l’ASMR. Bien que les initiés et habitués consommateurs de vidéos ASMR affirment que ce soient 2 réponses physiologiques totalement différentes. Ils parlent davantage de picotements ou de frémissements que de chaire de poule (Alexsandra Kovacevich & David Huron, 2018). En gros ce serait plus modéré qu’une chaire de poule qui, elle, peut nous faire bouger tous nos muscles pour nous réchauffer.

ASMR = Frisson musical ?

Ma dernière et meilleure piste pour approcher les ressentis lors d’ASMR, est la piste du frisson musical (et pas du frisson esthétique Poerio et al., 2018). Un frisson musical, c’est quoi ? Alors déjà, oui, ça existe comme phénomène bien à lui. Et oui, a priori, c’est étudié scientifiquement. Je l’ai appris comme vous en préparant ce dossier. Un frisson musical, c’est être totalement emporté par la musique et ressentir tout à coup un frisson involontaire causé par un crescendo, la montée d’une note, une pause inattendue ou le point final d’un solo… Lié aux souvenirs ou à la surprise, une musique peut nous tirer quelques frissons à gros coup d’émotions. Et donc c’est ça le frisson musical. Et ça s’approcherait énormément l’expérience ASMR (Alexsandra Kovacevich & David Huron, 2018 ; Paszkiel et al., 2020 ; Poerio et al., 2018).

C’est pas moi qui le dit. C’est la physiologie ! Vous vous rappelez du paradoxe entre un état relaxé et un état excité ? Hé bien on retrouve les mêmes données lors d’un frisson musical (Alexsandra Kovacevich & David Huron, 2018 ; Paszkiel et al., 2020) entre :
– d’un côté un état relaxé : baisse de la fréquence cardiaque ;
– et de l’autre un état attentif et excité : une réponse électro-dermale plus élevée.

Au lieu de mon propre mot de « paradoxal », entre un état excité et un état relaxé, les chercheurs parlent davantage d’un ressenti mixte et complexe (e.g., Kovacevich & David Huron, 2018). Comme si au même moment on ressentait de la joie et la tristesse. Deux émotions opposées mais qui peuvent exister au même moment pour donner une nouvelle émotion. Ici, dans notre exemple, tristesse + joie = nostalgie. Et donc, de manière similaire, une part de soi relaxée + une part de soi attentive et excitée = quelque chose qui s’approche d’un état modifié de conscience. Reste à savoir d’où viennent les frissons. Qu’est-ce qui les déclenchent ?

Peu importe les frissons

Aujourd’hui, le frisson musical a été plus étudié que l’ASMR. Et de ce qu’on en sait, c’est qu’un frisson musical est déclenchée par de la dopamine libérée dans le corps. Un événement, selon les chercheurs, comparable au plaisir ressenti lors d’un besoin assouvi. Après avoir mangé par exemple. Ou après un orgasme. Ou juste le fait d’enfin uriner après s’être longuement retenu (David Huron, 2006 ; 2010 ; Alexsandra Kovacevich & David Huron, 2018). De la dopamine est donc relâchée lors d’un frisson musical. On peut peut-être supposer que c’est le cas aussi lors d’ASMR. Mais pourquoi frissonner ? Pourquoi pas une autre réaction, comme sourire ou… je ne sais pas moi… fermer les yeux et ronronner ? Pourquoi les frissons sont synonymes d’un état de bien-être alors que dans la nature ils existent uniquement lors de la chaire de poule ? La chaire de poule ! Un état de peur, pas un état de relaxation. Pourquoi alors un frisson ?

Selon la théorie de David Huron, chercheur en psychologie de la musique, le frisson musical serait en fait, selon ses termes, un « émerveillement tenté de peur ». Une théorie que je trouve intéressante, c’est pourquoi je vous la partage. Vous avez déjà rigolé après avoir sursauté de peur ? Bah pour le frisson, ce serait pareil. C’est ce qu’on appelle la théorie de la peur supprimée.

Un frisson musical serait donc quelque chose qui nous surprend tellement c’est créatif et inattendu. Tel un solo de rock de guitare électrique au milieu d’un slow. D’une flûte de pan, en pleine country. Ou d’une batterie sur du Chopin ou du Satie. Quelque chose qui dénote par rapport au contexte et l’environnement. Tel un hurlement dans une forêt calme en pleine nuit.

Ça c’est pour le frisson musical donc. Mais qu’en est-il du frisson lors d’ASMR ? Hé bien, selon David Huron et son équipe c’est la même chose. C’est littéralement un « émerveillement tenté de peur ». Par exemple, si dans un roleplay de coiffure la personne créatrice de la vidéo ASMR nous sort une tronçonneuse pour tailler nos cheveux, il y a de quoi être surpris et éventuellement frissonner tellement ça sort du contexte, tellement c’est plein de créativité.

Même chose pour les frissons déclenchés lors de mouvements intimes et très proches de la caméra. Qu’ils soient visuels au sonores, ce serait un « émerveillement tenté de peur ». Sauf que la « peur » en question ici, c’est le fait de déborder vers son espace intime – une violation de son espace personnel – de déborder d’intensité par rapport à ce qu’on peut tolérer (Alexsandra Kovacevich & David Huron, 2018).

Deux exemples quotidiens cités par les chercheurs. N’auriez-vous jamais frissonné à l’approche, de votre oreille, d’une bestiole qui vole ? Une mouche, une guêpe, une abeille, un scarabée. Sur le moment ça nous surprend. Parce que d’abord c’est proche de nous mais aussi ça peut évoquer un danger de piqûre, une grosse bestiole méchante là… Et puis quand on se rend compte qu’il ne s’est rien passé de dangereux, voilà qu’arrive une montée de frisson. Encore une fois, c’est pourquoi on l’appelle la théorie de la peur supprimée.

Autre exemple, pour illustrer la « peur » entre guillemet de la violation de l’espace privé qu’on peut retrouver dans les vidéos ASMR, les chercheurs prennent l’exemple de quelqu’un qui est en train de vous chuchoter, par rapport à quelqu’un qui hurle au loin. C’est bien par le chuchotement qu’on est plus à même de frissonner.

Pour conclure, j’ai beau terminé sur les frissons, une bonne vidéo ASMR n’en provoque pas forcément. Ce qui compte c’est la connexion sociale, l’attention (Barratt & Davis, 2015 ; Zatorre, 2013 ; Lochte et al., 2018 ; Sakurai et al., 2021). Rien qu’avec ça vous pouvez vous sentir relaxé. Comme l’écrit Alice Lenay : l’importance est de retrouver une temporalité. Prendre le temps d’écouter et de se faire chouchouter, dans un monde qui demande vitesse et production irréfrénée.

Biblio

David Huron (2006) Sweet Anticipation: Music and the Psychology of Expectation : https://doi.org/10.7551/mitpress/6575.001.0001
Swider & Simmerman (2010) Born to burnout : https://doi.org/10.1016/j.jvb.2010.01.003
Arjan Schröder et al. (2013) Misophonia : for a New Psychiatric Disorder : https://doi.org/10.1371/journal.pone.0054706
Robert Zatorre & Valorie Salimpoor (2013) From perception to pleasure : https://doi.org/10.1073/pnas.1301228110
Emma Barratt & Nick Davis (2015) ASMR : a flow-like mental state : http://dx.doi.org/10.7717/peerj.851
Méta-analyse de Marisa del Campo et Thoams Khele (2016) ASMR et Frissons : https://doi.org/10.1080/21683603.2016.1130582
Isabel Kampmann et al. (2016) Virtual social interactions in the treatment of social anxiety disorder : https://doi.org/10.1016/j.brat.2015.12.016
Romke Rouw et Mercede Erfanian (2017) A Large-Scale Study of Misophonia : https://doi.org/10.1002/jclp.22500
Berverley Fredborg et al. (2017). Personality Traits Associated & ASMR : https://doi.org/10.3389/fpsyg.2017.00247
Alexsandra Kovacevich & David Huron (2018) Relationship between ASMR and Music-Induced Frisson : https://doi.org/10.18061/emr.v13i1-2.6012
Giulia Lara Poerio et al. (2018) : ASMR, More than a feeling : https://doi.org/10.1371/journal.pone.0196645
Bryson Lochte et al. (2018) An fMRI investigation of […] ASMR : http://dx.doi.org/10.15171/bi.2018.32
Naomi Smith (2018) ASMR, affect and digitally-mediated intimacy : https://doi.org/10.1016/j.emospa.2018.11.002
La Psy Qui Parle (2019) : https://youtu.be/4xfeNkYCqrk
Jean Siag (2019) Le frisson musical décortiqué
Alice Lenay (2020) Le public des vidéos « ASMR » : https://doi.org/10.3917/mult.079.0093
Robby Nadler (2020) Understanding “Zoom fatigue” : https://doi.org/10.1016/j.compcom.2020.102613
Laurensia Anjani et al. (2020) Why do people watch others eat food ? https://doi.org/10.1145/3313831.3376567
Szczepan Paszkiel et al. (2020) The Impact of Different Sounds on Stress Level in the Context : http://dx.doi.org/10.3390/brainsci1010072
Noriko Sakurai et al. (2021) Induction of Relaxation by ASMR : http://dx.doi.org/10.3389/fnbeh.2021.761621
Jairom Presley (2021) Effects of ASMR & ASMR Group on State Anxiety
Vi-Vian Loy & Fitri Suraya Mohamad (2021) : https://doi.org/10.33736/jcshd.3813.2021
Beverley Fredborg et al. (2021) An EEG examination of the ASMR : https://doi.org/10.1016/j.concog.2020.103053
Charlotte M. Eid et al. (2022) ASMR, neuroticism, and trait & state anxiety : https://doi.org/10.1371/journal.pone.0262668
Shuo Niu et al. (2022) An Understanding of Multimodal and Parasocial Interactions : https://doi.org/10.48550/arXiv.2202.06839
Tom Smejka (2022) Effects of ASMR on arousal and mood with/out depression and insomnia : https://doi.org/10.1016/j.jad.2021.12.015
Giulia Poerio tet al. (2022) The awesome as well as the awful […] https://doi.org/10.1016/j.jrp.2021.104183
https://theasmr.com/the-science-behind-asmr
https://asmruniversity.com

Podcast Science 473 – Les murmures scientifiques de l’ASMR

Être heureux au point d’en frissonner. L’auriez-vous déjà expérimenté ? C’est ce que proposerait le contenu qui a depuis quelques années trouvé sa place sur internet : le phénomène ASMR. Vous savez, là… les vidéos où les personnes chuchotent et font des petits bruits démesurés. Censées relaxer au point d’en ressentir un bien-être, et des frissons qui vont avec, qu’en est-il scientifiquement ? Pourquoi le phénomène explose-t-il sur internet ? Ça relaxe vraiment ? C’est ce dont on va discuter dans cet épisode 473 de Podcast Science. Nous sommes le 04 Mai 2022, bienvenue !

La dossier écrit de cet épisode par ici :
Les Murmures scientifiques de l’ASMR

Tour de table

  • Pascal
  • Johan
  • Taupo
  • Cleora

Les images de la semaine

Citation

Choupisson : le petit du hérisson (néologisme proposé par Pierre Kerner en manque de mot mignon). dictionnaire 2032

Si vous avez suivi, un frisson peut être engendrer par quelque chose de surprenant. Alors, parce qu’on a toujours l’habitude de citer des paroles, des phrases et des mots du passé, je vais citer un mot du futur qui sera inscrit dans le dictionnaire de 2032

La Chatroom

Pascal: Salut @nyves
Taupo: Hello tout le monde
Pascal: Content de te voir
nyves: salut @Pascal
nyves: pareil!
nyves: salut @Taupo
nyves: c’est chaud en ce moment
Pascal: Tu parles de la vie politique de notre pays, de la situatuon international, de la surcharge de travail au taf
Pascal: ou juste de la meteo ?
nyves: tout ca, plus tout mes activités extra boulot
Cleora: Hiho 🙂
Pascal: oui, meme chose, et je crois que c’est le cas de tout le monde, d’ou notre irregularité chronique
nyves: hello @Cleora
nyves: je vous préviens, si y a trop d’ASMR, je dors!
Ashka: Hello 🙂
Cleora: Salut 🙂
Ashka: Y a du son ou vous êtes en mode ASMR que j’entends rien ? :p
nyves: salut @Ashka
nyves: pour le moment c’est calme
Ashka: Je pose ça là : https://lepostegeneral.fr/onair/listen/id/1773/program/43
Ashka: (très bon podcast, découvert ici–même grâce à Tup
Cleora: je vais écouter ça alors 😮
Ashka: Un conseil cependant : ne pas écouter celui sur les amarolistes en mangeant (y a vraiment un ou deux passages très beurk) et le derniers, sur les apotemnophiles, y a aussi du … Brrrr
Cleora: ON AIR ? 🙂
Ashka: https://lepostegeneral.fr/onair/open/id/1773
nyves: on air!
Taupo: vous nous entendez ?
Ashka: (Community manager se trouve dans les applis de podcast, sinon)
nyves: it is working
nyves: we are hearing you
FrancoisB: Présent, j’entends !
nyves: bonjour @FrancoisB
Ashka: Ben oui, le bon vieux F5 des familles, hein
nyves: let’s go!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Ashka: lettuce go :p
nyves: ohmmmmmmmmmmmmmmm
nyves: @Ashka bien
Ashka: smay ?
nyves: May the 4th
Ashka: Be with you, hein ^^
Ashka: (je recommande ce compte, aussi :
Ashka: https://www.instagram.com/asmr_politics/
Ashka: pour l’asmr, du coup
Ashka: Salut @quadrupleben
nyves: salut @quadrupleben
quadrupleben: A la bourre mais je suis la/ Bonsoir tout le monde
nyves: du larsenasmr? c’est du grunge ASMR?
Cleora: b’soir !
Taupo: https://www.youtube.com/channel/UCquhedf7fqrQ_x1WLhBL_1g
nyves: comme la braise
Ashka: Comme une baraque à frites ^^
nyves: je stresse déjà!
nyves: pour moi l’ASMR c’est Gojira et Slayer alors….
nyves: ah pas jingle
Ashka: Hahaha
Mumune: Bonsoir à tous !
Pascal: Vous n’aviez pas le générique ?
Ashka: @nyves ils vont peut-être le faire en ASMR ^^
Pascal: bonjour @Mumune et bienvenue
Ashka: Non, pas de générique, @Pascal
Ashka: Bonjour @Mumune
nyves: en particulier!
Johan Mazoyer 🪐: vous entendez pas les jingles ?
Mumune: C’était très très faible en niveau sonore
Ashka: @nyves je me suis endormie pendant un concert de Corvus Corax alors bon ^^
Johan Mazoyer 🪐: bon je vais améliorer pour la fois prochaine 🙂
nyves: https://youtu.be/VEizKmZlUAw en particulier
nyves: @Ashka après combien d’heure de concert?
Johan Mazoyer 🪐: D’accord je vais reessayer de reaugmenter
Johan Mazoyer 🪐: ca fait plaisir de vous retrouver 🙂
Ashka: Aucune idée, je me suis assise dans l’allée à côté (c’était à Trolls et Légendes) et j’ai du plonger après 15 ou 20 minutes ?
nyves: j’ai failli m’endormir dans un concert de Sonic Youth mais c’était la fin de la soirée grunge des transmu
Taupo: ma chaîne préférée https://www.youtube.com/channel/UClMJgjg2z_IrRm6J9KrhcuQ/videos
Ashka: (y avait probablement eu le Naheulband avant, la journée de festival et ma semaine de boulot, j’imagine)
nyves: je comprends
nyves: purée, mais je peux pas regarder ca plus de 15 secondes!
Taupo: Et une vidéo parfaite pour @Johan Mazoyer 🪐 https://www.youtube.com/watch?v=dsELpGVEyJg
Taupo: ASMR astro
Mumune: Je regarderai les chaînes et vidéos conseillées après l’épisode car personnelement je n’ai jamais compris l’engouement face à l’ASMR
Taupo: Sable cinétique : https://www.youtube.com/watch?v=dsELpGVEyJg
nyves: https://skeptoid.com/episodes/4829
Mumune: J’ai l’impression à chaque fois qu’il suffit de chuchoter ou froisser du papier pour se dire ASMR. A voir quand c’est bien fait donc 🙂
Taupo: fabriquer du sable cinétique https://www.youtube.com/watch?v=7ASyVcdirvM
Pascal: @Mumune Comme toi, la fois où j’ai essayé, cela n’a provoqué en moi que de l’ennui
nyves: justement dans Skeptoid la conclusion est plutot bonne sur les résultats alors que d’habitude, il taille grave
Ashka: @Taupo le sable cinétique, c’est le même lien que la vidéo pour @Johan Mazoyer 🪐
Taupo: ah ?
Taupo: pas chez moi
Taupo: ah ok attends
Taupo: https://www.youtube.com/watch?v=3clqk2U3T9Y
Ashka: Le deuxièmê lien, c’est Dr nozman
Johan Mazoyer 🪐: avec la nouvelle config je ne peux pas ouvrir les videos sinon vous allez tous entendre 😀
Ashka: Merci @Taupo
Pascal: @Johan Mazoyer 🪐 tu peux copier l’url dans safari
Ashka: @Johan Mazoyer 🪐 c’est de l’asmr, si tu évites les liens postés par @nyves, ça devrait aller =D
Taupo: @Ashka de rien
nyves: lol
Mumune: @ps @Pascal J’ai l’impression qu’au delà de la relaxation après coup il y a aussi celle en amont (type méditation) pour être réceptif ?
Barenziah: bonsoir à tous !
nyves: https://youtu.be/kmWTZ3KfnXE à partit de 3min55
nyves: salut @Barenziah
Pascal: oui, c’est bien possible
Taupo: bonsoir @Barenziah
Ashka: Salut @Barenziah
Pascal: Salut @Barenziah
Mumune: 👋🏻 @Barenziah
nyves: @ps: y a t’il une corrélation entre les personnes sensibles à l’ASMR et les personnes sensible aux yoga ou autres techniques de relaxations?
nyves: Une voix peux me faire de l’effet
Barenziah: @ps y a-t-il un rapport entre sensibilité asmr et misophonie ?
nyves: genre Fabrice Drouel ou le mec qui fait sur l’es épaules de Darwin
Mumune: @ps Est-ce qu’il y a corrélation avec la sensibilité artistique/musicale ?
Mumune: Car une musique que l’on apprécie peut-être relaxante, l’ASMR peut-être un niveau supérieur
nyves: @Mumune carrément, j’ai certaines musiques qui me mettent en trance
Pascal: En fait, pour prolonger la question de @nyves dans mon cas, meme des massages ne me font pas grand chose et ne me detendent pas
nyves: l’album Ghost de Trent Reznor est fantastique pour ca
Taupo: quelle tristesse @Pascal
nyves: y a des morceaux de Mogwai qui sont très bien pour ca
Taupo: Du coup qu’est ce qui te détend ?
Pascal: @Taupo j’avoue
Taupo: Brain Eno pour moi @nyves
Pascal: le calme et un bon bouquin par exemple
Taupo: simple basique
nyves: @Taupo pas un grands fan mais je comprends
Mumune: Pour le coup les massages me détendent mais un bouquin qui me passionne va me transporter dans un tout autre univers
Ashka: J’ai découvert le pouvoir apaisant de renifler le crâne de mon chat. Si vous avez un modèle un peu sympa, je vous conseille d’essayer
nyves: je suis anxio dépressif et l’asmr me fait pas grand chose mais la méditation pleine conscience ou la cohérence cardiaque fonctionne chez moi
Barenziah: très bon bouquin lu récement : Terminus, de tom sweterlich
nyves: on entends ^pas
Pascal: Vous n’entendez plus ?
Ashka: Juste @Johan Mazoyer 🪐 je pense
nyves: Cleora si
nyves: mais pas johan
Ashka: on dirait que @Cleora parle tout seul
Taupo: ah
Taupo: damn
Barenziah: on entend pierre ricaner…
quadrupleben: Il manque @Johan Mazoyer 🪐 . Après c’est bon.
Taupo: ah j’ai pas ricané
Johan Mazoyer 🪐: mais vous m’entendiez au debut ?
Johan Mazoyer 🪐: je comprend rien 😀
nyves: au tout début oui
Johan Mazoyer 🪐: bon
Mumune: @ps Après l’ASMR ne peut générer que des commentaires sur la relaxation je pense, car le contenu est absent. Alors que des vidéos sur des sujets tangibles comme sur nos passions (maths, science, moto, …) peuvent tout autant détendre, mais dans les commentaires on va plus parler du contenu que de l’état dans lequel on est ?
FrancoisB: De mon côté les grosses sensations, émotions profondes, ça fonctionne en regardant les JO 🤣, sûrement en mesurant le dépassement de soit, les réalisations suite à tout ce travail d’une olympiade enfin réalisé. C’est normal ?
nyves: j’ai topujours eu de la musique en IRM
Mumune: @FrancoisB J’ai le même sentiment avec d’autres vidéos aussi, la projection sur la persévérance et succès des autres
nyves: je préfère manger tout seul!
nyves: bonne soirée
Mumune: @ps Par rapport à l’étude sur les réactions cérébrales face à l’ASMR est-ce qu’il y a des groupes témoins ? Avec des vidéos au hasard et des vidéos qui passionnent le sujet ?
nyves: je m’endors en écoutant des podcast en anglais, certaines voix m’endorment bien
Mumune: Pas en français ?
nyves: non, francais j’ai plus de mal. peut etre une histoire de concentration
Ashka: @nyves swindled, tu connais ?
nyves: j’adore
Barenziah: je me retrouve souvent sur la route quand passe surles épaules de darwin avec Ameisen, je zappe systématiquement, sinon je m’endors !
nyves: @Ashka lui, il fait presque de l’ASMR
nyves: pourtant, il tranche!
Pascal: Il y a bien certains son qui provoquent un truc. Par contre, c’est un effet négatif et ca peut etre des bruit qui n’existent pas
Mumune: @nyves sûrement. L’anglais n’étant pas la langue maternelle à force il peut y avoir un décrochage, et donc la voix finit par bercer ?
nyves: yes
Pascal: la manipulation de polystyrene ou d’ouate par exemple
Ashka: Oui mais il est hyper monocorde (j’ai écouté l’épisode sur Mère Thérésa … Holly Christ on a fucking Bike, je savais qu’il y avait quelque chose de pourri mais ça dépasse tout ce que je pouvais imaginer
nyves: Ah, c’est clair qu’il fait pas semblant quand il tape! Mais il source ses informations
nyves: je le suis sur FB, il taille pas mal aussi
Ashka: C’est le seul épisode que j’ai écouté, trop de trucs en retard, mais je le garde dans mes abos
Ashka: Was I in a cult, ça pique aussi, surtout quand tu découvres l’aspect “cultique” des MLM par exemple
nyves: on a eu des démos de musique entre le même thèmes en mineur ou en majeur, c’est magique
Ashka: @nyves j’ai découvert que la partition du Port d’Amsterdam, c’était une version en mineur d’un morceau hyper connu de musique baroque (je te trouve ça)
Ashka: https://youtu.be/LJ8uo8RDmqI
nyves: https://youtu.be/dVehv_LDWaE on dirai un générique
Ashka: carrément
nyves: J’adore Loreena McKennitt
Ashka: https://youtu.be/_QNzQILETLM
Barenziah: j’espère qu’on entendra @Johan Mazoyer 🪐 à la version podcast
Ashka: @nyves Vue en concert : Waouw
Pascal: @Barenziah désolé 🙁 Par contre, on voit bien que l’enregistrement passe
nyves: @Ashka excellent Patty Smith
Ashka: @Pascal de toute façon, on réécoutera, hein ^^
Ashka: @nyves oui, excellente découverte (gràce à Queen Mafalda sur Spotify 🙂 )
Barenziah: @Ashka @Pascal évidement !
Johan Mazoyer 🪐: je modifierais mon instsllation pour la prochaine fois
nyves: @Ashka purée, sa version de Gimme Shelter !!!!!
Ashka: t’as un lien ?
Johan Mazoyer 🪐: je parlsis de lattaque des helicopeters dans apocalyspe now 😀
nyves: https://youtu.be/dBQTKkuMdAw
nyves: @Johan Mazoyer 🪐 c’est sur qu’avec la musique de Benny Hill, ca passait moins!
Mumune: Pareil pour moi, rien quand un insecte “bzz bzz” autour de moi
Ashka: @nyves Tout l’album a l’air excellent
nyves: oui, je vais me le mettre dans ma playlist
Ashka: @ps : il y a des explications scientifiques qui expliquent que certaines musiques nous tirent des larmes, même quand elles illustrent des pubs pour des assurances ?
Mumune: @Ashka Non c’est le prix de la police d’assurance qui te tire des larmes 😂
Barenziah: ha ha !!
Ashka: @Mumune c’est pas faux ^^
nyves: @Mumune oui, y a plein de théorie sur les émotions liées à la musique
Mumune: Ça me rappelle une étude où des scientifiques avait diffusé de la musique à des tribus d’Afrique qui n’avait jamais entendu de musique
Mumune: Et ils avaient un ressenti profond sur le côté joyeux, inquiétant, … des musiques
nyves: @Cleora j’invite ma cheffe de choeur elle est spécialiste dans ce genre de chose
Ashka: J’ai des périodes où je ne suis pas en état émotionnel d’écouter autre chose que des musiques un peu violentes
Mumune: Sans jugement préconçu donc
Ashka: Faudrait que la tortinette rejoigne le choupisson ^^
nyves: j’ai des musiques qui me font presque systématiquement pleurer
Cleora: @nyves intéressé 🙂
nyves: genre Halleluiah de Buckley
Ashka: @nyves nan mais oui, mais le Roi Lion, c’est la musique ou la scène d’intro ?
nyves: ou Host of the Serphim de Dead Can Dance
nyves: (jai honte, j’ai pas vu le roi lion)
Ashka: @nyves aussi : en même temps, mon père a déjà dit qu’il voulait ça pour ses funérailles, ça pose l’ambiance aussi. Mais ce morceau est, de fait, sublime
Ashka: @nyves o_O
nyves: https://youtu.be/hThAlY3Q2Kw
Ashka: (il est vraiment pas mal)
Ashka: Bonne nuit 🙂
Cleora: Bonne nuit merci d’être venu 🙂 J’espère que ça vous a plu
FrancoisB: Merci
nyves: oui, c’etait cool
nyves: bizarre
nyves: Faudra se prévoir un épisode musique et action sur le cerveau
Mumune: Oui merci Cleora, bon épisode sur un sujet que je n’avais pas creusé !
Ashka: Wiii (et puis on réécoutera poru avoir la deuxième partie du dialogue ^^ )
Mumune: Bonne soirée !
Barenziah: bonne nuuit
Barenziah: merci !
Ashka: @nyves il y a un roman qui s’appelle La mort peut dancer (je crois) qui met en scène la chanteuse, dans un truc un peu fantastico-mystique, de mémoire 😉 )
nyves: ouah
nyves: déjà qu’elle est pas mal barrée Lisa Gerrard
nyves: j’adore sa voix
nyves: elle arrive a mettre de la reverbe en chantant c’est impressionnant
nyves: bon allè ciao
Ashka: https://www.amazon.com/Mort-peut-danser-Jean-Marc-Ligny/dp/2207249999
nyves: prochaine émission “la musique adoucit elle les moeurs?”
Ashka: (écoute Heavystériques pour te rendre compte que non ^^
nyves: thanks @Ashka ca a l’air cool comme concept de bouquin
Ashka: Avec plaisir 🙂
nyves: j’ai cru voir passer une étude sur le fait que le métal calmait, mais ca devait être sur des métalleux 😉
nyves: allez, la bise
nyves: a bientot
Ashka: La bise et à la prochaine 🙂

Podcast Science 472 – Régénérer ou la quête du Graal

Quel est le point commun entre le capitaine crochet, Dark Vador et Nick Fury ? Il s’agit de trois personnages de fiction, me répondront les plus malins des auditeurs, mais je suis aussi près à parier qu’ils auraient rudement apprécié posséder la capacité de régénération. Et c’est justement pour nous aider à distinguer le vrai de la fiction que nous accueillons ce soir Christine Rampon et Véronique Borday-Birraux, qui vont nous expliquer la quête de ce pouvoir mythique. Nous sommes le mercredi 30 mars 2022, bienvenus dans l’épisode 472 de Podcast Science !

La dossier écrit de cet épisode de podcast par ici sur
Strange Stuff And Funky Things

Tour de table et chroniques de l’épisode

  • Et ce soir nous avons une table physique et une table virtuelle autour de laquelle nous retrouvons :
    • Pascal à la technique
    • Cléora
  • Et c’est moi Taupo aka Pierre Kerner qui ait le plaisir d’accueillir chez moi, pour une table physique :
    • mon comparse Johan
    • ainsi que nos deux invitées Christine Rampon et Véronique Borday-Birraux

Les images de la semaine

Citation

“S’il n’y avait pas de régénération, il n’y aurait pas de vie. Si tout se régénérait, il n’y aurait pas de mort.

Citation de Richard Goss datant de 1969 et publiée dans son livre “Les principes de la régénération

La Chatroom

Taupo:

nyves: Salut tout le monde!

Cleora: Salut par ici 🙂 Tout va bien ?

Pascal: Salut @nyves

Pascal: Ca fait longtemps 🙂

nyves: bah vi, pas mal occupé ces derniers temps

Monsieur fred: Bonsoir

nyves: salut @Monsieur fred

quadrupleben: Bonsoir

nyves: pas mal de répétition le mercredi, ou devoir aller chercher ma fille

nyves: salut @quadrupleben

Cleora: B’soir !

nyves: salut @Cleora

Monsieur fred: je vais me régénéré avant que ça commence

nyves: c’est cool de faire des activités mais ca prends du temps 😉

Cleora: on se régénère à quoi ici ? à la bière ? 🙂

nyves: je suis le docteur, je me régénère tout seul!

Cleora: à l’urinothérapie ? lol

nyves: non, ca c’est Bear Grills 😉

nyves: allez, même pas besoin de se regénérer :

nyves: https://youtu.be/hxsld16TjSU

nyves: il suffit d’être invincible

nyves: broadcast?

Pascal: Pas encore, on est un poil à la bourre

nyves: j’aurai été surpris 😉

nyves: vous avez 11 min, le temps de finir la chanson

nyves: hello @Gbir

nyves: salut @Ashka

Ashka: Salut @nyves , salut tout le monde 🙂

Monsieur fred: Salut Ashka

Ashka: Pour la régénération, y a ça, sinon : https://youtu.be/ieJLYB5_6XY

nyves: salut @Robin

Ashka: (Second degré inside)

Cleora: Salut aux arrivants 🙂

Pascal: Salut @Robin

Robin: Salut !

Ashka: Salut @Robin

Robin: J’ai un petit problème, mais je suis là

Pascal: je t’ai envoyé le lien par mail 🙂

nyves: @Ashka lol

nyves: tu sais que ca se vendrait!

Robin: j’arrive

Robin: on vous entend, hein

Robin: Bon, j’ai firefox et ça ne marche pas

Pascal: ah non, il vaut mieux chrome

Ashka: ça se vend, ça se vend. Y en a même un qui parait que sa jambe elle a repoussé. Et c’est bon pour tout … (et c’est pratique, c’est un patch alors ça s’envoie dans une simple enveloppe)

nyves: Y a un business

Robin: pfffff…. Désolé, mon ordi est gentil mais un peu vieux et fatigué

Ashka: https://youtu.be/ZQ5UYMvMN7A Il a mitonné un truc pour voir comment ça fonctionne derrière

Gbir: Championne du monde

Robin: C’est vraiment très curieux ce qu’on entend sur le live….

Robin: Vraiment étrange

Ashka: On entend qu’Alexa …

nyves: @Ashka excellent

Robin: Bon, ben ça a pas l’air de marcher

Ashka: Et @Pascal

Cleora: vous entendez tout l’monde ?

Ashka: Non, non, Alexa à l’air de parler toute seule ou au téléphone

Robin: oui mais avec des boucles

quadrupleben: Pas sur le PC mais OK sur le tel

Ashka: Et maintenant, on entend Pascal aussi

Robin: Bon, ça ne marche pas, désolé 🙁

Robin: Allez y sans moi

Robin:

quadrupleben: C’est bon

Pascal: Ca met un message d’erreur ?

Pascal: ah ben non, pour une fois qu’on t’a, on ne te lache pas

Ashka: Non, ça à l’air normal

Cleora: webcam connectée Robin ?

nyves: ca fait trop le personnage qui se sacrifie dans un film @Robin

Cleora: haha

quadrupleben: C’est pour mieux ce régénérer

nyves: alors on branche le téléphone de Robin sur Skype

Ashka: Allez, en attendant, je vais faire encore une inscription à la réunion de Manu ^^

nyves: ca existe encore safari? (je sors)

Ashka: @nyves oui

nyves: bon, ma femme a chopé le covid vendredi dernier

Ashka: Ah merde :/

nyves: j’ai réussi à échapper à la deuxième dose pour le moment

Ashka: Et ça va ?

nyves: oui, toux fievre mais ca va

nyves: le problème c’est qu’on a chanté en groupe samedi et dimanche mais même avec le masque, c’est moyen

nyves: je sais pas combien l’on eu

Ashka: Ah oui, c’est la galère, on lache les masques et les précautions mais les cas sont déjà en train de remonter :/

nyves: grave

nyves: la répétition de chorale de ma fille de ce soir a été annulé car trop de cas de covid dans les élèves

nyves: oui

Ashka: En Belgique, le masque reste obligatoire dans les transports mais même ça, ça n’a pas l’air d’être compris par tout le monde

nyves: débbugage en temps réel

nyves: je me crois au taf

nyves: ah pu

Ashka: J’ai l’impression d’être chez ma maman ^^

Ashka: Ah oui, ça a tranché

nyves: ca va couper, chérie

Ashka: Voilà, merci pour la correction

nyves: bon, vous me dite, je me mets un épisode du Docteur en attendant 😉

nyves: Hé, @GPif

GPif: Hola, il y a pas de son, c’est que moi?

Ashka: Salut @GPif

nyves: non, c’est le bord… ce soir

nyves: Pascal arrive pas à débugguer Robin

GPif: Ah!

GPif: Tache difficile

nyves: ben oui, skype sur Minitel, c’est chaud

GPif: 3615 skype

nyves: Pour une fois que je pouvais passer 🙁

Ashka: Wiiii

Cleora: on régénère la page ?

Ashka: Oui, avec le petit F5 qui va bien

nyves: on dirait les balances de samedi dernier!

nyves: Fort et clair

Robin: Ne me remerciez pas pour la demi heure de retard, c’est tout naturel 🙂

nyves: https://youtu.be/CSvFpBOe8eY

nyves: en attendant

nyves: ou ca https://youtu.be/FOkkE93coIg

nyves: encore cassé?

Cleora: sinon ça va vous ? 😀

nyves: ben mieux qu’en debut de semaine

nyves: petite crêve

Taupo: on est sur zencastr

nyves: allo allo?

nyves: yes

Cleora: QUIZZ : connaissez-vous des êtres vivants qui se régénèrent ?

nyves: oui

nyves: le Docteur

Cleora: un nyves ça se régénère ?

nyves: il aimerai bien

Ashka: La salamadre ^^

Ashka: (je crois)

nyves: surtout ses épaules

quadrupleben : Les lézard

nyves: les méduses?

Ashka: les vers de terre, c’est de la régèn ?

quadrupleben : Les étoiles de mer comme le gif

nyves: ou pas

nyves: plus rien

nyves: ca veut pas ce soir

Robin: Bon ben voilà, hein…. J’ai tenté de revenir… Y a des témoins 🙂

nyves: lol

GPif: Ah du son?

Robin: On vous entend !!

nyves: YESSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS

Ashka: le son est de retour … ou pas ?

Robin: ah ? plus…

nyves: je vote il bluffe

Cleora: ON AIR

nyves: nope

Robin: Non seulement mon ordi ne fait pas ce qu’il faut, mais en plus il bousille tout le système !! 🙂

Robin: JE VAIS TOUT DÉTRUIRE !!!!! Ahahahahaha !!

nyves: pas de son

nyves: EXTERMINATE

Ashka: Re-du son

nyves: on dirait du John Cage

Cleora: https://drive.google.com/file/d/1DFSb82DMpeD96ZFGvq_gbAuihZ-D-agC/view?usp=sharing

Robin: ah, on vous réentend

Robin: ah non

Ashka: C’est l’ascenseur émotionnel ce soir

nyves: premier podcast pour sourd et malentendant!

Robin: entre John Cage et Steve Reich

Robin: Très concept

Ashka: ça manque de transcript, quand même

Robin: Quelqu’un peut nous le faire en langue des signes ?

nyves: @Ashka t’a déjà vu une partoche de Cage?

Pascal: Vous ne nous entendez pas ?

nyves: non

Ashka: Non, je ne crois pas

Ashka: @ny

quadrupleben : Non

Ashka: @nyves

nyves: ca pique

OLivierh: Pas d’audio

Cleora: https://c2.staticflickr.com/4/3743/9334550770_4b3a9a8b36_z.jpg

nyves: et dans la musique contemporaine, y a des partitions qui ne ressemble plus aux “partitions normales”

nyves: c’est assez fun

Ashka: Ah oui @Cleora c’est vrai, lui aussi

nyves: bon, ben super émissions ce soir

nyves: y a quoi la semaine prochaine?

nyves: tiens, puisque c’est ca un petit pixies

Robin: on vous entend !!

Ashka: @Pascal on a entendu ta réponse mais pas le reste :/

nyves: https://youtu.be/7aSbf406xaw

Robin: Ah ? Non…

Pascal: arf, avec la panique, on a zapper deux ou trois étapes… hum

Pascal: désolé

OLivierh: Dommage de ne pas vous entendre, bonne fin de soirée et Merci pour vos Podcasts

nyves: Avec Paz à la basse!

Pascal: Toujours pas ?

Ashka: Nope

nyves: non, j’ai qu’un super son de basse

quadrupleben : non plus

quadrupleben : J’ai un clavier

Ashka: J’entends des bruits de chipotage mais c’est tout

nyves: je peux tenter le Heilung pour invoquer les anciens dieux

Pascal: Et maintenant?

Cleora: Les Hydres ça se régénère : https://www.podcastscience.fm/wp-content/uploads/2022/03/hydre.jpg

Pascal: je tente le broadcast depuis chez moi

nyves: non

gbir: Vous ne pouvez pas faire le podcast en morse ?

nyves: allez, la cérémonie des dieux de la foret

nyves: https://youtu.be/kmWTZ3KfnXE

Cleora: arf la bonne soirée qui fonctionne bien haha

Cleora: ON AIR ?

nyves: et je remet le son

nyves: je savais qu’Heilung ca allait aider

Ashka: Oh, on entend tout le monde

quadrupleben: Ca marche \o/

Cleora: yeeeaayy

Cleora: https://www.podcastscience.fm/wp-content/uploads/2022/03/phenix.jpg

Cleora: https://magazine.hortus-focus.fr/wp-content/uploads/sites/2/2019/07/xanthorrhea-glauca-blacl-boy-apres-incendie-quentinjlang-_fotor.jpg

Cleora: https://www.podcastscience.fm/wp-content/uploads/2022/03/hydre-de-lerne.jpg

nyves: Tentacule, qui rigole quand elle recule

Cleora: https://www.podcastscience.fm/wp-content/uploads/2022/03/Image1.jpg

Ashka: comment veux-tu, comment veux-tu … ?

Ashka: @PS il y a des greffes partielles de poumon aussi (pour pallier au manque d’organe) et le poumon “repousserait”. Vrai ?

Robin: Donc picolez si vous voulez, mais pas de clope

Cleora: haha

Robin: Aha ! J’ai fait une intervention indispensable !

Ashka: Et pas la fonctionnalité pleine qu’on récupère avec la

Ashka: greffe d’un poumon complet

Taupo: bravo Robin !

Pascal: Et les ongles ? ca regenère ?

nyves: ca pousse

Robin: C’est pas inifnii. Le requin meurt un jour

nyves: comme les cheveux

nyves: enfin, chez certains

Robin: Dès que j’ai le dos tourné, ça dit vraiment n’importe quoi 🙂

Pascal: ben j’ai perdu un ongle il y a quelques semaine, et il repousse

Robin: L’ongle, c’est comme les dents de requin, mais en version continue

Robin: Non ?

Robin: Ça sort, même s’il n’y a pas de problème

fred: si on pouvait tout régénérer, on deviendrait immortel?

quadrupleben: Est ce qu’on peut dire qu’un cheuveux est proche de l’infiniment petit?

Robin: ON SE CALME AVEC L’INFINI !!!

Robin: 🙂

nyves: @quadrupleben chez les miens, oui

nyves: @ps sauf si le germe de l’ongle est touché

Robin: La pousse n’est pas déclenchée par le problème, donc ce n’en est pas un, si ?

nyves: mon frère a ce problème, il a un ongle définitivement abimé

Ashka: @nyves pareil, coincé dans une portière à la base de l’ongle, la repousse reste un peu foireuse

Cleora: Planaire : https://www.podcastscience.fm/wp-content/uploads/2022/03/planaire.jpg

Pascal: @Robin ca nous avait manqué 🙂

nyves: @Ashka mais aieuh

Robin: 🙂

Ashka: Je confirme (enfin sur le moment, après, ça va)

Pascal: Pour mon kenwood, j’ai morflé pendant 15 jours

nyves: ouch

nyves: quelle idée!

nyves: y en a qui ont perdu des bouts comme ca

Pascal: on a parfois des reflexes cons…

Pascal:

nyves: c’ets toujours pareil, c’est après l’accident qu’on se dit qu’on a été con 🙂

Robin: @ps c’est la même chose ou pas que la parthénogénèse ?

Pascal: @nyves je me le suis déjà dis en le faisant

Pascal: mais j’ai sauvé le carrelage

Robin: D’acc

nyves: @Pascal si le carrelage est sauf!

Robin: Ce serait très flippant sur des gros animaux ce phénomène

Robin: un chat qui se coupe en deux et devient deux chats…

Robin: Berk

Cleora: https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/dc/Acomys.cahirinus.cahirinus.6872.jpg/507px-Acomys.cahirinus.cahirinus.6872.jpg

Cleora: https://www.podcastscience.fm/wp-content/uploads/2022/03/concombre-de-mer.jpg

Pascal: @Robin J’ai un truc qui peut le faire à la maison

Robin: C’est tellement bien l’holoturie… Méconnu…

Robin: Le garage à poissons

Pascal: Il est tout jaune

Robin: ???

Robin: Un blob

Robin: !

Robin:

Pascal: gagné

Cleora: https://www.podcastscience.fm/wp-content/uploads/2022/03/limace-de-mer.png

Cleora: https://www.podcastscience.fm/wp-content/uploads/2022/03/Uca_pugilator_and_hole.jpg

Cleora: https://www.podcastscience.fm/wp-content/uploads/2022/03/Cycle-de-croissance-des-bois-de-Cerf-Adapte-de-Haigh-et-Hudson-1993.png

nyves: bon, c’est con, je dois vous laisser

fred: Est-ce que la méduse Turritopsis nutricula est immortelle ?

Pascal: 🙁

nyves: on c’est bien amusé ce soir 🙂

Cleora: oki ! Bonne nuit et régénération @nyves

Ashka: Bonne nuit et à la semaine prochaine ?

nyves: oui, j’en ai besoin!

Robin: @PS : Pas de régénération chez les archées et bactéries ?

nyves: ciao

Cleora: https://www.podcastscience.fm/wp-content/uploads/2022/03/Origine-regeneration-1.png

Cleora: scénario 2 convergence évolutive : https://www.podcastscience.fm/wp-content/uploads/2022/03/Origine-regeneration-2.png

Cleora: https://www.podcastscience.fm/wp-content/uploads/2022/03/salamandre.jpg

Robin: Oups, j’ai remplacé mon message au lieu d’en mettre un nouveau

Robin: @PS : On a une idée d’explication de pourquoi le foie et non les autres organes se “régénère” (je mets les guillemets, je ne veux froisser personne) : raison évolutive, raison pratique…

Cleora: Les niches, lieux de dormance des cellules souches – https://www.podcastscience.fm/wp-content/uploads/2022/03/niches-chez-l_homme.jpg

Taupo: on va devoir arrêter les questions

Taupo: on est à 18%

Taupo: de batterie

Robin: AAAAAaaaaaaahhhh !!!!!

Cleora: *smiley qui grimace*

Robin: Et pas de chargeur ?

Taupo: et non

Robin: Pédalez, faites quelque chose !!

Taupo: Haha

Robin: Ben pour savoir si ça peut venir d’un ancêtre encore plus ancien !!

Robin: 🙂

Taupo: lol

Ashka: Bon ben on réécoutera 😀

Cleora: ^^’ haha

Ashka: Vous avez commencé à quelle heure, en vrai ?

Robin: C’était pour mon retour, merci !!! 🙂

Robin: ON N’A PLUS DE BATTERIE, SALUT !!! 🙂

Robin: J’adore cette fin 🙂

Cleora: bwahaha cette émission

Ashka: Bonne soirée à tout le monde ^^

Cleora: bonne soirée la chatroom, merci de votre patience ^^

Ashka: @Cleora c’était épique, fallait le mériter, ce dossier 🙂

Ashka: Allez, bonnet de nuit et à bientôt, tout le monde 🙂

Podcast Science 471 – Voir !

Regarder de manière négligée un écran de téléphone, regarder émerveillée le monde qui nous entoure, regarder à la dérobée pour ne pas être vu, regarder en coin, regarder tendrement la personne qu’on aime ou fusiller du regard un ennemi, dans la vie on passe beaucoup de temps à regarder finalement, et de multiples façons. Mais savez vous comment fonctionne la vision, savez-vous par quel mécanisme nous percevons une image lumineuse ? Ouvrez grand les mirettes, ce soir on parle de la vision ! Nous sommes le mercredi 23 mars 2022 bienvenue dans podcast science, episode 471 !

Tour de table

  • Johan depuis Paris
  • Cléora depuis Perduville
  • Pascal depuis l’Alsace
  • Et moi Alexa depuis Los Angeles

Quelques liens évoqués

Petit test du point aveugle : https://fr.wikipedia.org/wiki/Point_aveugle

Les images de la semaine

Citation

“Dès qu’ils voient une chose, les êtres humains ne peuvent s’empêcher de la détruire. Voilà le vrai péché originel.”

À la Croisée des Mondes : Intégrale de Philip Pullman

La Chatroom

Cleora: https://images.unsplash.com/photo-1483519173755-be893fab1f46?ixlib=rb-1.2.1&ixid=MnwxMjA3fDB8MHxwaG90by1wYWdlfHx8fGVufDB8fHx8&auto=format&fit=crop&w=1508&q=80

Ashka: Hello tout le monde

Cleora: Salut !

Ashka: Vous allez

Ashka: bien, donc … Vous allez bien ?

Cleora: haha ça se passe, une sorte de reprise pour nous 🙂 et toi ?

Ashka: ça roule, la messe du mercredi m’a manqué ^^

Barenziah: bonsoir à tous 😁

Ashka: Salut @Barenziah

Pascal: Vous nous entendez ?

Barenziah: yes 😁

Ashka: Oui 🙂

Ashka: Wiiiii @Pascal

Cleora: Salut Barenziah !

Pascal: Et bonjour à vous

Cleora: https://images.unsplash.com/photo-1515463626042-123ab67dcaa7?ixlib=rb-1.2.1&ixid=MnwxMjA3fDB8MHxwaG90by1wYWdlfHx8fGVufDB8fHx8&auto=format&fit=crop&w=1470&q=80

Cleora: http://l-effervessence.com/wp-content/uploads/2017/07/anatomie-oeil-effervessence.jpg

Cleora: https://gurumed-oxn8moh.netdna-ssl.com/wp-content/uploads/2012/11/Ivo-Kohler.jpg

Cleora: https://www.researchgate.net/profile/Benoit_Froissard/publication/280793215/figure/download/fig9/AS:669532079267853@1536640295497/Distribution-spatiale-des-cones-et-des-batonnets-au-sein-de-la-retine-11-Les-cones-ne.ppm

Ashka: @ps le temps que l’oeil s’adapte à l’obscurité, c’est le temps nécessaire à l’adaptation du diamètre de la pupille ou il y a d’autres facteurs ?

Barenziah: @ps mais du coup, quand les pupilles sont dilatées par des drogues par exemple, la résolution augmente ?!

Cleora: https://fr.wikipedia.org/wiki/Point_aveugle

Ashka: o_O

Ashka: ça marche à fond

Ashka: c’est les hertz ou les fps ? (c’est pas pareil, si ?)

Pascal: J’ai tendance a corriger, parce qu’on parle plutot de FPS dans le cas de la TV parce que du temps des ecrans cathodique, on mesurait la frequence de balayage en Hz

Pascal: et du coup, on.a tendance a melanger le deux. Il me sembel d’ailleurs que c’etait uen des differences entre le PAL et le SECAM

Pascal: note : je dis peut etre des conneries mais il me semble que c’est un truc comme ca

Ashka: Sur les écrans de PC, il y avait le taux de rafraichissement mais est-ce qu’il y avait un lien avec les fps d’un jeu ?

Pascal: je ne crois pas : il y a l’affichage de l’ecran qui va se mesurer en hertz et le nombre de FPS qui va correspondre au nombre d’images calculé par le jeux

Pascal: donc si ca se trouve ton ordianteur va calculer 30 fps et que ton moniteur est en 60hz, il va afficher deux fois chaque frame

Ashka: Ah oui, ok, je comprends mieux

Pascal: meme chose pour les tv au final je réalise

Barenziah: oui, Viviane scilabus l’avait testé

Cleora: Peut-on voir des couleurs que l’on a jamais vues ? TEST lunettes pour daltonien /Scilabus/ : https://www.youtube.com/watch?v=bGSi4zO5CQc

Ashka: @ps Scilabus a fait une vidéo où elle teste l’efficacité

Ashka: Bon, on a toustes les mêmes (bonnes) références ^^

Cleora: ^^

Pascal: Pas moi ! (je ne regarde pas de Video)

Barenziah: lol @Ashka 😅

Pascal: Mais a chaque fois que j’entend parler de Scilabus, j’ai envie de regarder

Barenziah: @Pascal sauf mandalorien

Pascal: mais au final, je ne lance pas YT

Pascal: une serie ou un film je regarde

Ashka: Mais @Cleora a mis le lien, y a qu’à suivre le lien 🙂

Pascal: mais des video YT, non

Pascal: je ne prends jamais le temps quand je me pose devant l’ordinateur

Ashka: C’est des vidéos courtes, même ma maman s’est abonnée ^^

Barenziah: qui est-ce qui tape sur son clavier ?

Pascal: oui, je sais

Barenziah: mon père aussi @Ashka

Pascal: moi

Barenziah: et à Mr bidouille aussi !

Pascal: j’ai oublié de me muter pour le broadcast

Ashka: @Pascal à force de plébiscite, tu vas nous faire un dossier, non ? ça finira peut-être par marcher aussi pour Scilabus 🙂

Barenziah: mais oui !!!

Pascal: Jamais de dossier !!!!

Ashka: Mais siiiii :'(

Ashka: Merci @Barenziah, je découvre Mr Bidouille 🙂

Ashka: @ps quid du mythe des pirates qui se cachaient un oeil pour pouvoir s’adapter aux changements de luminosité en switchant le cache de côté ?

Ashka: @ps une population de pêcheurs présente une adaptation des yeux qui leur permet de voir net sous l’eau. Une idée du mécanisme en jeu au niveau de l’oeil ?

Ashka: Ah ben si c’est possible, oui

Barenziah: vi 😁

Ashka: Et je crois que @Barenziah aussi en avait

Cleora: Bonne soirée à vous deux ! 🙂 A la semaine prochaine j’espère ;p

Ashka: Je serai peut-être absente la semaine pro … ou je me connecte avec ma maman ^^

Alexa Outreach Vulga 🦇: Bonne soirée 🙂

Ashka: Bonne soirée et à bientöt de toute façon 🙂

Illusion de Transparence

Cet écrit est une des chroniques de l’épisode 470 sur le thème de la Transparence

Saviez-vous qu’on se pense plus transparent qu’on ne l’est ? Pas physiquement, hein. Mais dans nos interactions et nos communications. On a tendance à se croire très compréhensible et transparent dans nos propos ; alors que finalement, c’est loin d’être le cas. On a tendance à croire que l’autre puisse facilement nous comprendre. On a tendance à surestimer la capacité qu’ont les autres de percevoir nos états mentaux, nos pensées, nos émotions… On appelle cela l’illusion de transparence.

Si ce n’est pas assez clair et transparent pour vous, l’illusion de transparence est, dit grossièrement, se croire être compréhensible tel un livre ouvert. Que les autres puissent nous voir tel qu’on se comprend soi-même. À l’extrême, que le gens puissent facilement deviner voire lire dans nos pensées…

L’étude qui a mis en avant ce biais

La référence autour de cette illusion est un psychologue américain plutôt connu quand on évoque les biais cognitifs, un certain Thomas Gilovich. Dans son premier papier sur le sujet, en 1998 (Gilovich & Savitsky, 1998), il met en évidence l’illusion de transparence par quelques simples petites expériences. Parmi celles-ci, l’une est autour de la capacité à cacher ses émotions. À masquer son dégoût. Chaque participant passe un à un devant une caméra pour goûter des boissons. Certaines sont agréables comme de la grenadine par exemple et d’autres sont désagréables, genre on y rajoute du vinaigre. Et tout le but des participants est de cacher le plus possible leur dégoût pour qu’on ne puisse pas savoir s’il est en train de boire une boisson agréable ou non.

On demande ensuite, d’un côté, au participant d’évaluer sa capacité à cacher ses émotions. Si finalement le dégoût était fortement lisible ou pas sur son visage, selon lui. Et de l’autre, on demande à des observateurs d’évaluer les réactions de ce participant pour savoir si la boisson était agréable ou non.

Résultats ? Hé bien, on a tendance à sur-estimer la capacité qu’ont les observateurs à lire nos réactions et nos émotions. C’est-à-dire que les participants se croyaient très mauvais pour cacher leur dégoût. Alors que finalement, en réalité, peu d’observateur réussissait à le discerner. Bah ça, ce biais là, c’est l’illusion de transparence. Si vous voulez des chiffres, dans leur expérience, les participants estimaient qu’en moyenne 5 observateurs sur 10 pourraient identifier quelle boisson ils venaient de boire, malgré d’avoir tenté de cacher ses émotions, alors qu’en réalité seuls un peu plus de 3 y arrivaient.

C’est clair ?

Si le concept n’est pas encore transparent pour vous, je vais alors insister à ré-expliquer. On a tendance à croire qu’on laisse paraître des émotions et que les gens puissent lire nos émotions voire nos pensées, alors qu’en vérité notre visage est en total « Poker Face », un visage neutre sans émotion, livide de tout ce que vous pouvez vivre dans votre tête. Dit plus joliment l’illusion de transparence, c’est l’écart entre l’expérience subjective et ce que les autres perçoivent réellement (Schroeter, 2007, https://doi.org/10.1080/00048400701654820). D’autres parlent de surestimation de transparence (Vorauer & Claude, 1998) ou du biais d’amplification du signal (Cameron & Vorauer, 2008, https://doi.org/10.1111/j.1751-9004.2008.00096.x), comme si on pensait que notre corps était un haut-parleur de nos pensées, alors qu’en fait peu ne paraît.

En gros, l’Illusion de Transparence, c’est la série Lie To Me mais inversé.

Psychologie sociale et sciences de la communication

Toutes ces notions sont étudiées en sciences de la communication et plus particulièrement en psychologie sociale. Selon le psychologue Thomas Gilovich, l’illusion de transparence expliquerait même en partie le très célèbre effet spectateur, très connu en psychologie sociale. L’effet spectateur c’est le fait de ne pas agir à une urgence lorsqu’il y a beaucoup de témoins autour.

Prenons un exemple. Disons qu’Eléa se fait manger par une plante. Certainement parce qu’elle a bon goût, j’en sais rien. Hé bien, si je suis seul avec elle dans un laboratoire, je vais l’aider immédiatement pour ne pas qu’elle fusionne avec le plante, on a encore besoin d’elle tous les jours. En revanche, si Eléa se fait manger par une plante en plein milieu de Strasbourg avec plein de monde autour, il est beaucoup moins probable que moi-même, ma petite personne, vienne l’aider. En gros je vais me dire « Bah pourquoi, moi ? J’suis pas médecin, il y a bien quelqu’un de plus compétent autour » ou encore « Bwarf… a priori ça n’a pas l’air si grave ou urgent car personne réagit » ; et donc moi-même ne réagit pas pour l’aider. C’est ça l’effet spectateur. La présence d’autres personnes réduit les probabilités qu’une personne agisse, ou vienne en aide à quelqu’un par exemple.

Hé bah, selon Thomas Gilovich, cet effet spectateur serait potentiellement expliquée par l’illusion de transparence. Quand je vois Eléa se faire manger par une plante, je regarde la réaction des gens autour s’ils sont horrifiés ou pas. Si, selon moi, je ne vois personne qui est horrifié, alors moi-même je ne dois pas l’être. Après tout, c’est peut-être un spectacle et… je vais me trouver comme un con à aider une personne en danger alors que c’était pour de faux. Vous comprenez l’idée ?

Effet projecteur = Illusion de transparence ?

Une autre notion proche, est l’effet projecteur (Brown & Stopaz, 2007, http://dx.doi.org/10.1016/j.janxdis.2006.11.006). Un autre biais socio-cognitif. L’effet projecteur est, grossièrement, la croyance d’être davantage le centre du monde que ce que l’on est réellement. Pour l’illustrer, imaginez que vous allez présenter un oral devant des centaines de personne, seul sur une scène. Hé bien, si vous êtes stressé, on a tendance à surestimer sa visibilité. Les jambes qui tremblent ? Les mains qui tremblent ? La voix qui vacille ? Les mains moites ? Hé bah tout ça, on a tendance à exagérer ce que ça ressort réellement du point de vue des autres. C’est ça l’effet projecteur. Nous seul sur scène on ressent énormément le stress. Mais ça ne veut pas dire qu’il est énormément visible par les autres.

Pour beaucoup (Schroeter, 2007, https://doi.org/10.1080/00048400701654820), l’effet spectateur et l’illusion de transparence sont similaires. En effet, les deux biais cognitifs prennent l’expérience subjective vécue comme une réalité perçue par les autres. Comme si on était un livre ouvert. Or selon certains auteurs, ici Brown et Stopaz (2007, http://dx.doi.org/10.1016/j.janxdis.2006.11.006), ces deux biais cognitifs peuvent être différenciés. Alors que l’effet projecteur varierait beaucoup en fonction des conditions sociales – du contexte – l’illusion de transparence ne varierait pas.

Pour en arriver à cette conclusion, les auteurs ont fait passé un test de mémoire à une centaine d’étudiants devant une caméra ou devant un évaluateur seul. Pour ceux qui passaient le test devant une caméra, on leur disait qu’ils seront ensuite évalués par des experts. Dans cette condition, il y alors une forte pression sociale. Alors que dans l’autre condition où seul un évaluateur observe le déroulement du test de mémoire, l’étudiant se sent moins oppressé par le contexte.

Hé bah ce qu’on observe, c’est qu’en condition à forte pression sociale devant une caméra et des experts, les étudiants ressentaient un fort effet projecteur avec une plus grande auto-critique sur ses performances, comparé à la condition d’un évaluateur seul. Ça ok. C’était attendu et c’est ce qui a été déjà démontré. Mais ce qui est nouveau dans cette expérience, c’est que, contrairement à l’effet spectateur, l’évaluation de l’illusion de transparence par les participants ne changent pas quelle que soit la condition, le contexte social ! (Brown & Stopaz, 2007, http://dx.doi.org/10.1016/j.janxdis.2006.11.006)

Ainsi, selon ces auteurs, l’effet projecteur varierait beaucoup en fonction des conditions sociales contrairement à l’illusion de transparence. Dit autrement, l’illusion de transparence serait un biais purement cognitif, comme si c’était codé et programmé dans notre cerveau, toujours présent et identique quel que soit le contexte. Alors que l’effet projecteur est un biais socio-cognitif où les conditions extérieures et sociales jouent énormément. Bon après cette étude date de 2007 et je n’ai pas eu le temps trouvé d’autres articles récents reprenant tout ça. Donc ça reste une interprétation parmi d’autres.

Quels facteurs influencent l’illusion de transparence ?

Le contexte social n’influencerait donc pas le biais cognitif qu’est l’illusion de transparence. Ou tout cas… c’est discuté. On sait aussi que la motivation ne change rien, que ce soit pour convaincre, mentir ou garder des informations secrètes comme dans l’expérience du dégoût évoquée plus tôt ; où en gros on se pense mauvais menteur, alors qu’on est tous très bon à ça… sans trop le vouloir.

Seul un facteur semble accentuer l’illusion de transparence. C’est l’intensité de concentration sur soi (Cameron & Vorauer, 2008, https://doi.org/10.1111/j.1751-9004.2008.00096.x). Ou dit autrement l’intensité de se regarder le nombril. Que ce soit pour un groupe ou une personne. Plus on est focus sur soi-même et son petit monde intérieur, plus on se croit clair et transparent quand on parle à quelqu’un d’autre qui n’y est pas initié.

Le pourquoi un tel biais ?

Vient alors la question du pourquoi. Pourquoi l’illusion de transparence existe-t-elle chez tout le monde, comme si on avait gardé ce programme malgré les milliers d’années d’évolution ? Un réponse serait juste pour son propre bien-être personnel ; en ayant l’impression d’être compris (Cameron & Vorauer, 2008, https://doi.org/10.1111/j.1751-9004.2008.00096.x). Que je ne vie et ne parle pas dans le vide, car l’autre me comprend.

Néanmoins, cette illusion de transparence n’est pas que positive, comme on l’a vu avec l’effet spectateur (où Eléa se fait manger par une plante) ou son presque équivalent effet projecteur (où vous êtes stressé seul sur scène). En effet, l’illusion de transparence peut être source d’anxiété. Ou encore source de conflits et de quiproquo.

Bah oui, l’illusion de transparence c’est croire que l’autre à tout compris de ce que je viens de dire. Si on pense que la personne à tout compris, on peut davantage réagir de manière colérique si deux jours plus tard on se rend compte que la personne a compris tout de travers. Autre exemple. Si je suis en couple avec une personne depuis des années, je vais supposer qu’elle me connaît très bien. Et donc à la moindre petite habitude qui change ou une manière de réagir différemment, ma moitié, l’autre personne devrait immédiatement le percevoir ! Non ? Sauf que ça. C’est encore de l’illusion de transparence. Un biais cognitif qui peut être source de conflit dans un couple donc. Aussi proche que deux personnes soient ensemble, jamais l’une et l’autre réussiront à lire dans les pensées ou ressentir exactement ce que l’autre ressent. Le croire est illusoire. Comment on peut alors imaginer ce que pense l’autre alors ?

Théorie de l’esprit

En fait, tout ceci fait partie d’un grand domaine de la psychologie autour du concept incontournable de la théorie de l’esprit. Un concept développé depuis les années 80 (Premack & Woodruff, 1978, https://doi.org/10.1017/S0140525X00076512). La théorie de l’esprit c’est « la capacité à attribuer des états mentaux à autrui afin de prédire ou expliquer son comportement. »  (Burnel, 2007, Évolution des liens entre théorie de l’esprit, syntaxe et fonctions exécutives au cours du développement chez les personnes avec ou sans troubles du spectre autistique). En gros, la théorie de l’esprit est appelée ainsi car chacun de nous faisons des inférences sur ce que pense l’autre. Si monsieur machin enlève sa veste, c’est peut-être qu’il a chaud. Si madame machin grince des dents, peut-être que quelque chose la stresse sur laquelle elle rumine… Bref. La théorie de l’esprit c’est donné des états mentaux à une personne. Une personne, un animal ou tout être vivant ou même un objet d’ailleurs… Dans Toy Story il est vite arrivé qu’un jouet devienne capable de pensée.

Bref. La Théorie de l’esprit est un concept majeur dans le développement cognitif d’un enfant. « Attribuer des états mentaux aux autres personnes nous permet […] à la fois de décoder et prédire leur comportement mais aussi d’adapter le nôtre, ce qui fait de la [Théorie de l’Esprit] une compétence capitale pour le bon déroulement des interactions sociales. » (Burnel, 2007).

Transparent à soi-même ?

Pour conclure sur l’illusion de transparence, selon certaines explications, ce biais cognitif existe car on a tendance à oublier que nous avons un accès privilégié à nos états intérieurs – nos états mentaux, nos pensées, nos émotions – au point qu’on se croit un livre ouvert pour les autres. On surestime alors, d’une part, notre capacité à exprimer nos états intérieurs ; et aussi d’autre part, on surestime la capacité qu’ont les autres de percevoir ces mêmes états internes. (Cameron & Vorauer, 2008, https://doi.org/10.1111/j.1751-9004.2008.00096.x)

Nous sommes donc loin d’être transparent. Bon physiquement, sauf pour certaines particules où je ne sais quoi… Mais aussi psychiquement. Nos états internes ne se lisent pas comme dans un livre ouvert. Nous ne sommes pas transparents à autrui. Reste à savoir si on est transparent à soi-même… Bah oui. L’idée de l’illusion de transparence est qu’on se comprenne soi-même à 100 % et qu’on ait plus de difficultés perçues de s’exprimer aux autres. Mais finalement, est-ce qu’on se 100 % comprend soi-même déjà ? Sauriez-vous à chaque moment pourquoi vous êtes stressés ? Sauriez-vous à chaque moment pour avoir réagit de telle ou telle façon ?

C’est sur cette ouverture que je termine ma chronique.
On est peu transparent à autrui. Mais est-on transparent avec soi-même ?